Le Père Benoît quelques temps avant sa dormition
La repentance d'une sorcière
Au
cours d'un de ses voyages missionnaires, le Père Benoît avec ses assistants
arriva dans un village où vivait une sorcière notoire. Debout dans l'enceinte
de l'église du village, le pasteur prêcha un sermon sur la magie et la
sorcellerie par haut-parleur, dénonçant très sévèrement cette sorcière et tous
ceux qui avaient recours à la sorcellerie. Il souligna qu'il est impossible
pour de telles personnes de recevoir le salut éternel. Tout le village entendit
les paroles du pasteur, y compris la sorcière.
Après
le sermon, lePère Benoît devait rendre visite à l'un des gardiens de l'église
du village, mais le chemin menant à sa maison passait devant celle de la
sorcière. A un moment donné, le Père Benoît quitta le bon chemin et et grimpa.
"Père,
ce chemin est très dur", avertirent les compagnons, de Père Benoît.
Mais
le Père Benoît continua, après avoir choisi cette voie. Enfin, ils atteignirent
leur destination.
Bientôt,
les nouvelles suivantes parvinrent au gardien de l'église :
"Père,
ce soir, Dieu nous a sauvés d'une mort imminente ! Il s'est avéré que la
sorcière nous attendait avec deux grenades à main ! Si tu avais marché devant
sa maison, elle te les aurait sûrement jetées à la figure !"
"Gloire
à Dieu qui nous a sauvés ! Oui, je sentais que quelque chose n'allait pas,
répondit humblement le Père Benoît.
Mais
ce n'était pas la fin de l'histoire. Le lendemain, le Père Benoît appela la
sorcière à la repentance par les haut-parleurs. Ses paroles et ses prières
portèrent leurs fruits, car la sorcière et son fils arrivèrent à l'église ! Le Père
Benoît l'accueillit avec amour, et la femme se repentit de tous les péchés
qu'elle avait commis au cours de sa vie. Ce fut une véritable victoire du
Christ sur Satan.
Après
sa confession, l'ancienne sorcière admit :
"Père,
heureusement que tu t’es détourné ce jour-là ! Sinon, j'aurais aussi commis ce
crime et j'aurais perdu le salut pour toujours !"
"Dieu t’
aime, et il m'a aussi sauvé la vie ", répondit le Père Benoît.
Nouvelles attaques
La
lutte du ère Benoît pour le salut des âmes humaines suscita l'opposition
farouche de l'Ennemi du genre humain, qui attaquait souvent le bon pasteur. Un
jour, la dame de la maison où le Père Benedict avait dû passer la nuit lui a
demandé :
"Père,
on dirait que cette nuit n'a pas été paisible. Tu n'as pas réussi à t'endormir,
n'est-ce pas ?"
"Tu
as raison, mon enfant. Le Malin tirait ma couverture et mon drap sans me
laisser tranquille une seule minute. Ce n'est que tôt le matin qu'il m'a laissé
tranquille à cause de la prière et j'ai dormi un peu."
Une
autre fois, le Père Benoît allait à l'église pour célébrer la Divine Liturgie.
Sur la route plate, le Diable l'attrapa et l'assomma. Le Père Benoît se releva
avec beaucoup de difficulté et dit haut et fort :
"Va-t'en
Satan ! Je vais célébrer la Liturgie ! "Va en enfer !"
Le Père
Benoît servit cette Liturgie les larmes aux yeux. Et après la fin du service,
il dit :
"Frères,
nous avons désespérément besoin d'ouvriers évangéliques ! Tant que je serai en
vie, aidez-moi le plus possible pour que nous puissions former de bons prêtres,
de bons ouvriers. Un bon prêtre (marié ou célibataire), mes frères, a une
grande mission. Car un bon pasteur fait du mal au Diable !"
Dans le monde, vous aurez des tribulations (Jean 16:33)
Le
large éventail d'activités spirituelles et éducatives du Père Benoît suscitait
naturellement l'opposition des ennemis de l'Église. Parmi les raisons de ces
persécutions figuraient les discours dénonciateurs du pasteur. Ainsi, dans
l'après-guerre, le Père Benoît dénonçait sans crainte et publiquement certaines
personnes riches qui étaient obsédées par l'accumulation d'argent et de
nourriture dans leurs caves, alors que beaucoup de leurs concitoyens mouraient
de faim dans la rue. Les communistes grecs n'aimaient pas particulièrement le pasteur
intrépide. Ils essayèrent de diaboliser le Père Benoît par des moyens justes ou
injustes, y compris la calomnie. Ils l'accusèrent de détournement de fonds et
de propagande anticommuniste, le traduisirent en justice et l'envoyèrent en
prison. Bien sûr, ils ne pouvaient pas se passer d'accusations de nature morale
: Quelques-uns des ennemis de l'ardent prédicateur, engagèrent une veuve
tristement célèbre pour qu'elle puisse le calomnier. La misérable femme vint
voir le Père Benoît prétendument pour confesser ses péchés, mais dès qu'elle
entra dans le confessionnal, elle commença à trembler.
"Mon
enfant, qu'est-ce qui t'inquiète ?"
Étonnée
par le regard pur du prêtre, elle le supplia :
"Père,
prie pour que je ne meure pas ! Une fois que je t'ai vu, mon cœur s'est mis à
se réjouir. Je suis venu te voir avec une mauvaise raison : j'ai été envoyé ici
pour te diffamer. Maintenant, je t'implore de me pardonner !"
Le Père
Benoît sur un chantier de construction
A
cette époque, le Père Benoît était menacé de représailles tous les jours, de
sorte que ses assistants et ses enfants spirituels l'accompagnaient partout.
Tard un soir, alors que le Père Benoît et deux de ses assistants rentraient
chez eux à pied, ils s'approchèrent d'un pont. Le Père Benoît s'arrêta au
croisement :
"Attendez
un peu, mes amis !"
Le Père
Benoît tourna sur une route qui contournait le pont.
"Père,
c'est si loin de chez nous ! Nous sommes si fatigués et impatients de nous
reposer enfin."
"Demain,
vous comprendrez pourquoi nous avons pris cette route."
Le
lendemain, une femme que le Père Benoît ne connaissait pas vint le voir et lui
raconta l'histoire suivante. Son frère, un communiste, avait pris un couteau et
un pistolet et s'était caché sous le pont, dans l'intention de tuer le Père
Benoît. Mais comme il ne vit pas sa victime potentielle le traverser, son frère
rentra chez lui. Après avoir dîné avec sa sœur, le méchant homme décida
d'attaquer le Père Benoît à quatre heures, quand il allait à l'église. Mais le
soir, le meurtrier présumé fut saisi d'une douleur étrange à la jambe, douleur qui
était devenue insupportable à quatre heures du matin ; et à midi, le misérable
homme mourut. Alors qu'il était en train de mourir, il raconta à sa sœur (qui
était communiste comme lui) son plan diabolique. Choquée, elle se précipita
chez le Père Benoît pour lui parler de ce miracle.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
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