"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 9 janvier 2010

Fols-en-Christ: saint Jean Vlasaty le Miséricordieux (3 septembre)



Les reliques du bienheureux Jean Vlasaty reposent scellées en l’église du saint martyr Blaise, à Rostov. Sur sa tombe, on peut voir une croix d’argent et un psautier en latin. Une plaque sur le psautier porte l’inscription suivante : «En l’an 7089 (1581), le troisième jour de septembre, sous le règne du grand Tzar souverain et grand Prince Jean, fils de Basile, John Vlasaty reposa et fut enterré dans l’église du saint martyr Blaise qui est à Zarovy. Des guérisons sont opérées près de ce cercueil pour ceux qui y viennent avec foi. A cause de l’abondance des guérisons, il est surnommé par le peuple Le Miséricordieux».
Quand saint Dimitri devint métropolite de Rostov, en 1702, le psautier était très ancien et tombait en poussière. Il avait été relié et replacé sur le cercueil. Personne ne sait qui était le bienheureux Jean. Il arriva à Rostov durant le règne d’Ivan le Terrible. Certains pensent que puisqu’il savait lire le psautier en latin, il se pourrait qu’il soit un converti venant de l’occident comme saint Macaire le Romain ou saint Procope d’Oustioug. Il commença sa lutte spirituelle à Rostov et vécut toute sa vie en grandes privations, souffrance et persécution, à la fois de gens méchants et du fait des éléments. On sait que son père spirituel était le père Pierre de l’Eglise de Tous-les-Saints et que le saint était très proche d’une veuve âgée de Rostov. Quand il reposa en Christ, il fut enseveli, à sa propre demande, près du père Pierre et de la veuve, derrière l’église de saint Blaise. Son ensevelissement fut marqué par un orage terrible avec moult tonnerre et éclairs.
Peu après le repos du bienheureux, une rivière de guérisons commença à couler de son cercueil. Parmi ceux qui furent guéris était le métropolite Cyrille de Rostov qui, étant âgé et ayant perdu l’usage de ses bras et de ses jambes, avait renoncé à son siège d’évêque. Après une fervente prière à la tombe du bienheureux Jean, le prélat âgé qui avait été porté dans l’église, reçut une telle rémission dans sa maladie qu’il put retourner chez lui sur ses deux jambes. Subséquemment, il devint non seulement capable de célébrer les services divins, mais il fut à nouveau à même de diriger son éparchie pendant le temps de la captivité, par les Polonais, de son célèbre successeur, Philarète Romanov.
La mémoire de saint Jean est honorée localement le jour de son repos et le 12 novembre, jour anniversaire de la translation de ses reliques.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Lev Puhalo & Vasili Novakshonoff
God's Holy Fools
Synaxis Press,
Montreal, CANADA
1976

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