"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 22 septembre 2023

Archimandrite Ioanichie Bălan: Le pieux Pimen, le hiéromoine qui creusa sa propre tombe quarante jours avant sa mort

 


 

Ce Vénérable Père a eu une fin aussi merveilleuse que sa vie l'avait été. Selon le témoignage du saint hiérarque Calinique, la mort du révérend Pimen fut la suivante :

En 1831, le jour de la fête du prophète Ézéchiel, il servit la liturgie et, étant très fatigué, s'assit sur une chaise pour se reposer et s'assoupit pendant un certain temps. Et il eut la vision qu'il était dans un beau champ, et là, dans ce champ, il y avait une impératrice qui brillait comme le soleil, assise sur une chaise. À côté d'elle, à côté d'elle, se trouvaient deux starts très lumineux qui semblaient être saint Nicholas et le staretz Georges, tous deux assis sur deux chaises. Alors les startsy se sont levés et lui dirent :

Fils Pimen, approche-toi de moi !

Et en s'approchant, l'impératrice plaça une croix sur sa poitrine et, lui donnant un papier à la main, elle dit :

- Dans les 40 jours, tu viendras nous voir, avec ceux qui sont écrits ici sur ce document. Dépliant le papier, il le lut et, à la fin de tout cela, il  vit que staretz Calinique était également mentionné.

Quand il le vit et comprit qu'il allait mourir, le révérend Pimen s'agenouilla devant l'impératrice et dit :

- Impératrice des anges et du monde, je prie pour qu'il reste maintenant, caril ait quelque chose de bon à faire, et à la place, prends-en un autre !

Et donc, une autre personne fut mentionnée, à savoir Nectaire le moine mégaloschème.

Après cela, il se réveilla et comprit que tous ceux qui étaient écrits sur ce papier allaient mourir, le révérend Pimen prit immédiatement son disciple Damaschin, s'approcha de l'église et commença à creuser sa propre tombe. Puis, tous les soirs, il allait réciter ses prières près de la tombe.

Lorsque les 40 jours furent terminés, le soir de la décapitation de saint Jean-Baptiste, pendant le service des canons, il ressentit une chaleur soudaine, et à son retour dans sa cellule, il envoya le père Damascène appeler le père staretz Calinique. Quand le stareta arriva, il le trouva assis sur une chaise et lui dit :

- Fils Calinique, maintenant ne sois pas attristé parce que je vais à Jérusalem, et les prières de notre Staretz George seront avec toi. Même si je partais avec mon corps, je serai avec toi en esprit, et les prières du staretz Georges te fortifieront dans les épreuves que tu rencontreras. Je te supplie, fils bien-aimé, après mon départ d'ici, de placer mon corps dans la tombe que j'ai creusée et de trouver le salut dans le Seigneur.

Alors qu'ils parlaient, on le voyait incliner la tête sur la chaise sur laquelle il était assis et il rendit son esprit. C'était l'année 1831, le 29 août. C'est pourquoi les pères se rassemblèrent, se préparèrent à l'enterrement et le plaçèrent dans la tombe qu'il avait creusée.

Le lendemain, après le repos du révérend Pimen, saint Calinique écrivit ces lignes dans le registre du monastère de Cernica :

« 1831, le 30 août. Le père Pimen, hiéromoine, père spirituel, homme pieux, est décédé vers l'âge de 55 ou 60 ans, après avoir passé quarante ans dans le monastère. Il était de lignée roturière, de taille moyenne, légèrement brun, avec une barbe pointue, principalement blanche et courte.

Sa fin fut vraiment remarquable, car après avoir creusé sa propre tombe 40 jours auparavant, sans être malade de quelque manière que ce soit, il servit la Divine Liturgie le samedi 29 août. Le dimanche 30 août, il commença le service  et, en quittant l'église, il envoya son disciple m'appeler. Allant au Saint, il partagea quelques idées spirituelles avec moi et me dit que sa fin était venue. Je ne le crus pas, et pendant que nous parlions encore, tous les deux assis sur un lit appuyé contre le mur de la cellule, il me dit ces derniers mots : « Ne sois pas découragé ! » et il inclina la tête et rendit l'âme.

Que Dieu lui accorde le repos, le pardonne et ait pitié de nous aussi. » (Calinique, Archimandrite, Staretz - Cernica)

Extrait du Patericon roumain  de P. Ioanichie Bălan

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

Aucun commentaire: