Au cours de ce Grand Carême, un miracle s’est produit à
Moscou : l’icône de la Mère de Dieu « Adoucissement des cœurs
mauvais » qui donne du myrrhon depuis plus de vingt ans, a commencé à
exsuder du myrrhon de couleur rouge. Le gardien de l’icône, Sergueï Fomine, a
raconté au site Pravoslavie.ru comment cela s’est produit et a évoqué également
les cas tout récents de guérisons par les prières accomplies devant l’icône
miraculeuse.
L’épouse de Sergueï, Margarita, a acquis cette icône dans un
simple magasin d’objets ecclésiastiques en 1990. L’icône a commencé à exsuder
du myrrhon en 1998, et depuis lors, cela continue pratiquement sans
interruption. Une petite chapelle destinée à cette icône a été construite
maintenant dans un nouveau quartier de Moscou.
- Serge, comment avez-vous découvert que la couleur du myrrhon
était devenue rouge ?
- Le deuxième samedi du Grand Carême, mon épouse a recueilli le
myrrhon et n’avait constaté aucun changement. Mais deux jours après, le lundi,
dans notre petite église dédiée à l’icône « Attendrissement des cœurs
mauvais », dans le village de Batchourino, dans le nouveau Moscou, est
venu un prêtre d’une autre paroisse. Il avait un fils malade du cancer, et il a
demandé précisément du coton imbibé de myrrhon, et non pas seulement du myrrhon
tel quel. Nous l’avons sorti du cadre de l’icône et il s’est avéré que le coton
était entièrement rouge, alors que de telles gouttes n’étaient pas
particulièrement visibles sur l’icône. Cela dit, nous n’avons rien remarqué de
particulier : tout était comme d’habitude, et il m’est difficile de dire
ce qui s’est passé. Mais il en a été ainsi. Nous prions.
- Avez-vous remarqué précédemment quelque chose de
semblable ?
- La première fois, cela s’est produit le 12 août 2000, le
jour même où le sous-marin « Koursk » a coulé dans la mer de Barents.
Ensuite, des gouttes de myrrhon rouge sont apparues pendant la guerre en Tchétchénie,
lorsqu’il y eut les attaques terroristes à Moscou, mais cela a cessé ensuite. Durant
les dix dernières années, des gouttelettes isolées sont rarement apparues, mais
en tout cas jamais comme maintenant. Or, depuis Pâques de l’an passé, des gouttes
de couleur sanglante sont apparues de temps à autre, soit sur l’icône même,
soit sur la vitre du cadre, à l’intérieur, parfois plus, parfois moins. Ces
derniers jours, il n’y en avait pas, ni sur l’icône elle-même, ni sur la vitre,
mais il y en avait beaucoup sur le coton.
- Quelle était votre réaction et celle des autres personnes,
lorsque vous avez vu ces gouttes ?
- Nous sommes restés perplexes. Le prêtre qui est venu chez
nous ce jour-là, ne vient pas souvent, il a été également étonné et a demandé
quelle en était la raison. Bien sûr, c’est alarmant. J’ai placé une photo sur Facebook,
sans pour autant attirer l’attention à ce sujet. Mais cela a eu du
retentissement, les gens ont commencé à réagir.
- À en juger par les commentaires sur
Facebook, les gens ont été effrayés…
- Bien sûr, cela provoque une sorte d’angoisse, car il n’y a
rien eu de tel depuis assez longtemps.
- L’an passé a été inhabituel pour tous. Beaucoup l’appelle
le « carême du coronavirus ». Mais les gens attendent l’icône,
partout et toujours. Avez-vous effectué des pèlerinages avec elle ?
Comment les gens ont-ils changé en sa présence ?
- Dieu soit loué, malgré toutes les difficultés, nous sommes
parvenus à voyager un peu avec l’icône en Russie, et elle a donné du myrrhon
assez fortement. Nous sommes allées à Sotchi, en Crimée, dans les régions de
Nijni Novgorod, Kalouga, Ivanovo, et encore d’autres régions, et bien sûr dans
la banlieue de Moscou. Il est évident que les gens s’ennuyaient. Il y avait
partout des restrictions, par endroits plus, ailleurs moins, certains avaient
peur d’aller à l’église en raison du coronavirus. Mais lorsque vient l’icône,
tous reviennent bien sûr avec une grande joie et gratitude à l’église, ils
prient et reçoivent consolation.
Ces derniers temps, il y a eu des guérisons miraculeuses tant
du cancer que du coronavirus. Par exemple, une femme, à Moscou, était atteinte
d’une lésion pulmonaire à 60%. Elle a communié, elle a été ointe avec le myrrhon,
et le soir même, ses poumons étaient entièrement guéris, le taux d’infection
était de 0%. Après cela, le médecin principal de l’hôpital où cette personne
avait été prise en charge, nous a invités avec l’icône. Nous avons fait une
procession autour du pavillon du « covid » de l’hôpital en question.
- Y a-t-il quelque chose de changé en vous-même ces derniers
jours ? Avez-vous perçu le changement de couleur du myrrhon, comme un
fait, comme quelque chose de mérité ?
- Bien sûr, ce n’est pas mérité, mais indubitablement, je
suis alarmé. Mais, Dieu soit loué, nous avons des plans de pèlerinage avec
l’icône en divers lieux. Peu importe qu’il n’y en ait qu’un petit nombre, mais
tout est déjà prévu pour l’avenir proche. Nous voyagerons, nous prierons, afin
que le myrrhon soit pur, parfumé, et non pas de couleur sanguine. Bien sûr, la
Mère de Dieu a appelé les gens à l’église afin qu’ils n’aient pas peur et
viennent aux offices.
Version française Bernard Le Caro
d'après
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