"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 29 décembre 2013

Nouveaux Confesseurs de l'Eglise Roumaine

Saints Hilarion, Daniel et Valériu


Père Hilarion le confesseur

Il naquit le 21 mars 1903, dans un village dans le comté de Hunedoara en Roumanie. Son père était prêtre. En 1926, il fut diplômé de la faculté de théologie de Sibiu. Le 29 juillet 1927, il fut ordonné prêtre. Le 30 octobre 1939, il présenta sa thèse de doctorat, intitulée La Repentance: approche théologique et psychologique. Il avait également écrit le livre Vers le Tabor, qui est, selon le staretz Justin Pârvu le meilleur travail à ce jour sur l'orthodoxie roumaine et une interprétation parfaite de la Philocalie. Parlant de la spiritualité exaltée du père Hilarion, le plus grand théologien orthodoxe roumain du XXe siècle, le père Dumitru Staniloae a dit: "Père Hilarion m'a dépassé." Il a été professeur de l'école théologique d'Arad, de 1938 à 1948. Le 25 septembre 1958, il fut emprisonné et condamné, ainsi que six autres prêtres d'Arad, à une peine de 20 ans. Il fut détnu à Gherla, puis Aiud, où il mourut le 18 septembre 1961. Il fut enterré sans croix, dans une tombe qui est inconnue, ainsi que d'autres témoins de la nation roumaine à Aiud.

Abbé Daniel Tudor

Il naquit le 22 décembre 1896 à Bucarest. Après la première guerre mondiale, il étudia à l'Académie des Beaux-Arts. En 1929, il se rendit au Mont Athos, où il vécut pendant huit mois. Dieu le sauva souvent d'une mort violente. Une fois, volant dans son propre avion, il fut sauvé de la mort, en récitant la prière noétique. Alors que l'avion fut détruit, il n'eut rien.
Après la seconde guerre mondiale, de retour chez lui, il apprit que sa femme l'avait quitté. Il décida alors de devenir moine. Il vendit tous ses biens, renouvela le monastère Antim à Bucarest et y devint moine. A partir de l'année 1945, le monastère rassembla autour de lui un groupe de chercheurs, qui tentaient de regagner, basé sur la Bible et les Saints Pères du christianisme orthodoxe, la spiritualité véritable, ayant comme centre de leurs efforts, la prière noétique. Ils furent appelés le Buisson Ardent. Plus tard, il se rendit au monastère de Sihastria où le staretz Cléopa le fit ermite et plus tard h de la Skete Raraou. Un jour en juin 1958, il salua les frères et s'en alla à Bucarest, ayant été informé par Dieu qu'il allait réintégrer la prison, où il mourra, en confessant le Christ. 
La culpabilité principale, comme l'avoua par un magistrat de la Cour, était qu'il voulait brûler le communisme avec Le Buisson Ardent.
Un jour en hiver, ils l'ont mis avec un ami dans un entrepôt appelé le Blanc ou le Réfrigérateur - où il faisait moins 30 degrés. L'entrepôt n'avait pas de fenêtres, mais un sol très sale. Ceux qui étaient mis là mourraient de froid après trois jours maximum. Père Daniel coucha immédiatement avec son visage dans la boue et à bras ouverts et dit à l'ami: « Assied-toi sur moi dos à dos,  bras ouverts et ne dis que ceci, "Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur!" Juste alors qu'ils commençaient à dire cela, l'entrepôt fut empli par une lumière très brillante, et après, ils ne savaient pas ce qui s'est passé ensuite. Après huit jours (sans que les deux prisonniers ne reçoive de l'eau ou de la nourriture, sans sommeil ou vêtements), les gardes sont venus prendre leurs carcasses, mais ils étaient encore vivants et bien. Lorsqu'ils ont touchèrent le père Daniel, il était chaud, et ce qui était autour de lui avait fondu. En prison, il fut l'un des rares qui portait des chaînes aux jambes pendant son temps d'incarcération. Il mourut après quatre ans de souffrances à Aiud, le 17 novembre 1962. Nous ne savons pas exactement où son corps sacré se trouve.

Valériu Gafencu

Valeriu naquit le 24 janvier 1921 en Bessarabie. À l'automne de 1941, il fut emprisonné et condamné à 25 ans de prison. Il était alors étudiant de deuxième année en droit et à l'école de philosophie de Iași. Etant malade atteint de tuberculose, il fut envoyé en décembre 1949 à Tirgou-Okna. Là, sans aucun soin médical, il survécut encore deux autres années. Ses nombreuses blessures physiques, suintaient en permanence du pus. Valeriu attendit sa mort avec une sérénité qui adoucissait les cœurs de ses gardiens et de ses bourreaux. C'était un homme de prière noétique. Il fut rendu digne par Dieu, de savoir le jour de sa mort. Il demanda à être enterré avec une croix dans sa bouche et un autre dans la main droite afin d'être reconnu si par hasard, son corps était retrouvé. Il partit vers le ciel, ce "saint des prisons" (comme les autres détenus l'ont appelé) le 18 février 1952 et jeté dans une fosse commune, que l'on n'a pas encore retrouvée. 
(voir aussi ce lien)

Apolytikion du Plagal du Ton 1

Ces fleurs de Roumanie, plantées par Dieu, véritables et fidèles enfants de l'Église, exaltons-les ô fidèles, comme des martyrs du Christ; car ils ont combattu le bon combat, confessant le Christ devant les athées et ils ont été couronnés dignement, dans Son glorieux Royaume.

Prière au Seigneur 
pour trouver les reliques 
des saints nouveaux Martyrs et Confesseurs


Seigneur, notre Dieu, Qui préserva les trois enfants et Daniel dans la fournaise de feu, Qui affermit les confesseurs de la dernière persécution pour donner un bon témoignage devant leurs persécuteurs, entends notre modeste prière. 

Plante, ô Christ notre Dieu, leur sacrifice comme une graine dans la terre de nos cœurs. Puisse cette semence enfanter des bons fruits, pour devenir pour nous un bon début de notre salut et nous donner le courage de la confession de la vérité devant ceux qui blasphèment cette Vérité.
Oui, Seigneur, que leur exemple ne soit jamais oublié, mais avec lui puissent être relevés les fils de l'Église orthodoxe. Puissent leurs vertus et sacrifice nous réveiller de l'indolence et de la négligence. Puissions-nous accepter cette remontrance pour notre correction.
Un jour sainte Marie Madeleine demanda ton corps disant au jardinier: " Seigneur, dis-moi où tu l'a mis et je le prendrai." Et donc nous agenouillant devant Toi, priant dans l'espoir que Tu nous pardonneras notre audace et que Tu écouteras cette prière: "Seigneur, montre-nous l'emplacement des saintes reliques de Tes confesseurs, afin que les trouvant, nous les honorions avec révérence." 
Et si, à cause de nos péchés, nous ne sommes pas dignes de les vénérer, Seigneur, s'il Te plaît, avec un cœur humble, ne laisse pas les saintes reliques de Tes serviteurs dans l'oubli, mais amène-les à la lumière, pour leur conférer l'honneur et la gloire qui leur conviennent. Afin que les baisant avec révérence, nous puissions en profiter pour leur rendre hommage dans Ton église, comme ils le méritent, ainsi que tous Tes martyrs. Et avec eux Te donner gloire, honneur et adoration, Dieu glorifié dans la Trinité, Père et Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Amen!


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Aucun commentaire: