Dans la Confession, l'Église veut que l'on révèle son ombre cachée [la chose cachée qui nous fait de l'ombre].
Dans la confession, l'Église veut que l'on montre les blessures de l'âme que l'on cache sous l'apparence de la santé.
Dans la confession, l'Église veut que l'on révèle la faiblesse que l'on cache derrière le masque de la force.
Dans la confession, l'Église veut que l'on révèle la plaie suppurante de son âme, la plaie dont on occulte habilement la surface avec des onguents parfumés.
Dans la confession, l'Église veut que celui qui joue le rôle du splendide chevalier se montre tel qu'il est, la personne sinistrée qu'elle est en réalité lorsqu'elle est seule.
Personne ne va voir un médecin pour se vanter de sa santé. Il y va pour lui révéler l'endroit de sa santé qui est atteint. De la même manière, on va voir un guide spirituel pour lui révéler une dangereuse fissure dans sa probité.
Lorsque l'on franchit le seuil du cabinet d'un médecin, on laisse derrière soi tout son orgueil, afin de pouvoir le reprendre lorsqu'on sortira à nouveau parmi les gens. Lorsqu'une personne se confesse, elle doit laisser tout son orgueil en dehors du seuil de l'église. Et il est bon qu'elle le laisse là lorsqu'elle sortira à nouveau parmi les gens. Dieu veuille qu'à la sortie, elle trouve une autre béquille : au lieu de ramasser son orgueil, qu'elleprenne l'humilité pour le soutenir dans la vie.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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