"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 13 mai 2012

L'hérésie du racisme (2)



L'Église de Jérusalem se composait de Juifs et de prosélytes de diverses nations. Les Églises d'Antioche, d'Alexandrie, d'Ephèse, de Rome et toutes les autres étaient composées de Juifs, mais surtout de Gentils.

Chacune de ces églises formait enelle-même un tout indissociable et indivisible. Chacune reconnaissait  comme ses apôtres les apôtres du Christ, qui étaient tous Juifs. Chacune d'elle avait un évêque installé par ces apôtres sans aucune discrimination raciale: cela est évident dans le récit de la fondation des premières Églises de Dieu… 

Le même système d'établissement des églises par localité prévaut, même après la période apostolique, dans les églises provinciales ou diocésaines qui ont été constituées sur la base de l'organisation politique alors en vigueur, ou pour d'autres raisons historiques. La congrégation des fidèles de chacune de ces églises se composait de chrétiens de toute race et langue… 

Paradoxalement, l'Eglise de Grèce, de Russie, de Serbie, de Moldavie et ainsi de suite, ou pour le dire d'une manière moins correcte de l'Eglise russe, l'Eglise grecque, etc, signifient des Églises autocéphales ou semi-indépendantes dans des territoires autonomes ou semi-indépendants, avec des limites fixes identiques à celles des possessions laïques, hors desquelles elles n'ont aucune juridiction ecclésiastique. Elles étaient composées non sur des motifs ethniques, mais en raison d'une situation particulière, et ne se basaient pas entièrement sur la race ou la langue. L'Eglise orthodoxe n'a jamais connu d'églises fondées sur la race... coexister au sein de la même paroisse, ville ou pays… 

Si nous examinons ces canons sur lesquels le gouvernement de l'Eglise est construit, on ne trouve nulle part en eux trace de racisme... De même, les canons des Églises locales, lors de l'examen de la formation, de l'union ou de la division des groupements ecclésiastiques, mis en avant pour des raisons politiques ou des besoins ecclésiastiques, ne sont jamais fondés sur des bases raciales… Au vu de tout ce qui précède, il est bien évident que le racisme ne trouve pas de reconnaissance dans le gouvernement et la législation sacrée de l'Eglise.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
cité par 


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