Chers amis,
Nebojsa habite dans les faubourgs de Gracanica. Il est arrivé là après avoir été expulsé de son village, en Métochie, pendant la guerre. Il vit dans une maison au toit troué et aux murs écorchés. Lorsque nous l'avons visité à Noël dernier, il a tenu à nous emmener au fond de son jardin, où il fait pousser tant bien que mal de quoi nourrir sa famille : il y avait là un enclos fait de bric et de broc, avec une petite cabane à peine plus misérable que la maison dans laquelle Nebojsa et sa famille vivent.
"Ma seule richesse, la voilà", nous a dit Nebojsa avec un beau sourire alors que de la cabane sortaient trois magnifiques chèvres.
De nombreux habitants des enclaves rêveraient de pouvoir dire la même chose. Pour eux, un petit troupeau de chèvres ou de moutons, c'est l'assurance de ne plus manquer du strict nécessaire. C'est l'assurance aussi de ne plus dépendre de la soupe populaire ou de l'aide apportée par l'Église orthodoxe serbe, mais de pouvoir vivre de son propre travail.
Nous le disons souvent, parce que nous le remarquons encore plus souvent : nos amis Serbes des enclaves, s'ils acceptent notre aide avec gratitude, cherchent toujours à ne pas en dépendre totalement. Nous les y aidons depuis plusieurs années, en cherchant toujours, autant que possible, à leur en donner les moyens.
C'est l'objet de notre programme de retour à l'autonomie alimentaire, dont nous vous présentons aujourd'hui une nouvelle étape.
Avec votre aide, nous allons offrir à des familles des enclaves de petits troupeaux de cinq bêtes, chèvres ou moutons. Ces petits troupeaux seront bien entendus amenés à se développer, offrant à ces familles la possibilité dans un premier temps de se suffire à elles-mêmes, puis dans un second temps de devenir un soutien pour leur voisinage.
Comme d'habitude, ces familles ont été sélectionnées en lien étroit avec les prêtres des paroisses, afin de nous assurer que ces troupeaux seront bien traités et utilisés à bon escient. Un document sera en outre signé par le chef de famille, dans lequel il promettra de faire bon usage de ces bêtes, de les traiter correctement, de ne pas les revendre et d'en faire bénéficier la communauté. Les retours que nous avons sur les premières livraisons que nous avons faites ces deux dernières années nous permettent de réitérer l'expérience totalement sereinement.
Pour cela, nous avons besoin de votre aide : chaque chèvre coûte 120 euros et chaque mouton 150 euros. Chaque troupeau coûte donc entre 600 et 750 euros, et nous avons déjà sélectionné une vingtaine de familles.
Nous comptons sur votre générosité : encore plus que pour nos autres missions, nous pouvons affirmer que nous avons ensemble l'occasion de changer la vie de ces familles, les sortant de la misère de façon durable.
Nous comptons sur vous comme ils comptent sur nous.
Merci d'avance pour votre soutien !
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