"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 28 juillet 2018

La Toute Sainte Mère de Dieu et le clown



Petros Goueren était un grand clown. Mais les années passaient, il vieillissait et il ne pouvait plus trouver de travail. Désespéré et pour ne pas mourir de faim, il prit la route d'un monastère dédié à la Toute Sainte [Mère de Dieu]. Peut-être que les moines l'accueillieraient quelque temps. En effet, l'higoumène le garda pour qu’il accomplisse quelques tâches.
Petros était content. Et il voulait remercier la Toute Sainte pour cela. Mais il était illettré, alors il ne pouvait lire les gros livres [à l’église] et chanter des hymnes, comme les moines. Mais il pensa faire quelque chose lui aussi... Et un après-midi, quand les moines étaient tranquilles dans leurs cellules, Petros était introuvable.
L'higoumène, voulant l'envoyer accomplir quelque tâche, tenta de le trouver.
Il le chercha partout mais ne le vit nulle part. Peu après, il passa devant la grande porte de l'église et, par la grande vitre, il jeta un coup d'œil dans l'église. Et que vit-il! Pierre était devant la grande icône de la Tozute Sainte, et il faisait des galipettes et mille acrobaties. Il marchait sur les mains, se tenait  sur une main, et faisait la roue. L'higoumène fut bouleversé par ce qu'il voyait. Il trouva que c’était faire preuve d’un très grand irrespect et il était prêt à crier.
Ce fut précisément le moment où... Petros, en équilibre sur la tête, jonglait avec ses pieds, avec son vieux bâton de clown.
Et son vieux visage était rouge, et les veines de son cou étaient gonflées, et une rivière de sueur coulait de son front.
L'higoumène était prêt à donner de la voix. Mais à ce moment-là, apparut la Toute Sainte de la grande icône tendant la main en s’inclinant  pour essuyer avec le bord de son manteau la sueur du visage de Petros. L'higoumène frémit. Il s’agenouilla, se signa et murmura en tremblant: "Pardonne-moi, ma Toute Sainte. Tu sais qui t’honore et te glorifie le mieux... "

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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