"Le voyant, ils passèrent” (Luc 10:31)
Méditation:
Dans la parabole du Bon Samaritain, nous voyons d'abord deux personnes considérées comme pieuses - un prêtre et un Lévite; tous deux, voyant un pauvre voyageur, blessé, volé par des bandits, passent calmement à côté de lui. Et pour nous, il est clair que ces gens n'aiment pas leur prochain comme eux-mêmes.
Cependant, le prêtre et le Lévite n'ont effectivement fait aucun mal à cet homme. Ils ne l'ont pas frappé, ne l'ont pas volé, mais simplement, le regardant, ont passé leur chemin. Et ce n'est pas un péché, direz-vous. Les vrais coupables étaient les voleurs, qui ont si cruellement traité cet homme, le blessant, le volant et le laissant en chemin. Le prêtre et le Lévite n'étaient en aucun cas impliqués dans cette mauvaise action. Non, mais ils ont péché contre la loi de l'amour en n'aidant pas leur prochain.
Nous n'avons pas l'habitude de nous accuser de quelque chose que nous n'avons pas fait. Nous, bien sûr, nous nous repentons quand il nous arrive de blesser un autre. Mais il est peu probable que nous nous reprochions de manquer l'occasion de faire le bien, de fournir l'aide qui est en notre pouvoir. Il ne fait aucun doute, cependant, que nous commettons un grand péché en ne fournissant pas à notre prochain l'amour et la bonté qui dépendaient de nous.
Nous répondrons de chaque opportunité que nous avons manquée, que ce soit par négligence, manque d'attention, paresse ou égoïsme. Cette opportunité ne reviendra pas, et nous aurions dû l'utiliser. Elle nous a été envoyée par Dieu Lui-même.
Sur le chemin de la vie, à chaque tournant, nous rencontrons des frères et sœurs blessés, dépossédés et abandonnés sans aide. Qui allons-nous être pour eux? -- le prêtre, le Lévite ou le bon Samaritain?
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Cathédrale orthodoxe russe
Saint-Jean-Baptiste
Washington, DC
25 novembre 2019
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