"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 10 février 2019

En mémoire de l’archimandrite Benoît (Petrakis ; †September 8, 1961) [4]


Une nouvelle croix à la place de l'ancienne
Parmi ceux dont s'occupait le Père Benoît se trouvaient huit étudiants dont il prit en charge les frais de scolarité. Il recevait cet argent de bienfaiteurs, mais à un moment donné, il commença à se sentir mal à l'aise de leur causer des inconvénients. Il devait trouver 12 000 drachmes. En fin de compte, il réussit à récolter la quasi-totalité du montant, bien qu'il lui manquait 1500 drachmes pour l'un des élèves. Ne pensant à aucun autre moyen d'obtenir la somme manquante, le Père Benoît décida de vendre sa seule croix pectorale ! Son assistant protesta :

"Si tu vends ta croix, je te quitterai ! Ce ne sera pas une tragédie si certains restent sans éducation. Après tout, nous ne sommes pas responsables de l'éducation de tous les enfants du monde !"

Mais le Père Benoît vendit la croix en secret. Et l'assistant remarqua la disparition de la croix après que le Père Benoît ait prêché des sermons sans la porter pendant deux semaines de suite.

"Père, où est la croix ?" demanda l'assistant.

"Elle a trouvé sa place, mon enfant. Ne t’inquiéte pas ! Je peux prêcher la Parole de Dieu sans croix."

Quelques jours plus tard, le Père Benoît attrapa la grippe. Quand son assistant vint le voir, le Père Benoît lui donna une notification de colis. L'assistant se rendit au bureau de poste et revint avec une petite boîte. Quand ils l'ouvrirent, ils trouvèrent un étui avec une croix pectorale d'archiprêtre absolument neuve. Il s'avéra que la croix avait été envoyée par le métropolite Dorothée de Trikki et Stagoi. Le métropolite avait déjà eu un accident de la route, et le seul prêtre qui lui avait envoyé un télégramme pour s'enquérir de son état était le Père Benoît ! D'autres n'avaient pas écrit un mot pour se renseigner sur le métropolite qui avait échappé de justesse à la mort ! C'est donc en signe de gratitude envers le prêtre aimant, le Père Benoît, que le métropolite Dorothée lui avait envoyé cette croix pectorale.



"Ô gens de peu de foi ! J'ai donné mon ancienne croix et le Christ m'en a envoyé une nouvelle."
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après

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