"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 15 septembre 2025

Métropolite Luc (Kovalenko) de Zaporojye et Melitopol: LE GOLGOTHA DE JASENOVAC : LE JUGEMENT DU MONDE EST LA MORT, LE JUGEMENT DU CHRIST EST LA VIE ÉTERNELLE


Patriarche Porfirije de Serbie à Jacenovac. Photo : monasterium.ru
     

Le Christ est parmi nous, mes chers lecteurs !

Aujourd'hui, nous entendons les paroles de l'apôtre Paul, qui nous viennent comme un testament spirituel : Le Seigneur est mon juge. Pour l'apôtre, peu importe ce que les hommes pensaient de lui - car il n'y a qu'un seul juge véritable, et c'est Dieu. Ces mots brillent avec une clarté particulière dans la vie des nouveaux martyrs de Jasenovac, dont nous honorons la mémoire aujourd'hui. Le peuple serbe appelle à juste titre Jasenovac le Golgotha du XXe siècle - un monument à l'inhumanité, délibérément oubliée pour le nationalisme.

De 1941 à 1945, dans ce camp de la mort, les Serbes orthodoxes, les Juifs et les Roms ont subi des tourments monstrueux et ont été tués par les Ustachis et les membres de l'organisation catholique "Križari".[Croisés] Les hommes et les femmes ont été abattus comme des animaux, privés de leur nom et de leur dignité. Ces atrocités se classent parmi les plus horribles de toute l'Europe. Tout cela était le jugement des hommes. Les Ustachis ont jugé les nouveaux martyrs en fonction de leur idéologie et de leur haine. Mais le Seigneur a révélé le vrai jugement, les glorifiant comme témoins de la foi.

Pourquoi est-il si vital pour nous de nous en souvenir ? Parce que nous vivons à une ère où nous entendons à nouveau des jugements injustes prononcés contre l'Église. Aujourd'hui, des accusations sont portées contre nous - soutenus par des fonctionnaires, des factions radicales et des représentants d'autres communautés religieuses - même ceux qui ont eux-mêmes enduré de grandes souffrances pendant la Seconde Guerre mondiale - et les co-religionnionns de ceux qui ont détruit des vies à Jasenovac. Ceux-ci font maintenant venir des lobbyistes religieux étrangers, leur montrent les villages de Potemkine sous le couvert de la liberté religieuse, participent à la calomnie, soutiennent les lois dirigées contre nous et s'efforcent de nous dépouiller du droit de confesser librement notre foi.

Mais nous nous souvenons que de telles choses ne sont pas nouvelles. Tout au long de l'histoire, l'Église du Christ a toujours rencontré de la résistance. Et l'essence est toujours la même : le Diable agite les hommes contre l'Église. Il est important de ne pas endurcir nos cœurs ou de devenir amers contre les autres, mais de parler clairement : qu'ils participent à un jugement injuste contre l'Église. Et pourtant, le jugement final ne sera pas le leur.

Nous savons que les alliances des hommes contre l'Église s'effondreront, tout comme les empires et les idéologies d'autrefois. Mais l'Église demeure, car elle est fondée sur le Rocher, qui est le Christ. Les paroles de l'apôtre Paul nous donnent une base spirituelle : Nous ne devons pas vivre selon les jugements des hommes. La vérité ne se trouve pas dans les journaux, ni dans les décrets gouvernementaux, ni dans la voix de la foule. La vérité est dans le jugement de Dieu.

Lorsque nous sommes confrontés à une condamnation injuste, rappelons-nous : la dernière parole appartiendra au Christ.

Les nouveaux martyrs de Jasenovac nous ont appris à ne pas craindre le jugement des hommes. Leur témoignage est un sermon vivant : Si Dieu est avec nous, quel pouvoir peut nous prendre l'éternité ? Ils ont accepté la mort, mais ont reçu l'immortalité. Ils ont été condamnés sur terre, mais justifiés au Ciel. Là où le monde voyait des « détritus », le Christ voyait Ses amis.

Notre force ne réside pas dans la protestation ou la vengeance, mais dans la fermeté et la fidélité à Dieu. Les Nouveaux martyrs n'ont pas cherché la justification terrestre - ils ont volontairement souffert, sachant que le Christ est leur justification et leur récompense.

Rappelons-nous également que ni notre vie, ni la vie de l'Église, ne sont définies par la calomnie, la politique ou les décisions des autres. Tout est décidé par cette seule chose : comment le Christ nous regardera. Et si nous, comme les Nouveaux martyrs, restons fidèles jusqu'à la fin, nous entendrons Ses paroles : C'est bien,, bon et fidèle serviteur ; entre dans la joie de ton Seigneur (Matt. 25:23).

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


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