L’Église d’Ukraine doit, autant que possible, préserver son unité avec le Patriarcat de Moscou. C’est ce que pense l’archimandrite Parthène (Mourelatos), l’higoumène du monastère athonite Saint-Paul. Âgé de 87 ans, le père Parthène est l’un des plus anciens moines de la Sainte Montagne. Il est arrivé sur le Mont Athos en 1954 et est higoumène de Saint-Paul depuis 40 ans.
« Je pense que l’auto-administration ecclésiastique sous forme d’autocéphalie est une bonne chose en elle-même, mais seulement en situation de paix, lorsque ce problème ne devient pas une question divisant le peuple, le troupeau » a déclaré l’higoumène, dont les propos ont été rapportés par l’archiprêtre Vladimir Vigiliansky
sur sa page Facebook. « Aussi, la sagesse suggère, dans la mesure du possible, de préserver l’unité avec le Patriarcat de Moscou. Dans mon opinion, tous les pays de l’ancienne Union soviétique doivent être unis dans l’Église orthodoxe russe » a ajouté l’higoumène. Soulignant le caractère universel de la question ukrainienne, l’higoumène athonite a ajouté : « Si l’Ukraine entre dans l’Europe, des choses encore pires que celles qui sont advenues à la Grèce s’y produiront. Aussi, nous devons être très prudents.
Nous devons prier Dieu, la Très Pure Mère de Dieu, les saints. Seul le Seigneur peut nous délivrer de cette situation difficile dans laquelle nous nous trouvons maintenant ». Évoquant l’époque moderne en général, le père Parthène à déclaré : « La nouvelle époque va tout détruire. Elle détruira la famille, elle tentera de détruire l’Église, elle détruira tout de telle façon que rien ne restera. Les gens vont vers le mal, et ils le font à une vitesse vertigineuse. Qui peut contenir cette vitesse ? Seul le Dieu bon qui soutient le monde ».
Et dans un avertissement donnant à réfléchir, il a ajouté : « Une tempête va venir qui sera plus terrible que le communisme… Ce qui est en train de venir maintenant est pire. Que le Seigneur nous sauve tous ! » L’archimandrite Parthène n’est pas le seul higoumène athonite à s’exprimer sur la question ukrainienne. L’archimandrite Éphrem de Vatopédi s’est fait également entendre à ce sujet.
Alors que le métropolite de Kiev Onuphre, chef de l’Église canonique d’Ukraine visitait le Mont Athos, l’ancien a déclaré : « Avec un cœur lourd, je suis anxieux au sujet du présent état des choses en Ukraine et je demande au peuple ukrainien de rester fidèle à l’Église, au primat et au Synode canoniques. Nous voulons que les habitants de l’Ukraine soutiennent l’Église canonique. Il est important pour le salut d’obéir à l’Église canonique ». Et dans une adresse au peuple ukrainien en 2017, le père Éphrem a mentionné que cette question affecte tous les athonites, ajoutant que la Sainte Montagne était très affligée par le schisme dans l’Église orthodoxe ukrainienne. Selon l’higoumène, le schisme coupe comme des ciseaux, et celui qui a rejoint le schisme doit comprendre qu’il est hors du troupeau de l’Église. « Si quelqu’un est hors de l’Église… il ne peut atteindre la sainteté », a-t-il dit. Aussi, nous supplions tous nos frères qui ont quitté l’Église canonique à revenir au sein de l’Église orthodoxe canonique », a-t-il conclu.
cité par orthodoxiecom
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