"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 17 septembre 2023

15e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE

St. Philippe le Diacre


Ste martyre Hermione


Pendant des millénaires, la société humaine a enregistré les saisons et les phases de la lune. À cela se sont ajoutés les anniversaires et les fêtes, qui ont tous déterminé la forme et le caractère du calendrier annuel. Il est donc naturel que l'Église ait adopté cette coutume et l'ait christianisée. La semaine de sept jours, avec un jour de repos, (le sabbat), fut établie à l'époque de l'Ancien Testament. Cela avait continué, mais cela fut modifié pour faire du 1er jour de la semaine, le jour de repos, en l'honneur de la Résurrection de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. On notera, d'après le Calendrier de l'Église, que le début du mois de septembre est le Nouvel An de l'Église. Nous avons célébré cela jeudi. C'était le début de l'année civile pour les Juifs, dans les temps anciens. Les Pères, au 1er Concile œcuménique, ont décidé que ce serait aussi la Nouvelle Année de l'Église. Le Ménée, et les autres livres d'offices, commencent tous en septembre.

Au fil du temps, le nombre de commémorations a augmenté, car chaque siècle a ajouté des noms au calendrier des saints. L'entrée d'aujourd'hui comprend Hermione, l'une des quatre filles de Saint Philippe le Diacre (l'un des Sept diacres-Actes 6: 5). Elle avait le don de guérir et aussi de prophétiser. Cela vint à l'attention de l'empereur Trajan (règne 98-117 AD), qui voyageait par Éphèse, où Hermione avait espéré rencontrer saint Jean le théologien. Cependant, il mourut avant son arrivée. Trajan, apprenant le don d'Hermione, l'envoya chercher et lui demanda de prédire son avenir. Elle lui dit qu'il vaincrait les Perses, mais qu'il serait remplacé, en tant qu'empereur, par son gendre Hadrien. Ensuite, Trajan découvrit qu'Hermione était chrétienne. Il essaya, par divers moyens, de la persuader de renoncer au Christ. Au début, ce fut par une douce admonestation. Lorsque cela échoua, des moyens plus puissants furent employés, mais le Seigneur fortifia Sa fidèle servante. Acceptant qu'Hermione resterait inébranlable, Trajan la relâcha.

Plus tard, Hermione fonda un hospice où elle s'occupait des pauvres malades à la fois physiquement et spirituellement. Quand Hadrien arriva au pouvoir, il fit arrêter Hermione et la traduisit en justice pour avoir professé le christianisme. Elle fut sévèrement torturée et jetée dans un chaudron de goudron bouillant. Hadrien fut étonné de sa survie, et toucha même le chaudron pour être sûr qu'il était vraiment chaud. Il était si chaud qu'il lui brûlait la peau de la main. Tout au long de cette torture, et de nombreuses autres cruautés, Hermione fut protégée par son Ange Gardien. La vierge sainte prétendit être prête à offrir des sacrifices aux idoles païennes. Hadrien fut ravi et l'emmena au temple où elle pria le seul Vrai Dieu. Un puissant coup de tonnerre fut entendu et les idoles païennes s'écrasèrent au sol et furent brisées. L'empereur furieux ordonna qu'Hermione soit emmenée hors de la ville et exécutée. Deux serviteurs, Théodule et Théotime reçurent l'ordre de procéder à l'exécution. Dans leur hâte, ils ne laissèrent pas à Hermione le temps de prier et leurs mains se desséchèrent. Ils virent cela comme un signe et, tombant devant la sainte, implorèrent son pardon, demandant que le Seigneur les guérisse, mais les appelle à Lui avant son martyre. Par les prières de la saint, c'est ce qui advint. La sainte martyre Hermione fut décapitée et enterrée à Éphèse.

Martyre de sainte Hermione

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L'Évangile du 15ème dimanche est Matthieu 22: 35-46 et nous y trouvons encore plus d'hostilité de la part des pharisiens. L'un d'eux, qui était avocat, posa au Christ une question piège sur le plus grand commandement. Le motif était de voir s'Il ajouterait quelque chose de nouveau et s'ouvrirait ainsi à l'accusation d'être un innovateur qui voulait avec arrogance corriger la loi. 

Le Seigneur détecta naturellement  la méchanceté dans cette question qui Lui avait été posée, non pas dans le but d'apprendre, mais par dépit. 

Ainsi, Il nous enseigne à ne pas aimer Dieu partiellement mais à nous donner tout entier à Dieu. 

St. Théophylacte

Trois aspects sont impliqués. Théophylacte dit “ " Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur – - c'est la partie animale de l'homme; “et de toute ton âme (ou vie) – c'est la partie végétative de l'homme, car les plantes sont vivantes et animées; “et de tout ton esprit” – c'est le rationnel. 

Aimer Dieu et s'occuper de Lui dans tous les aspects de notre être est le premier et le plus grand commandement, nous enseignant la piété. 

Le deuxième commandement nous exhorte à faire aux autres ce qui est bon et juste. Comme l'ajoute Théophylacte, Car il y a deux choses qui mènent à la perdition, les doctrines mauvaises et une vie corrompue. De peur de tomber dans des doctrines impies, nous devons aimer Dieu; pour que nous ne menions pas une vie corrompue, nous devons aimer notre prochain. Car celui qui aime son prochain accomplit tous les commandements, et celui qui accomplit tous les commandements aime Dieu. Bien que le récit de Matthieu n'inclue pas cela, l'Évangile de Marc, qui enregistre également cet échange, implique que l'interrogateur a pris cela à cœur et a modifié ses manières.

Cette lecture de l'Évangile se termine avec le Christ posant une question aux pharisiens. Il savait qu'ils Le considéraient comme simplement humain et Il utilisa les paroles de David pour leur enseigner qu'Il était aussi le Seigneur, proclamant ainsi Sa propre divinité. 


La raison de cet échange est expliquée par Théophylacte, Le Seigneur pose ces questions pour que s'ils répondaient: “Nous ne savons pas”, ils puissent demander et apprendre; ou s'ils répondaient à la vérité, qu'ils puissent croire; ou s'ils ne pouvaient pas répondre, qu'ils puissent avoir honte et partir, n'osant plus l'interroger.

 Version française Claude Lopez-Ginisty



d'après




in Mettingham. 


ENGLAND
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