On disait d’Abba Agathon
qu'il s’efforçait d’accomplir tous les commandements.
Quand il naviguait dans un
vaisseau, il était le premier à manipuler les rames, et quand les frères venaient
le voir, il dressait la table de ses propres mains, dès qu'ils avaient prié,
parce qu'il était plein de l'amour de Dieu.
Quand il fut sur le point de mourir il resta trois jours les
yeux fixes, et grand ouverts.
Les frères le réveillèrent,
en disant: "Abba Agathon, où es-tu? " Il répondit: "Je suis
debout devant le trône du Jugement de Dieu."
Ils dirent: "N’as-tu
pas peur, Père?" Il répondit: "Jusques à ce moment, j'ai fait de mon
mieux pour garder les commandements de Dieu; mais je suis un homme; comment saurais-je
si mes actions sont acceptables à Dieu? "
Les frères lui dirent: "N’as-tu
pas confiance dans tout ce que tu as fait conformément à la loi de Dieu? "
Le vieillard, répondit "Je n’aurai pas confiance jusqu'à ce que je
rencontre Dieu. Vraiment le jugement de Dieu n’est pas celui de l'homme."
Quand ils voulurent
l'interroger encore, il leur dit : " De votre charité, ne me parlez
pas plus, car je n'ai plus le temps. "
Alors il mourut avec joie.
Ils le virent partir comme quelqu’un saluant ses amis les plus chers.
Il conserva la plus stricte
vigilance en toutes choses, en disant: «Sans grande vigilance un homme ne progresse
pas même dans une seule vertu."
Version française Claude
Lopez-Ginisty
d’après Benedicta Ward
The Christian Desert,
Macmillan Publishing
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire