"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 3 décembre 2018

Saint Païssios l'Athonite et la staritza claivoyante Eulambia Romanides



Le Père Jean Romanides est né de pieux parents originaires  de Cappadoce en Asie Mineure, qui pendant l'échange de population de 1922 se rendirent au Pirée, où il naquit le 2 mars 1927. Agé de 72 jours, le 15 mai 1927, il émigra avec ses parents en Amérique, où ils s'installèrent à Manhattan. Là, son père Savvas travailla comme tailleur et sa mère Eulambia fut une femme au foyer qui aida son mari. Le Père Jeann avait aussi une sœur nommée Parthenia, et dans la maison ils parlaient turc au lieu du grec, car en Cappadoce les Grecs parlaient turc.

Mais Eulambie était aussi une ascète qui vivait au milieu de la ville, car elle apportait avec elle la piété cappadocienne qu'elle avait apprise dans son pays natal. Cette mentalité ascétique fut également enseignée à son fils, qui se souviendra plus tard de ce qu'elle lui avait dit dans son enfance : "Mon enfant, on ne devient pas saint par la force. C'est quelque chose que tu dois vouloir !" Lorsqu'il expliquait ces paroles de sa mère, il écrivait : "Bien sûr, quelqu'un ne peut pas devenir saint par force, mais chacun de nous doit choisir la voie de la thérapie ascétique".

Ses prières constantes pendant qu'elle faisait quoi que ce soit étaient particulièrement dignes de mention. C'était une femme de prière noétique, avec le nom de Jésus sur les lèvres. Et souvent, avec ces prières, elle faisait des prosternations... beaucoup de prosternations. Quand Jean était enfant, il remarquait que sa mère faisait de nombreuses prosternations et, étant le plaisantin qu'il était, il lui a dit un jour : "Maman, pourquoi fais-tu une prosternation après l'autre ?" Et elle lui répondit : "Continue à blaguer, petit Jean! Sache que tu deviendras prêtre." Cela montrait qu'elle possédait un don prophétique et clairvoyant, même si c'était une mère mariée dans la plus grande ville d'Amérique.

Des années plus tard, veuve, Eulambia entra au monastère de Saint Jean le Théologien à Souroti, près de Thessalonique. Ce monastère à l'époque était sous la direction de saint Païssios l'Athonite, qu'elle avait comme père spirituel même s'il n'était pas clerc. Le Métropolite Néophytos de Morphou  visita récemment le monastère et se renseigna sur Eulambia, et il apprit ce qui suit :

Il y a un an, j'ai visité ce monastère, et l'higoumène actuelle du monastère, Philothea, m'a dit : "Cette grand-mère (Eulambia) ne connaissait pas très bien le grec, mais elle était la première aux offices, la première en obéissance, et elle avait un grand don de clairvoyance. Par exemple, le staretz Païssios faisait parfois sa règle de prière au lit. Grand-mère Eulambia de Souroti à Thessalonique voyait avec les yeux de son cœur - pas avec ses yeux physiques - ce qu'il faisait dans sa cellule. Lorsqu'ils se rencontraient plus tard, elle lui disait : " Un jour ou l'autre, tu étais malade, géronda, et tu n'as pas fait toutes tes prosternations et tu n'as pas fait toute ta prière. Il répondit : "Tu m'as vu quand j'étais sur la Sainte Montagne ? Elle répondit : "Oui, j'ai une télévision qui me l'a montré. Saint Païssios dit alors avec stupéfaction:'Voyez-vous ça, cette grand-mère venue de Turquie et d'Amérique a aussi une télévision spirituelle colorée et suit ce que je fais sur la Sainte Montagne' ! Toutes les moniales furent étonnées par les dons de grand-mère Eulambia."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Aucun commentaire: