"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 19 novembre 2023

24e DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE


Saint Paul le Confesseur

Parmi les nombreux saints commémorés aujourd'hui, nous trouvons saint Paul le Confesseur, qui devint archevêque de Constantinople en 337. (Constantinople ne fut élevée au rang de patriarcat qu'en 451). Malgré les efforts du premier concile œcuménique, l'hérésie arienne resta un problème pendant une grande partie du quatrième siècle. Paul, originaire de Thessalonique, était prêtre à Constantinople et secrétaire du vieil évêque de la ville, Alexandre. 

À la mort d'Alexandre, Paul fut élevé à l'épiscopat pour lui succéder. L'empereur Constance II, connu pour ses penchants ariens, était alors absent de la ville. À son retour, il fut furieux de trouver Paul,  orthodoxe convaincu, comme évêque et l'exila immédiatement. Le tristement célèbre Eusèbe de Nicomédie le remplaça. 

St. Athanase d'Alexandrie

À Rome, Paul rencontra saint Athanase, qui avait été exilé d'Alexandrie. Ils reçurent tous deux un accueil chaleureux de la part de l'empereur d'Occident Constance et du pape Jules Ier. 

En 341, Eusèbe mourut et Paul retourna à Constantinople pour reprendre la direction de son diocèse.  Mais les évêques ariens ordonnèrent un rival, un certain Macédonius. L'empereur Constance, qui se trouvait à Antioche, en eut vent et dépêcha Hermogène, son général de cavalerie, pour expulser Paul de la ville et l'envoyer à nouveau en exil.

 Le peuple, rallié à la défense de son évêque, attaqua la maison où logeait le général et y mit le feu. Hermogène mourut dans l'incendie. Constance ne laissa pas cet acte de rébellion impuni. Paul retourna en Occident et se réfugia à Trèves. 

En 344, Paul retourna à Constantinople avec des lettres de recommandation de l'empereur d'Occident Constance à son frère, l'empereur Constance, menaçant d'attaquer si Paul n'était pas autorisé à reprendre son autorité épiscopale. Constance n'y consentit que par crainte de la supériorité militaire de son frère. Il en résulta une paix précaire et Paul souffrit beaucoup de la malveillance des ariens. En 350, Constance mourut. Sans son défenseur, Paul fut exilé pour la troisième fois. Il fut emmené enchaîné à Singara en Mésopotamie, puis à Emèse et enfin à Cucus en Cappadoce, où il fut emprisonné dans une cellule obscure et laissé mourir de faim. Six jours plus tard, ses ennemis s'aperçurent qu'il était encore en vie et, dans leur haine et leur méchanceté, ils l'étranglèrent.

 Pour ajouter à leur péché, ils mentirent en annonçant que Paul était mort d'une courte maladie. La dépouille mortelle du saint évêque fut transportée à Ancyre, en Galatie. En 381, les précieuses reliques furent transférées à Constantinople sur ordre de l'empereur Théodose le Grand. Elles y restèrent jusqu'en 1226, date à laquelle elles furent volées par les Vénitiens à l'époque de l'Empire latin.  

Saint Illtyd

Nous commémorons également aujourd'hui saint Illtyd, l'un des saints gallois les plus célèbres. Fils d'un prince breton, ses parents firent en sorte qu'il reçoive une éducation religieuse. Il opta cependant pour un mode de vie plus mondain. Plus tard, à la suite d'une rencontre avec saint Cadoc, Illtyd renonça au monde et devint ermite. Ayant embrassé le monachisme, il fonda un monastère connu sous le nom de "Llan-Illtut" (Llantwit). Cette communauté devint la pépinière des saints celtes, dont saint David et saint Samson de Dol. Saint Illtyd reçut sa récompense éternelle en l'an 505. On rapporte qu'il était le plus érudit de tous les Britanniques dans la connaissance des Écritures, tant l'Ancien que le Nouveau Testament, et dans toutes les branches de la philosophie - poésie et rhétorique, grammaire et arithmétique ; il était également très sagace et doué du pouvoir de prédire les événements à venir.


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La lecture de l'Évangile pour ce dimanche est Luc 8 : 41 - 56 et raconte deux autres miracles du Christ. Jaïre est décrit comme un chef de synagogue, c'est-à-dire comme un homme ayant une position sociale considérable. Il se prosterna aux pieds de Jésus, non pas nécessairement par reconnaissance de la divinité du Christ, mais en désespoir de cause, car sa fille unique, âgée de douze ans, est en train de mourir.

La résurrection de la fille de Jaïre
 

Il avait manifestement entendu parler des guérisons miraculeuses qui s'étaient produites et devait penser qu'il s'agissait de son dernier espoir. Le Christ accepta de l'aider, mais alors qu'il se rendait à la maison, un nouveau miracle se produisitt. Une femme qui souffrait depuis douze ans fut poussée par la foi à s'approcher du Christ. Dans son humilité, elle toucha simplement l'ourlet de son vêtement et fut guérie. Lorsque d'autres, prophètes et apôtres, accomplirent des miracles, ils firent appel à la puissance de Dieu. Le Christ est Dieu et est donc la source de ce pouvoir de guérison. En outre, le Christ connaissait non seulement l'identité de la femme, mais aussi sa foi et ses motivations, ainsi que celles de Jaïre. En demandant à la femme de se révéler et en louant sa foi, le Christ cherche à inspirer confiance à Jaïre, qui est sur le point de recevoir la nouvelle qu'il redoute le plus. 

Bien que l'on ait annoncé la mort de l'enfant, le Christ a évité tout reproche d'avoir tardé en disant simplement : "Ne crains pas, crois seulement et elle sera guérie. Il faisait ainsi allusion à la femme guérie, à qui il dit : "Fille, prends courage", et il la loue pour la force de sa foi.  Puis il continua et entra dans la maison. Seuls Pierre, Jacques et Jean, ainsi que les parents de la jeune fille, se trouvaient dans la maison, afin que cela ne devienne pas un spectacle public. Le Christ était très conscient de la méchanceté et de l'envie de Ses ennemis. Cela nous apprend à ne pas attirer l'attention sur nos bonnes actions, mais plutôt à nous effacer.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND


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