"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 10 juin 2008

Moine Vsevolod:L'île de l'Amour Divin/ Patéricon de Jordanville (IV)a






4. Sous la protection des croix du cimetière.

D'abord le cimetière fut établi à gauche de la route, mais à présent la plupart des gens ne sont plus enterrés là. La partie la plus importante du cimetière s'étend sur la verte colline à droite de la route. Nous passons sous un portail en arche, et immédiatement, une église blanche construite suivant le style de Novgorod attire notre attention. Ses coupoles sont couvertes d'un métal brillant qui résiste à la rouille et qui rappelle les heaumes des héros épiques de la vieille Russie. Et tout autour dans la vaste étendue du cimetière, il y a des croix, des croix sans nombre... Les différents styles de croix vous donnent à penser que les gens enterrés dessous sont différents eux aussi.
Presque toutes les croix sont hautes, d'une hauteur d'homme et plus haut encore. La plupart des croix ont huit branches, sont faites de bois et peintes en blanc. Il y a beaucoup d'énormes croix de pierre; il y a plusieurs petites chapelles; il y a des tombes représentant des anges; il y a des croix faites de béton et recouvertes de céramique. L'inscription en mosaique de l'une d'entre elles dit: " Seigneur Jésus-Christ, sauve la sainte Russie!" Rien ne peut être ajouté à ces mots: ils sont un monument à toute l'Eglise blanche de l'immigration; ils expriment sa peine, ses pensées et son combat. Cette croix est érigée sur la tombe d'Eugène Evlampiévitch Alphériev, doyen du séminaire de Jordanville, auteur du livre "L'empereur Nicolas II, homme à la ferme volonté," et l'éditeur du livre " Les Lettres des Martyrs Royaux durant leur captivité."
Les inscriptions sur les autres pierres tombales, disent que des soldats de l'Armée Blanche, des professeurs, des artistes et des scientifiques, et bien sûr des membres du clergé gisent là. Que Dieu donne leur repos à leur âme dans le tabernacle des justes...
Près de l'église elle-même, est la tombe d'un homme qui fut connu et aimé par toute l'Eglise Russe à l'étranger. C'est la tombe du Frère Joseph Muñoz, Gardien de l'icône de la Mère de Dieu d'Iviron, qui fut assassiné. Sa tombe est encore fraîche; la blessure dans nos cœurs est faîche aussi. Nous arrivons à sa tombe.


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Il y a une lampade rouge qui brûle devant sa croix. : un chapelet qui a été accroché par quelqu'un sur la croix, se balance dans le vent. Nos lèvres murmurent quelques mots adressés à Frère Joseph, nos cœurs croient en sa droiture, " Avec les saints donne le repos ô Christ, à l'âme de Ton serviteur Joseph, et par ses saintes prières, aie pitié de nous pécheurs."
Près de sa tombe, il y a les restes du vénérable Ivan Mikhaïlovitch Andreyevsky, un des professeurs de notre séminaire et une figure de l'Eglise dont les travaux étaient grandement estimés par le Hiéromoine Séraphim ( Rose). Ivan Mikhaïlovitch connaissait bien beaucoup des nouveaux martyrs et confesseurs de Russie récemment glorifiés, et il laissa de précieux témoignages et souvenirs les concernant.
La tombe de l'historien Nicolas Dimitrievitch Talberg, est sur la rangée suivante. Un peu plus loin est la tombe du protobresbytre Michael Pomazansky. Ils étaient tous professeurs au séminaire de la Sainte Trinité et représentaient l'école de pensée écclésiastico-théologique de Jordanville, dont la vie et l'âme était l'archevêque Averkii ( Taushev).
Jadis ces professeurs du séminaire de la Sainte Trinité, étaient des gens étonnants.

( fin de la première partie) A suivre...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le texte du site Rousky Inok 
( Le Moine Russe) de Jordanville
Русскiй Инокъ (На главную)

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