L’émission « Orthodoxie » du dimanche 10 novembre sur France-Culture était consacrée au livre du Métropolite Ignace Triandis, L’Ancien de Patmos, saint Amphiloque Makris. Alexis Chryssostalis s’y est entretenu avec Jean-Claude Larchet, auteur de l’Avant Propos, et directeur de la collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle » aux éditions des Syrtes où a paru l’ouvrage.
Le père Amphiloque Makris (1889-1970), récemment canonisé, est une grande figure de la spiritualité orthodoxe grecque au XXe siècle.
Dans les îles du Dodécanèse, il travailla à maintenir ou à faire renaître la foi orthodoxe auprès des populations durement éprouvées par plus de quatre siècles d’occupation ottomane, puis par une occupation italienne visant à les catholiciser. Sur son île natale de Patmos puis à Rhodes et Kalymnos, il revivifia le monachisme.
Sa renommée de père spirituel attira de nombreuses personnes du monde hellénique et de toute l’Europe, notamment de France. Il fut le père spirituel de nombreux étudiants ou moines devenus higoumènes, évêques ou métropolites.
Le trait caractéristique de sa personnalité et de son activité est son esprit missionnaire. Considérant que la mission était un devoir commun de tous les chrétiens, il y engageait fortement ses enfants spirituels. Il donnait une place prépondérante aux femmes dans le service d’Église à qui il aimait confier des fonctions de direction et d’organisation.
Pour saint Amphiloque le monachisme avait un rôle important dans l’activité missionnaire. Il prônait un monachisme ouvert et accueillant, mais reposant sur une organisation cénobitique stricte axée sur la plénitude de la vie liturgique et la Prière de Jésus.
Lui-même avait reçu un enseignement spirituel solide auprès de grandes figures de l’époque (dont saint Nectaire d’Égine) et donnait l’exemple d’une vie ascétique rigoureuse mais toujours rayonnante de bonté et de joie. Ce livre présente sa vie et bon nombre de ses enseignements spirituels. Écrit par un de ses disciples devenu métropolite de l’Église d’Albanie, il a connu un grand succès en Grèce et a obtenu le Prix de l’Académie d’Athènes. Il a été traduit en français par Isabelle Tambrun-Kamaroudis.
L’émission est réécoutable ici.
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