Christ marchant sur les eaux
- Un de mes amis dit: "Je crois que le Christ est
ressuscité, mais je ne peux pas croire à la résurrection générale des morts.
Cela n'a tout simplement pas de sens pour moi." Cependant, ce postulat est
l'une des pierres angulaires de notre Credo. Peut-on dire qu'une personne qui
a du mal à croire à l'un des dogmes chrétiens n'est pas un vrai chrétien? Ou
est-ce un processus créatif, et une personne peut être plus au clair sur ces
vérités au cours du processus de sa vie?
- Peut-être que la foi ne peut pas être parfaite tout de
suite...
- Le Seigneur dit d’une manière parfaitement claire , "Si...
vous ne devenez pas comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume
des Cieux. (4) Avoir confiance comme un enfant, signifie avoir entièrement confiance en tout ce que le Seigneur dit.
- Autrement dit, une personne doit rejeter toutes ses
pensées, les connaissances et l'expérience ?
- Pourquoi ? Après tout, le Seigneur n'a pas dit , " comme
des nourrissons", mais comme des enfants. Même un jeune enfant a sa propre
expérience, sa propre connaissance et la compréhension d'une chose ou d'une
autre. Néanmoins, il fait confiance à ses parents parce qu'il est sûr que leur
connaissance, leur expérience et leur raison dépassent la sienne. Par
conséquent, il peut très calmement leur permettre de le prendre dans leurs bras
ou de le conduire par la main. Tant qu'une personne n'est pas prête à avoir
confiance en Dieu, son salut est douteux. Le Seigneur dit même que c'est
impossible.
- Une autre question du même domaine est la question du
paradis et de l'enfer. Une personne n’est évidemment pas satisfaite par une
image de poêles à frire chaudes et tient à préciser selon sa capacité, ce que
ces concepts signifient vraiment. J'ai entendu la critique suivante dirigée vers
les croyants : "Vous cherchez la béatitude éternelle ; cela veut dire que
votre foi est mercenaire et commerciale." Que pouvez-vous dire à ce sujet
?
- J'ai pensé à cela, et je voudrais dire que je n'ai jamais
vu quelqu'un dans l'Eglise, de ceux qui viennent à moi en tant que prêtre, pour
la confession ou simplement pour parler, qui vive avec un rêve de paradis ou la
crainte des tourments de l'enfer en soi, dans leur forme pure. Toutes ces
personnes ont quelque chose d'autre, le désir d'être avec Dieu, qui est le
paradis, et la peur d'être laissé sans Dieu, ce qui est le véritable enfer. A
quoi cela va effectivement ressembler dans la vie éternelle, poêles ou
casseroles, n'est pas si important, parce qu’être avec Dieu ou sans Dieu est
incomparablement plus élevé que toutes ces idées.
- Ces graines de l'enfer ou du paradis peuvent-elles se
faire sentir en vous sur la terre, afin que vous puissiez comprendre ce que à
quoi vous avez affaire?
- Bien sûr. Une personne dans l'Eglise sent cela. Même une
personne en dehors de l'Eglise le ressent dans une certaine mesure, mais elle
ne sent qu’un état d'anxiété, de peur, à cause de l'abandon de Dieu; un état,
dont elle ne comprend pas la nature. L'état d'être avec Dieu est quelque chose
qu'elle ne peut pas sentir, car ce n'est pas encore un sujet de sa propre
expérience, elle ne le recherche pas. Mais la chose la plus terrible qu'il
peut y avoir dans tout cela, c’est d’être laissé sans Dieu pour toujours, chose qu'une personne de foi craint plus
que toute autre chose.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Notes:
(4) Matthieu 18:3
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