Avec surprise, j'en apprenais de plus en plus sur le saint renommé, qui aimait le jeûne et la prière dans la solitude depuis son enfance, avait construit une église à dômes multiples dans la cour de sa maison et avait collecté des icônes dans les décharges de la ville. Il fut persécuté et même envoyé une fois dans un hôpital psychiatrique. Ce véritable ascète avait une foi ardente, possédait le don du discernement spirituel, voyait les secrets les plus profonds des cœurs humains et était clairvoyant. De nombreuses guérisons ont lieu à la tombe du staretz, qui n'est pas seulement vénéré par le peuple géorgien, mais aussi par tout le monde orthodoxe.
Ses contemporains se souviennent du staretz Gabriel comme d'un homme simple, humble et aimant, dont les paroles possédaient l'autorité et le pouvoir divins. Il pouvait être strict, mais il avait toujours pitié des pécheurs repentants, les serrant dans ses bras de tout son cœur, leur donnant de l'espoir et de l'amour. Même aujourd'hui, le saint « Fol-en-Christ » inspire l'amour dans le cœur des gens, renforce leur foi et, à la fois invisiblement et visiblement, accompagne les croyants qui s'élancent sur le chemin du salut.
Le staretz Gabriel répétait toujours que « la foi est un talent donné par Dieu », « l'humilité est un cierge inextinguible agréable à Dieu », « chaque épreuve passera par les humbles sans les toucher », « la miséricorde est or, et l'humilité est un diamant », et que « ce n'est qu'avec un cœur plein d'amour que vous pouvez dénoncer les péchés de quelqu'un d'autre ».
« Mama Gabrielli », comme ils l'appelaient en Géorgie, s'humilie toujours : « Chaque fois que je commence à me considérer comme meilleur que les autres, je mets mon diadème de cuivre sur ma tête et je sors pieds nus. Alors que les gens me regardent, ils rient, et je vois à quel point de nullité je suis. »
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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