Higoumène Tryphon
En tant que prêtres orthodoxes, notre véritable nation est l'Église, et le chef de notre nation est le Christ Lui-même. Par conséquent, notre réponse pastorale à la folie de la scène politique actuelle et aux divisions qui ont résulté de la campagne présidentielle doit être d'aider notre peuple à rester calme, et à ne pas succomber à la colère, au désespoir ou à la peur.
Notre peuple a besoin de voir ses prêtres comme étant forts, ancrés et sans peur. Saint Païssios de la Sainte Montagne a dit dans les derniers temps que nous ne devons pas lever la main contre l'Antéchrist, mais seulement nous sauver et sauver autant de personnes que possible autour de nous. Nous, prêtres, devons aider notre peuple à se souvenir des paroles de l'Écriture : de ne pas craindre les mauvaises nouvelles (Cf. Psaume 112:7).
En fin de compte, c'est toujours Dieu qui commande, et aucun parti politique, aucun politicien, aucun candidat, ne peut annuler cette vérité. Les deux partis politiques de ce pays sont corrompus, les deux candidats sont imparfaits, et il y a des preuves qui suggèrent que notre nation n'est plus une véritable démocratie. Mais rien de tout cela n'annule notre responsabilité en tant que prêtres, de maintenir notre peuple concentré sur la Vérité ultime, à savoir que notre vie doit continuer à être axée sur l'acquisition d'un cœur humble et contrit.
Ce n'est pas à nous, prêtres, de dire à notre peuple comment voter, mais seulement comment acquérir la paix intérieure.
Pour que nos paroissiens voient l'importance du message salvifique de l'Église, ils doivent voir en leurs prêtres la paix intérieure qui vient avec une vie en Christ.
Rien n'a changé dans ce monde, et aucun parti politique, ni aucun président, ni même aucun empereur, n'inaugurera jamais "la paix qui dépasse toute compréhension". Seul le Christ peut le faire, et notre devoir en tant que prêtres est de montrer le chemin vers le Christ.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
THE MORNING OFFERING
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