En résumé de cette lettre du "patriarche", ces paroles de Hamlet : Words, words, words! ( Des mots, des mots, des mots... Hamlet, Acte II, scène 2 ). Il désirait faire cesser le schisme en Ukraine, il l'a étendu hors de l'Ukraine, pas un Patriarche n'accepte ses diktats, il justifie ses ordinations illicites, car il désirait rétablir l'unité en Ukraine, mais il a créée une structure qui est minoritaire. Par contre il a étendu son territoire "canonique" (sic) comme il l'a fait depuis le début du XXe siècle... Son amour paternel qui l'a motivé pour agir comme il l'a fait, semble s'accommoder de la persécution des fidèles de l'Eglise ukrainienne canonique, du vol des lieux de culte de cette Eglise, et cet amour toujours paternel (mais c'est plus, hélas! un parâtre qu'un père) pour son troupeau, l'a fait agir comme avec des laquais auprès de ses fidèles slaves de la rue Daru.
Depuis l'immonde Métaxakis, de sinistre mémoire, l'Orthodoxie n'avait pas connu de pire destructeur de l'Eglise du Christ. Très imbu de sa Haute Suffisance, il ne parle que de préséance, de rang, de pouvoir, en noyant sa mégalomanie sous des paroles mielleuses et fielleuses particulièrement hypocrites. On aimerait de temps en temps qu'il fasse allusion à l'Evangile et aux vertus évangéliques de paix et de concorde, et qu'il agisse simplement en chrétien et non en autocrate imbu d'une autorité qu'il n'a pas. C.L.-G.
Le patriarche œcuménique Bartholomée, dans une lettre publiée le samedi 9 mars dans la soirée, a répondu à l’archevêque Anastase de Tirana et de toute l’Albanie concernant l’autocéphalie de l’Église d’Ukraine. Dans sa réponse, le patriarche œcuménique affirme avoir étudié avec soin la lettre de Mgr Anastase, archevêque d’Albanie, publiée le 14 janvier, sur les événements concernant l’Église d’Ukraine et la demande de synaxe pan-orthodoxe « afin de prévenir un schisme qui menace de se produire ».
Comme le patriarche Bartholomée le mentionne de manière toute particulière, le Patriarcat œcuménique a toujours eu la responsabilité – et non le privilège – de voir dans quelque Église locale que ce soit la nécessité de résoudre une difficulté et de prendre des décisions sans pour autant causer quelque problème aux autres patriarches. De plus, Bartholomée a rappelé les droits canoniques « des Églises sœurs locales ». S’adressant à Mgr. Anastase, le patriarche œcuménique souligne que les attributions passées et présentes du statut ecclésiastique d’autocéphalie ont un seul et unique but : « le bon fonctionnement de chaque Église, et non la création de fausses impressions ni la division de la Sainte, Une et Apostolique Église de Dieu ».
Dans le même esprit, poursuit-il, « nous avons pris des décisions concernant le cas des anciens métropolites Philarète de Kiev et Macaire de Lvov ». Bartholomée a ensuite cité l’exemple du schisme des Méliciens, qui a été résolu, et dont les évêques et les presbytres ont recouvré leur statut par une nouvelle ordination.
Le patriarche a poursuivi en rappelant que dans l’histoire récente de l’Église, en particulier en 1945, l’Église a alors pardonné à l’Église de Bulgarie qui avait été déchue et excommuniée par le Synode de 1872 en lui rétablissant son statut sans pour autant procéder à de nouvelles ordinations.
« Et surtout, citons le cas de l’Église de Russie, qui, il y a quelques années, à la suite de pressions politiques de haut niveau, a pardonné à ses membres jusqu’alors schismatiques de l’ERHF (Église Russe Hors Frontières). Comment l’a-t-elle accepté de nouveau en communion, avec une nouvelle ordination et un rebaptême ? » A questionné le patriarche Bartholomée.
Il souligne aussi que « ceux qui en profitent le plus » interprètent à tort la position de tolérance et de retenue du patriarcat œcuménique comme un renoncement à la voie que l’Église doit emprunter à l’avenir. Il convient de se demander : pourquoi ceux qui s’agitent contre leurs bienfaiteurs acceptent-ils cette calomnie inconsidérée contre l’Église mère et le patriarche lui-même ? ».
En ce qui concerne la question du caractère non canonique de l’ordination d’Épiphane et d’autres hiérarques de l’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine, le chef du Phanar se réfère à l’étude du métropolite Angialu et de Basile de Smyrne qui a été faite en 1887, où le hiérarque est arrivé, semble-t-il, à la conclusion de « la validité des chirotonies des clercs ordonnés par les évêques excommuniés et défroqués ».
Enfin, le patriarche œcuménique soutient que le Patriarcat œcuménique se réfère aux paroles des textes ecclésiastiques hérités, et n’a aucun intérêt personnel ou tout autre motif inavouable ou ferait preuve d’opportunisme politique. C’est pourquoi, conclut-il, « c’est à vous de réaliser les vérités qui ont été dites, non pas de les ratifier, puisqu’elles sont déjà certifiées par des actes ecclésiastiques, mais de rétablir la justice selon l’expérience précieuse et authentique des Pères de l’Église ».
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