Si nous voulons bien nous en sortir dans cette vie et aller au Paradis, et appeler notre Dieu Amour et Père, nous devons avoir deux amours : l'amour pour Dieu et l'amour pour notre prochain. Il est naturel pour nous d'avoir ces deux amours, et contraire à la nature de ne pas les avoir. Tout comme une hirondelle a besoin de deux ailes pour voler dans les airs, nous avons donc besoin de ces deux amours, car sans eux, nous ne pouvons pas être sauvés.
Aimons Dieu et nos semblables. Alors Dieu vient et nous apporte de la joie et implante la vie éternelle dans nos cœurs, et nous nous en sortons bien dans cette vie et allons aussi au Paradis, là pour y réjouir à jamais.
Heureux l'homme qui a ces deux amours dans son cœur, celui pour Dieu et celui pour ses frères. Il a certainement Dieu ; et celui qui a Dieu a toute bénédiction et ne supporte pas de commettre le péché. Encore une fois, misérable est l'homme qui n'a pas ces deux amours. Il a sûrement le Diable et le mal, et toujours les péchés. Dieu, mes frères, nous demande d'avoir ces deux amours. Comme il le dit lui-même dans Son Saint Évangile : « Sur ces deux commandements reposent toute la loi et les prophètes. » Grâce à ces deux amours, tous les saints de notre Église, hommes et femmes, ont atteint la sainteté et ont gagné le Paradis. Celui qui a béni l'amour, d'abord pour Dieu et ensuite pour son compagnon chrétien, devient digne de recevoir la Sainte Trinité dans son cœur.
Si vous souhaitez être sauvés, ne cherchez rien d'autre ici dans ce monde autant que l'amour.
Sachez mes frères que l'amour a deux caractéristiques, deux dons. L'un d'eux est de renforcer l'homme dans ce qui est bon et l'autre est de l'affaiblir dans ce qui est mauvais. J'ai une miche de pain à manger ; vous n'en avez pas. L'amour me dit : ne le mange pas seul, donnes-en à tes frères et tu mangeras le reste. J'ai des vêtements ; l'amour me dit : Donne un vêtement à ton frère et tu portes l'autre. J'ouvre la bouche pour t'accuser, pour te dire des mensonges, pour te tromper ; mais tout de suite je me souviens de l'amour et Il musèle ma bouche, et ne me permet pas de te dire des mensonges. Je tends les mains pour prendre ce qui t'appartient, ton argent, tous tes biens. L'amour ne me permet pas de les prendre. Voyez-vous, mes frères, quels sont les dons de l'amour?
Ceux d'entre vous qui gagnent leur pain par leur labeur et leur sueur devraient se réjouir, parce que ce pain est béni ; et si vous en donnez un peu comme aumône, il est aussi pris en compte. Mais ceux qui vivent par l'injustice et la cupidité devraient pleurer, car ce que vous acquérez est maudit ; et si vous en donnez l'aumône, elle ne vous profite pas du tout, étant le feu qui vous consume.
Les martyrs ont gagné le Paradis par leur sang ; les ascètes, par leur vie ascétique. Maintenant, vous, mes frères, qui avez des enfants, comment allez-vous gagner le Paradis ? Par l'hospitalité, en soutenant vos frères pauvres, aveugles ou boiteux.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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