"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 17 novembre 2025

Métropolite Kallistos : le Tomos accordé aux schismatiques ukrainiens est une erreur du Patriarche Bartholomée

Métropolite Kallistos (Ware),Professeur de théologie


Le représentant du Patriarcat œcuménique est convaincu que la question ukrainienne est le problème de toutes les Églises orthodoxes et qu'elle ne peut être résolue que par une discussion panorthodoxe.

L'Ukraine a appartenu à l'Église russe, et c'est un fait historique. C'est le point de vue exprimé par le célèbre patrologiste et théologien, président honoraire de l'Institut international du patrimoine de l'Athos, évêque du patriarcat de Constantinople, le métropolite Kallistos (Ware) dans l'émission « Theologian's Word ».

« Bien que je sois métropolite du patriarcat œcuménique, je ne suis pas du tout satisfait de la position adoptée par le Patriarche Bartholomée. Avec tout le respect que je dois à mon patriarche, je me dois de dire que je partage l'avis exprimé par le patriarcat de Moscou selon lequel l'Ukraine appartient à l'Église russe. Après tout, la métropole de Kiev a été transférée, par un accord de 1676 [1686 — OC], de l'omophore du patriarcat œcuménique à celui du patriarcat de Moscou. Ainsi, depuis 330 ans, l'Ukraine fait partie de l'Église russe », a déclaré le représentant de l'Église de Constantinople.

Le Métropolite Kallistos s'oppose ensuite au caractère unilatéral de telles actions – ici spécifiquement l'abolition des documents de 1686 – et ajoute : « C'est un fait historique que l'Ukraine a appartenu à l'Église russe. »

Il note également que l'octroi de l'autocéphalie à Philarète Denisenko et Macaire Maletitch, respectivement chefs du « Patriarcat de Kiev » et de l'« église orthodoxe autocéphale ukrainienne », que le métropolite Kallistos qualifie d'« évêques schismatiques », est une erreur.

Cependant, le Métropolite Kallistos ne peut pas non plus approuver la réponse de l'Église russe aux actions de Constantinople : « En même temps, je suis troublé par les actions du patriarche de Moscou, le Patriarche Cyrille, et de l'Église russe. Je suis troublé par le fait qu'ils aient rompu la communion avec Constantinople. Je crois que cette discussion sur la situation en Ukraine doit être considérée dans un esprit d'amour fraternel, sans rupture de la communion. Je ne peux donc pas être entièrement d'accord avec l'une ou l'autre des parties. Et je prie pour qu'il y ait une réconciliation d'une manière ou d'une autre. »

Une fois encore, en accord avec de nombreuses autres voix issues du monde orthodoxe, le Métropolite Kallistos suggère que la bonne marche à suivre consiste à convoquer une réunion panorthodoxe des primats – et pas seulement ceux de Constantinople et de Moscou, précise-t-il – et peut-être même une extension du Concile de Crète de 2016.

Le Métropolite Kallistos (Ware) de Dioklea est professeur de théologie à l'université d'Oxford, président du conseil d'administration de l'Institut d'études chrétiennes orthodoxes de Cambridge et docteur honoris causa des études supérieures et doctorales de l'Église, nommées d'après les saints Cyrille et Méthode. Son ouvrage le plus célèbre, « L'Église orthodoxe », publié pour la première fois en 1963, a été réimprimé à plusieurs reprises dans différentes langues*.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

SPJ.eu

* Il y mentionne que le Patriarcat de Constantinople est premier parmi des égaux [Primus inter pares] et que ce patriarche n'est en aucune façon le supérieur de toutes les Eglises orthodoxes. Son livre "l'Eglise des Sept Conciles" ne semble plus être en phase avec Constantinople puisque la devise du Patriarcat a été changée en Premier sans égal [Primus sine pluribus] par l'actuel locataire du Phanar!



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