Saint Anicet prêchait la foi, mais on ne sait pas s'il était ou non dans les ordres. Il est certain qu'il était un orateur doué qui amena de nombreuses âmes à croire au Christ Sauveur. On dit même que les païens, qui n'acceptaient pas la vérité de l'Évangile, furent impressionnés par l'érudition et le courage du saint homme. Sa renommée s'est répandue et attira même l'attention de l'empereur, le diabolique Dioclétien, qui pensait qu'un orateur aussi habile était gaspillé pour une cause perdue comme le christianisme. Alors que Dioclétien était d'humeur particulièrement exécrable, il ordonna à Anicet de se présenter devant lui pour un débat. On pensait que le saint serait impressionné par la présence de l'empereur, qu'il vacillerait et resterait muet. C'est tout le contraire qui se produisit. Anicet était tellement inspiré qu'il réduisit en miettes l'argumentation de Dioclétien, ce qui le mit sérieusement en colère. Dioclétien ordonna qu'Aniser soit jeté aux lions dans la région. Photios, prenant la parole pour soutenir son oncle, fut condamné au même châtiment. Dans l'arène, les deux hommes étaient en prière lorsqu'un lion affamé fut lâché. Il fonça sur eux mais s'arrêta net, comme si une barrière invisible lui barrait la route. Cela rendit l'empereur encore plus furieux et il ordonna que le couple sacré soit détruit par le feu. Dans la conflagration, ils remirent leurs âmes à Dieu, mais on vit que leurs corps n'étaient miraculeusement pas marqués par le feu. Anicet et Photios reçurent leur récompense éternelle en ce jour de l'an 289, bien que certains livres donnent une date légèrement plus tardive.
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La lecture de l'Évangile d'aujourd'hui est celle de Matthieu 14, 22-34, qui fait suite à celle de dimanche dernier. Après avoir nourri les cinq mille, le Christ renvoie tout le monde. Les foules ont naturellement besoin de rentrer chez elles, mais il renvoie même les disciples, qui veulent pourtant l'accompagner en permanence. Le Christ se rend dans un endroit isolé, une montagne, pour prier. En tant que Dieu, il n'avait pas besoin de prier, mais dans son humanité, il donne l'exemple qu'il est bon de prolonger la prière la nuit, car c'est un moment de calme. Les disciples rentrent chez eux en bateau, mais le Christ leur permet d'être pris dans une tempête, afin de leur apprendre à supporter courageusement les épreuves.
Il est clair qu'il s'agit des premières heures du matin, mais il ne fait pas encore jour. Sur les bateaux, les nuits étaient divisées en quatre parties. Chaque quart (partie) durait trois heures. Au cours de la quatrième veille, le Seigneur leur est apparu, marchant sur l'eau. Les disciples ont d'abord été effrayés, mais lorsqu'Il a parlé, les exhortant à prendre courage, ils L'ont reconnu. Pierre, dans son amour fervent pour le Seigneur, voulait aller vers Lui. Pourtant, il ne dit pas : « Demande-moi de marcher sur l'eau », mais il demande humblement s'il peut « venir à Toi ». Tandis que Pierre restait concentré sur le Christ, il quitta la barque et se rendit sans crainte jusqu'à Lui. En considérant sa situation, sa foi s'affaiblit et la peur s'empara de lui. Le Seigneur permit à Pierre de commencer à couler afin qu'il ne devienne pas orgueilleux ou qu'il ne soit pas une source d'envie pour les autres. La cause de sa situation difficile n'était pas les éléments, mais la faiblesse de Pierre. Pierre avait foi en Christ (« Seigneur, sauve-moi »), mais il se laissa influencer par la faiblesse humaine. En réponse, le Christ lui dit « toi qui as peu de foi » et non « toi qui n'as pas de foi ».
Les disciples dans la barque furent délivrés de la peur lorsque la tempête cessa et qu'ils confessèrent la divinité du Christ. Théophylacte nous dit : « Le sens spirituel du miracle est le suivant : la barque est la terre, les vagues, la vie de l'homme troublée par les mauvais esprits ; la nuit est l'ignorance. À la quatrième veille, c'est-à-dire à la fin des temps, le Christ est apparu. La première veille, c'est l'alliance avec Abraham ; la deuxième, la loi de Moïse ; la troisième, les prophètes ; et la quatrième, la venue du Christ. Il a sauvé ceux qui se noyaient en venant et en étant avec nous pour que nous puissions Le connaître et L'adorer comme Dieu ».
Au cours des dernières semaines, les lectures de l'Évangile du dimanche ont porté sur les miracles accomplis par notre Seigneur. Nous avons vu la manière dont Il enseigne les disciples, et donc nous tous, à la fois par la parole et par l'exemple. Nous devons garder à l'esprit les paroles du Seigneur : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ». (Jean 14:6). Le Christ, en tant que Dieu, n'avait pas besoin de prier ou de jeûner. Saint Jean le Précurseur a clairement indiqué que le Christ n'avait pas besoin du baptême, mais qu'Il se soumettait à toutes ces choses. En donnant des directives à l'humanité, Il nous montre également qu'Il a deux natures. Non seulement Il est Dieu le Fils, mais Il est aussi homme et démontre Sa pleine humanité. Nous pouvons sérieusement nous demander comment des erreurs et des hérésies peuvent surgir alors que la Vérité nous a été montrée si clairement par le Christ Lui-même.
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