"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 24 juillet 2018

St. Théophane le Reclus:La Paix Intérieure




Au début de notre voyage spirituel, nous nous rendons compte que nous manque la paix intérieure, et nous nous rendons compte que la façon dont nous cherchons à la trouver ne fait que semer le trouble. 

Nous avons le sentiment que Dieu est loin de nous et que notre être intérieur cherche une paix qu'il ne peut trouver. Cela nous motive à renouveler, ou même à commencer pour la première fois, notre recherche de Dieu et d'une paix spirituelle intérieure profonde que Lui seul peut apporter. Cet effort est effectué par notre conscience et engage notre volonté d'accomplir des actions qui nous aideront à changer notre façon de vivre.

Nous cherchons des livres spirituels à lire, nous recherchons un père spirituel pour nous enseigner le chemin, et nous commençons à assister plus régulièrement aux offices liturgiques. Avec notre sincérité dans cet effort, nous sommes bien guidés et encouragés à participer activement à la vie sacramentelle de l'Église, principalement à la Confession et à la Sainte Communion. Nous apprenons et commençons les disciplines ascétiques du jeûne et de la prière quotidienne, et nous apprenons à bien nous préparer à recevoir régulièrement la Sainte Communion.

Par notre participation aux sacrements, notre connaissance de soi augmente, et nous prenons conscience de la fréquence à laquelle nous échouons dans l'accomplissement des Commandements de Dieu. Avec cette connaissance accrue, nous recevons le don de la Grâce de Dieu, le Saint-Esprit, qui commence à œuvrer à l'intérieur de nous.

Saint Théophane le Recluse l'a dit ainsi :

Si tout va bien, un homme qui cherche Dieu décidera, après réflexion, d'abandonner les distractions pour une vie vécue dans l'abnégation, inspirée par la crainte de Dieu et par sa conscience. En réponse à cette décision, la Grâce de Dieu qui, jusqu'à présent, agissait de l'extérieur, entre en lui par les sacrements ; l'esprit de l'homme, autrefois important, devient maintenant pleine force.(1)

Nous commençons notre cheminement chrétien avec l'idée que nous sommes séparés de Dieu et avec la conscience que notre âme cherche une paix intérieure qui ne vient que de l'Esprit Saint travaillant de l'intérieur de notre être. 

Nous lisons et recevons des conseils d'un médecin spirituel, le plus souvent notre prêtre de paroisse, et commençons à nourrir notre âme à travers la vie sacramentelle dans l'Église. 

Nous faisons l'expérience de ce mode de vie sacramentel comme une médecine spirituelle qui fait grandir en nous la Grâce de Dieu, le Christ lui-même et l'Esprit Saint. 

C'est cette force spirituelle qui réchauffe notre cœur, le purifie, nous rapproche de Dieu et développe en nous une paix intérieure inébranlable. Nous découvrons que cette paix n'est pas perturbée par les épreuves et les tribulations de notre vie terrestre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

(1) Cf. St. Theophan the Recluse, The Art of Prayer

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