5/18 décembre
26ème
dimanche après la Pentecôte
Saint Nicolas,
archevêque de Myre en Lycie, thaumaturge (vers 345) (anticipé) ; saint Sabas le Sanctifié,
abbé en Palestine (532) ; saint Anastase, martyr ; saint Diogène, martyr saint Cyrion et son fils Zacharie
(IVème s.) ; saints moines et confesseurs de l’Athos : Cosmas le prôtos et ses
compagnons (XIIIème s.) ; saint Gourias, évêque de Kazan (1563) ; saint
Nectaire de Karyès et de son père spirituel Philothée (XVIème s.) ; saints
néo-martyrs de Russie : Élie (Tcheveroukhine), prêtre (1932) ; Gennade
(Letiouk) (1941), moine ; Serge (Pravdolioubov), prêtre (1950).
Lectures : Éph. V, 8–19, Lc. XVII, 12–19 ; St Nicolas : Hébr., XIII,
17–21. Lc. VI, 17–23.
E
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mule des apôtres et fervent imitateur de notre
Seigneur Jésus-Christ, colonne vivante de l’Église par son zèle à défendre la
foi et modèle des saints hiérarques par son soin pastoral, notre saint Père
Nicolas s’est montré généreux intendant de la grâce de Dieu par ses
innombrables miracles en faveur des pauvres, des délaissés, de ceux qui
souffrent l’injustice et de tous ceux qui, jusqu’à aujourd’hui, réclament sa
paternelle protection. Il vit le jour dans la ville de Patare, en Lycie, vers
la fin du iiie siècle,
dans une famille chrétienne longtemps privée de progéniture. Dès sa plus tendre
enfance, il montra son amour pour la vertu et son zèle dans l’observance des
institutions de l’Église, en s’abstenant de prendre le sein de sa nourrice
jusqu’au soir, chaque mercredi et vendredi. Pieux et réservé, il fut éduqué
dans les lettres sacrées et, tout jeune encore, fut ordonné prêtre par son
oncle, l’archevêque Nicolas. Veilles, jeûnes, prières étaient des vertus dans
lesquelles le jeune clerc excellait depuis longtemps ; mais, lorsque, à la
mort de ses parents, il distribua généreusement ses biens aux nécessiteux,
l’aumône devint pour lui son plus grand titre de gloire devant Dieu. Il se
considérait comme le simple économe des biens qui appartenaient aux pauvres, et
mettait un soin tout particulier à garder secrètes ses bonnes actions afin de
ne pas être privé des récompenses célestes (cf. Mt 6, 3). C’est ainsi qu’il sauva de l’infamie trois jeunes filles
que leur père, acculé par les dettes, voulait livrer à la prostitution, en
déposant secrètement, à trois reprises, suffisamment d’or pour les marier.
Finalement découvert par leur père, Nicolas fit promettre à celui-ci, sous
peine d’éternelle malédiction, de ne révéler à personne son bienfait. En
retour, Dieu le fit briller devant les hommes par ses charismes et ses
miracles. En route pour un pèlerinage aux Lieux saints, il apaisa à deux
reprises, par sa prière, la tempête qui mettait en péril le navire sur lequel
il s’était embarqué. À son retour,
au milieu de l’allégresse populaire, il fut bientôt désigné comme évêque de la
ville voisine de Myre, à la suite de l’intervention d’un ange de Dieu auprès
des évêques réunis en synode pour l’élection. Mis en prison pendant la grande
et dernière persécution de Dioclétien et Maximien (305), le saint pasteur n’en
cessa pas de confirmer ses brebis spirituelles dans la foi ; et, la paix
de l’Église ayant été proclamée lors de l’avènement de Constantin, il montra un
zèle ardent pour détruire les temples des idoles et en chasser les démons.
L’hérésie impie d’Arius ne tarda pas cependant à troubler et à diviser le saint
Corps du Christ, mais elle trouva encore saint Nicolas au premier rang des
champions de l’Orthodoxie, parmi les Pères réunis pour le Premier Concile
Œcuménique de Nicée, en 325.
Après avoir sauvé la ville de Myre de la famine, en
apparaissant au capitaine d’un bateau chargé de blé, l’homme de Dieu sauva de
la mort trois officiers romains, injustement accusés de complot, en
apparaissant en songe à l’empereur saint Constantin et au perfide préfet
Avlavios. Une fois délivrés, les trois militaires, pleins de reconnaissance
envers le saint, devinrent moines. À de nombreuses reprises encore, tant
pendant sa vie qu’après sa mort, saint Nicolas est miraculeusement intervenu
pour protéger les navires en détresse et ceux qui voyagent par mer, c’est
pourquoi on le vénère comme le protecteur des navigateurs. C’est ainsi qu’il
apparut un jour à la barre d’un navire en perdition dans une tempête et le
conduisit à bon port, ou qu’une autre fois, il vint au secours d’un voyageur
passé par-dessus bord et qui, au cri de : « Saint Nicolas, viens à
mon secours ! », se retrouva soudain dans sa demeure entouré des siens
ébahis.
Pendant de longues années, le saint évêque fut pour
ses fidèles comme une présence du Christ, l’Ami des hommes et le Bon
Pasteur ; il n’y avait pas de malheur auquel il ne compatît, pas
d’injustice qu’il ne redressât, pas de discorde qu’il n’apaisât. Il se
distinguait partout où il se trouvait par son visage lumineux et l’atmosphère
de paix radieuse qui se dégageait de sa personne. Lorsque, après tant de
bienfaits, il s’endormit dans la mort pour gagner le Royaume des cieux (entre
345 et 352), les hommes se lamentèrent d’avoir perdu leur pasteur et leur providence,
mais les anges et les saints exultèrent de joie en recevant parmi eux le doux
Nicolas. Ses saintes reliques furent déposées à Myre, dans une église
construite en l’honneur du saint, où elles recevaient chaque année l’hommage
d’un grand nombre de pèlerins, et son culte se diffusa à Constantinople et dans
tout l’Empire.
En 1087, Myre étant tombée sous le pouvoir des
Sarrasins, les troupes italo-normandes de la Première Croisade s’emparèrent des
saints ossements et les transférèrent à Bari, en Italie du Sud, un grand nombre
de miracles s’accomplissant partout où elles passaient. C’est là que, depuis,
elles sont vénérées.
TROPAIRES ET
KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du
dimanche du 1er ton
Кáмени
запеча́тану отъ Iyде́й и во́иномъ стрегу́щымъ пречи́стое Tѣ́ло Tвое́,
воскре́слъ ecи́ тридне́вный, Cпа́ce, да́руяй мípoви жи́знь. Ceго́ ра́ди
си́лы небе́сныя вопiя́xy Tи, Жизнода́вче : сла́ва Bocкреcéнію Tвоемý
Xpисте́ ; сла́ва Ца́рствiю Tвоему́ ; сла́ва cмотре́нiю Tвоему́,
еди́не Человѣколю́бче.
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La pierre étant scellée par les Juifs et les soldats
gardant Ton Corps immaculé, Tu es ressuscité le troisième jour, ô Sauveur,
donnant la vie au monde ; aussi,
les Puissances des cieux Te crièrent : Source de vie, ô Christ, gloire à Ta
Résurrection, gloire à Ton règne, gloire à Ton dessein bienveillant, unique
ami des hommes!
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Tropaire de St Nicolas,
ton 4
Пра́вило вѣ́ры и о́бразъ кро́тости, воздержа́нія
учи́теля яви́ тя ста́ду твоему́, я́же веще́й и́стина. Сего́ ра́ди стяжа́лъ
еси́ смире́ніемъ высо́кая, нището́ю бога́тая, о́тче священнонача́льниче
Нико́лае, моли́ Христа́ Бо́га, спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
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Tropaire de saint
Sabas, ton 8
Сле́зъ твои́хъ тече́ньми пусты́ни безпло́дное
воздѣ́лалъ еси́, и и́же изъ глубины́ воздыха́ньми во сто́ трудо́въ
уплодоноси́лъ еси́, и бы́лъ еси́ свѣти́льникъ вселе́ннѣй, сія́я чудесы́,
Са́вво, о́тче на́шъ, моли́ Христа́ Бо́га спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
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Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le
stérile désert, par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines
cent fois plus, par tes miracles éclatants tu devins un phare éclairant le
monde entier: vénérable Père, saint Sabbas, prie le Christ notre Dieu de
sauver nos âmes.
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Kondakion de saint
Sabas, ton 8
Яко отъ младе́нства Бо́гу же́ртва непоро́чная
прине́слся еси́ добродѣ́телію, Са́вво блаже́нне, садодѣ́латель бы́въ
благоче́стія; тѣ́мже бы́лъ еси́ преподо́бныхъ удобре́ніе, граждани́нъ же
пусты́нный достохва́ленъ. Тѣ́мже зове́мъ ти́: ра́дуйся, Са́вво пребога́те.
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Comme dès
l'enfance, bienheureux Sabbas, tu t'es offert, en ta vertu, comme une
offrande immaculée à ce Dieu qui te connaissait bien avant ta naissance, tu
devins le pur joyau des saints Moines, digne de louange comme citoyen du désert. C'est pourquoi je
te crie dans l'allégresse: Réjouis-toi, Père vénérable et digne de nos
chants.
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Kondakion de
saint Nicolas, ton 3
Въ Мѵ́рѣхъ, свя́те, священно-дѣ́йствитель
показа́лся еси́, Христо́во бо, преподо́бне, Ева́нгеліе испо́лнивъ, положи́лъ
еси́ ду́шу твою́ о лю́дехъ твои́хъ, и спа́слъ еси́ непови́нныя отъ сме́рти.
Сего́ ра́ди освяти́лся еси́, я́ко вели́кій таи́нникъ Бо́жія благода́ти.
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À Myre, saint Évêque, tu t'es montré comme le ministre du Sacrifice divin; car, accomplissant l'Évangile du Christ, tu donnas ta vie pour tes brebis et sauvas
les innocents de la mort; dès lors tu fus sanctifié, comme grand Pontife de
la grâce de Dieu.
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Kondakion du dimanche
du 1er ton
Воскpécлъ ecи́́
я́ко Бо́гъ изъ гро́ба вo сла́вѣ и мípъ coвоскpecи́лъ ecи́, и eстество́ человѣ́ческое
я́ко Бо́гa воспѣва́ет Tя́, и сме́рть изчезе́ : Aда́мъ же лику́ет, Влады́ко, Éва ны́нѣ отъ у́зъ
избавля́ема ра́дуется зову́щи : Ты́ ecи́ и́же вcѣ́мъ подая́, Xpисте́
Bocкреcéніe.
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Ô Dieu, Tu es ressuscité du Tombeau dans la gloire,
ressuscitant le monde avec Toi ! La nature humaine Te chante comme son Dieu
et la mort s’évanouit. Adam jubile, ô Maître, et Ève, désormais libérée de
ses liens, Te crie dans sa joie : « C’est Toi, ô Christ, qui accordes à tous
la résurrection ! »
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HOMÉLIE DE ST JEAN
CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR
Célébrant « Du fond de vos cœurs à la « gloire du Seigneur ? » C'est-à-dire, avec attention. Car, si
l'attention fait défaut, on chante au hasard, on ne profère que des mots,
tandis que le cœur s'égare ailleurs… « Rendant grâces
toujours et pour toutes choses, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Dieu
et Père, soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ ». En d'autres
termes Faites parvenir à Dieu vos demandes avec des actions de grâces : car
rien ne réjouit Dieu comme la reconnaissance… « Rendant grâces toujours et pour
toutes choses ». Quoi donc ! faut-il rendre grâces pour tout ce qui nous
arrive? Oui : fût-ce la maladie, fût-ce la misère. En effet, si dans l'Ancien
Testament nous trouvons ce conseil d'un sage : «Tout ce qui vous arrivera,
recevez-le de bonne grâce, et soyez patients dans les vicissitudes de votre
humiliation » (Ecclés. II, 14), à plus forte raison faut-il se conduire ainsi
sous le régime de la nouvelle loi. Quand bien même la raison des faits vous
échappe, rendez grâces : voilà les vraies actions de grâces. Que vous rendiez
grâces après un bienfait, dans la félicité, dans le bonheur, au milieu des
prospérités, il n'y a rien là de grand ni de merveilleux : ce qu'on vous
demande, c'est de rendre grâces dans les épreuves, dans les tribulations. Votre
première parole doit être : Je Te rends grâces, Seigneur.
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