La tragédie de l'homme moderne réside dans sa hâte perpétuelle, dans une quête précipitée dépourvue de but.
Avec une vigueur illimitée, les montagnes sont bouleversées, des villes entières érigées et rasées dans des délais fugaces. Pourtant, après un examen méticuleux de cette ferveur et de ses conséquences conséquentes, il devient évident qu'elle ne parvient pas à propager le bien dans notre monde.
Ce qui ne multiplie pas la bonté est infructueux. Même l'éradication du mal s'avère futile si elle ne provient pas de la source de bonté, si elle néglige de produire les fruits abondants de la bienveillance.
La cadence de la vie humaine est devenue de plus en plus frénétique, une course implacable contre la montre ; tous sont en mouvement, saisis par la peur de prendre du retard, de manquer quelqu'un, de perdre des opportunités.
Les machines traversent l'air, l'eau et la terre, mais elles n'apportent pas le bonheur à l'humanité. Au lieu de cela, elles défont la trame du reste de bonté qui orne notre royaume terrestre.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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