"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 16 avril 2016

Le saint nouveau confesseur Séraphim de Kharkov [prêtre Nicholas Zagorovsky], † 30 septembre 1943,

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Jeune homme, Nicolas était très vif, et avait un talent exceptionnel de comédien. Il fut tenté de se joindre à une troupe d'acteurs, mais sa mère insista pour qu'il devienne prêtre. Ses brillants talents profanes furent transformés en talents spirituels. 
A Kharkov, les églises qui étaient vides se remplirent lorsque la rumeur qu'un "autre Chrysostome" était apparu, se répandit. Père Nicolas était très actif: il organisait des pèlerinages vers divers monastères où des milliers de personnes participaient. Ses dons spirituels s’épanouïssaient: par sa prière la pluie tomba lors d'une grave sécheresse, une femme mourante fut guérie; il y eut aussi plusieurs cas de sa clairvoyance enregistrés.
Avec la bénédiction du staretz Anatole d’Optina, Père, Nicolas se mit à agirr comme staretz. Son influence sur le peuple était si grande, que quand il fut arrêté, les autorités décidèrent qu'il devait quitter Kharkov, et il alla à Pétersbourg où il  vécut dans la clandestinité pendant un certain temps. 
Père Nicolas est compté parmi les 5.000 croyants arrêtés pendant la célèbre "Sainte Nuit" de 1932. Il fut envoyé à Solovki. Ne s’attendant jamais à pouvoir survivre et retourner dans le monde et vers sa famille, Père Nicolas fut secrètement tonsuré moine sous le nom de Séraphim. Plus tard, il fut envoyé à pied sur la toundra à l'extrême pour s’y établir.
Après sa libération, il déménagea à Oboyan où il y avait un couvent secret. Encore une fois, il  vécut dans la clandestinité, servant tous les jours la Liturgie. Complètement usé par des années de vie dans de telles conditions et la menace constante d’être arrêté, Père Nicolas eut une attaque et mourut à la veille de la fête de la Protection de la Mère de Dieu, en 1943. Comme les feuilles d'automne brillantes de la nature, mourante, le Père Nicolas termina ses jours terrestres, son visage fut transformé, portant  l’empreinte de cet autre monde où «les justes brillent comme des étoiles."
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[…] Et ainsi, Père Nicolas et Oulyasha se retrouvèrent à Saint-Pétersbourg. Ce fut le temps juste après que la prétendue «église vivante» soit apparue.
Marchant en ville, le Père Nicolas et Oulyasha allaient partout, en évitant les églises de « l’église vivante». Un jour ils entrèrent dans une église qui était près de leur résidence.
Là, une femme possédée se jeta rageusement sur Père Nicolas, avec un cri: «Oh, toi le chauve, oh, toi le pleurnicheur – tu viens aussi ici pour nous torturer"
Les gens qui se tenaient autour, ne savaient pas quoi penser, regardant Père Nicolas, qui était vêtu d'un vêtement simple de paysan. Mais bientôt les gens estimèrent que ce n’était pas du tout un homme ordinaire qu’ils voyaient, en dépit du fait que les exilés s’efforçaient de rester dans l'ombre.
3
La ville d’Oboyan fut prise par les allemands [pendant la Seconde Guerre mondiale]. Les soldats furent placés dans toutes les maisons.
La petite maison où le père Nicholas séjournait fut également réquisitionnée. On lui offrit un endroit pour dormir sur le sol. Cependant, les soldats allemands furent tellement frappés par l'apparition de ce staretz, qui demeurait constamment en prière, que non seulement ils ne prirent pas son lit, mais ils enlevèrent même leurs chaussures quand ils entraient dans sa chambre pour ne pas le déranger dans la prière.

Version française  Claude Lopez-Ginisty
D’après
1 Orthodox America
2 et 3 Russia’s Catacomb Saints
St. Herman of Alaska Brotherhood
Platina California
pp. 378/382

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