Père Raphaël: La période où j'étais père spirituel [en Essex/ Angleterre] était très intéressante parce que j'ai découvert - la Mère de Dieu m'a révélé, parce que j'ai l'impression que ce don venait d'elle - beaucoup de choses.
En entendant des confessions, j'ai découvert l'homme de l'intérieur, et je me me suis souvenu de ce que le staretz [maintenant Saint] Sophrony nous a dit "Je n'ai jamais compris le Mont Athos jusqu'à ce que le Seigneur me fasse entendre les confessions des moines".
Alors j'ai compris, et en général, vous ne comprenez pas ce qu'est l'homme ni ce que vous êtes - bien que nous nous confessions les uns aux autres, amis à amis quand ils partagent leurs difficultés, c'est une confession. Mais le sacrement de la confession m'a rapproché des gens.
Et il est intéressant de voir la faiblesse d'une personne, son péché, c'est comme si vous l'aimiez davantage. Et si j'avais su cela auparavant, quand il m'était si difficile de me confesser, peut-être qu'il aurait été plus facile pour moi de me confesser si j'avais su que plus je me montrais pécheur à mon père spirituel, plus il m'aimait. Nous sommes hérétiques quand nous disons, c'est-à-dire que le Diable nous fait penser : si vous dites cela, que pensera-t-il de vous ?
Moine : Et puis il cache des choses dans la confession...
Père Raphaël: Oui, et vous le sentez, vous sentez que la personne a caché quelque chose, et vous vous sentez mal qu'il le cache parce que si seulement il savait combien d'amour la grâce qui travaille à travers le sacrement met dans votre cœur afin qu'il puisse s'ouvrir pour embrasser la personne aussi étroitement que possible précisément parce qu'il est pécheur.
Encore une fois, le staretz Sophrony a dit "la Grâce fait de vous comme une mère"... et en tant que père spirituel, plus que n'importe quel autre moment, je ne me souciais presque même pas de savoir s'ils allaient mieux ; je me réjouissais si je voyais une lettre disant que ça allait mieux ou quelque chose comme ça, mais toute ma concentration était sur ceux qui criaient de douleur, et de péché, et ainsi de suite.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
SAYINGS OF THE ROMANIAN ELDERS



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