"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 22 septembre 2013

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX



9/22 septembre
13ème dimanche après la Pentecôte

Dimanche avant l’Exaltation de la Croix ; Après-Fête de la Nativité de la Très-Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie. Saint Joachim et sainte Anne, justes ancêtres de Dieu ; saint Sévérien, martyr à Sébaste (320) ; saint Joseph de Volokolamsk (1515) ; saint Théophane le confesseur, ascète (vers 300) ; invention des reliques de saint Théodose de Tchernigov (1896) ; saints martyrs Chariton et Strator (Stratonique) ; commémoration du troisième Concile Œcuménique d'Ephèse (431).

Lectures : Dimanche avant l'Exaltation de la Croix: Gal, VI, 11-18. Jn. III, 13-17. Dimanche. 1 Cor.  XVI, 13-24. Мatth. XXI, 33-42. Ancêtres de Dieu: Gal. IV, 22-31. Lc. VIII, 16-21.
VIE DES SAINTS ANCÊTRES DE DIEU JOACHIM ET ANNE
L
e saint et juste Joachim, fils de Barpanther, descendait du roi David, auquel Dieu avait promis que naîtrait de la semence de ses des descendants le Sauveur du monde. La juste Anne était fille de Mathan et descendait de la Tribu de Lévi par son père, et de la tribu de Judas par sa mère. Les époux vivaient à Nazareth de Galilée. Ils n’eurent point d’enfant jusque dans leur profonde vieillesse et en étaient affligés. Il leur advint de supporter le mépris et les moqueries, car l’infécondité était considérée comme une honte. Ils n'ont toutefois jamais murmuré, mais prié avec ferveur à Dieu, mettant humblement confiance en Lui. Une fois, lors d'une grande fête, les dons que Joachim voulait offrir à Jérusalem comme une offrande à Dieu ne furent point acceptés par le Prêtre Ruben, qui considérait qu'un homme sans enfants n'était pas digne d'offrir un sacrifice à Dieu. Cela attrista fort le vieillard qui se considérait comme le plus pécheur des hommes, et décida de ne pas rentrer chez lui, mais de s’isoler dans un endroit désert. Lorsque Ste Anna apprit quelle humiliation son mari avait endurée, elle supplia Dieu avec affliction, dans la prière et le jeûne, de lui accorder un enfant. Dans sa solitude, Joachim fit la même demande à Dieu. La prière du couple saint fut entendue. L’archange Gabriel leur apparut et leur annonça qu'une fille naîtrait d’eux, qui serait la bénédiction de tout le genre humain Obéissant aux instructions du messager céleste, saint Joachim et Anne se réunirent à Jérusalem. Selon la promesse divine, Anne enfanta Marie, la Mère de Dieu. Saint-Joachim mourut quelques années plus tard, à l'âge de 80 ans, après l’entrée au Temple de sa Fille bénie. Ste Anne est décédée à l'âge de 70 ans, deux ans après Joachim.
Tropaire du dimanche, ton 4
Свѣ́тлую воскресéнiя про́повѣдь отъ Áнгела yвѣ́дѣвша Гoспо́дни yчени́цы и пра́дѣднee осужде́нie отве́ргша, Aпо́столомъ xва́лящася глаго́лаху : испрове́́pжеся cме́рть, воскре́сe Xpистócъ Бо́гъ, да́руяй мípoви ве́лiю ми́лость.
Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’ange la radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
Tropaire de la Nativité de la Mère de Dieu, ton 4
Рождество́ Твоé, Богоро́дице Дѣ́во, ра́дость возвѣсти́ всéй вселéннѣй: изъ Тебé бо возсiя́ Со́лнце Пра́вды, Христо́съ Бо́гъ нашъ, и, разруши́въ кля́тву, дадé благословéнiе, и, упразди́въ смéрть, дарова́ на́мъ живо́тъ вѣ́чный.
Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l’univers, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.

Tropaire des saints ancêtres de Dieu Joachim et Anne, ton 2
Пра́вeдныхъ Твoи́хъ, Го́споди, па́мять пра́зднующе, тѣ́ми мо́лим Тя́: спа́си ду́ши на́ша.
Célébrant la mémoire de tes ancêtres, Seigneur, nous Te supplions, par leur intercession, de sauver nos âmes.

Kondakion du dimanche, ton 4
Спа́съ и изба́витель мо́й изъ гро́ба я́ко Бо́гъ воскреси́ отъ у́зъ земноро́дныя, и врата́ а́дова сокруши́, и я́ко Влады́ка воскре́ce тридне́венъ.
Mon Sauveur et mon Rédempteur, au sortir du tombeau, a libéré les humains de leurs chaînes et a fracassé les portes de l’enfer ; en Maître, Il est ressuscité le troisième jour.






Kondakion des saints ancêtres de Dieu Joachim et Anne, ton  2
Ра́дуется ны́нѣ Áнна, непло́дства разрѣши́вшися соу́зъ, и пита́етъ Пречи́стую, созыва́ющи вся́ воспѣ́ти Дарова́вшаго отъ чрéва ея́  человѣ́комъ еди́ну Ма́терь и Неискусому́жную.
Sainte Anne se réjouit, maintenant  que les chaînes de sa stérilité sont brisées;  elle nourrit la Très-Pure,  invitant l'univers à célébrer le Seigneur  qui donne aux mortels comme fruit de son sein la seule Vierge Mère, l'Epouse inépousée.

Kondakion de la Nativité de la Mère de Dieu, ton 4
Iоакíмъ и Áнна поношéнiя безча́дства и Ада́мъ и Éѵа отъ тли́ смéртныя свободи́стася, Пречи́стая, во святѣ́мъ рождествѣ́ Твоéмъ. То́ пра́зднуютъ и лю́дiе Твои́, вины́ прегрѣшéнiй изба́вльшеся, внегда́ зва́ти Ти́ : непло́ды ражда́етъ Богоро́дицу и пита́тельницу жи́зни на́шея.
Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, et Adam et Ève  de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; c’est elle que fête également ton peuple libéré de la condamnation pour ses péchés, en te criant : « La stérile met au monde la Mère de Dieu, la nourricière de notre vie ».

Au lieu de « il est digne en vérité », ton 8
Велича́й, душé моя́,  пресла́вное рождество́ Бо́жiя Ма́тере.
Чу́жде ма́теремъ дѣ́вство, и стра́нно дѣ́вамъ дѣторождéнiе: на Тебѣ, Богоро́дице, обоя́ устро́ишася. Тѣ́мъ Тя́ вся́ племена́ земна́я непреста́нно велича́емъ.
Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Étrangère est aux mères la virginité et inconnue des vierges est la maternité. En Toi, Mère de Dieu, l’une et l’autre furent réalisées. C’est pourquoi toutes les tribus de la terre ne cessent de Te magnifier.

Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne

COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Les portes, les portes ! (suite)
De même que l’église a les portes, que nous devons surveiller afin que n’entrent pas des non-initiés, de la même façon l’homme, qui est le temple vivant de Dieu, a pour porte les sens, qu’il doit garder en ce moment sacré, afin que le péché n’y entre pas. En effet, nous pouvons pécher de multiples façons : par la vue, l’ouïe, l’odorat, le goûter, le toucher, la langue et la pensée. Et c’est alors que s’accomplit la parole du prophète : « La mort est montée par vos fenêtres » (Jér. 9,21). C’est pourquoi le célébrant ordonne : « Les portes, les portes ! Avec sagesse, soyons attentifs », ce qui signifie : « Lorsque nous sommes présents à la Divine Liturgie, nous devons nous garder purs de tout regard lascif, de la condamnation de nos frères, d’un langage grossier et de paroles vaines, d’un rire incontrôlé et de tout mensonge… C’est alors que nous tenons bien et avec crainte de Dieu à la Divine Liturgie » (St Maxime le Grec).
La fermeture des portes de l’église désigne la fermeture des sens et l’éloignement des pensées terrestres par notre intellect. Ainsi, libéré des images de ce monde vain, l’homme parvient à la vue des états divins. Le Verbe conduit l’âme « à contempler les choses noétiques » (St Maxime le Confesseur).
Dans la perspective eschatologique du monde, la fermeture des portes de l’église « montre le dépassement des choses matérielles et l’entrée de ces fidèles qui en sont dignes dans le monde noétique, c’est-à-dire dans la chambre nuptiale du Christ, qui viendra après la séparation redoutable et la décision encore plus redoutable du Juge » (St Maxime le Confesseur).
L’énumération des dons de Dieu
Après la fermeture des portes, les fidèles réunis autour de la Table du Seigneur confessent leur foi en le Dieu Trinitaire et en Son amour. La foi droite est une condition préalable à la célébration du Mystère eucharistique.
Le Credo est l’énumération des dons de Dieu et l’expression de la gratitude de l’homme. Devant les dons divins que nous avons reçus du Seigneur, nous ne pouvons rien offrir d’autre « que confesser Ses si grands bienfaits et Lui rendre grâces pour eux ». La confession du Credo signifie « l’action de grâces mystique qui sera prononcée dans le temps avenir les pour raisons et les modes extraordinaires par lesquels nous avons été sauvés, raisons et modes de la Providence de Dieu dont la sagesse est si grande pour nous (St Maxime le Confesseur).
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Mc XVI, 9-20; Liturgie : Dimanche après l’Exaltation de la Croix: Gal. II, 16-20 ; Мc. VIII, 34 - IX, 1. Dimanche. 2 Cor. I, 21 - II, 4 ; Мatth. XXII, 1-14. Mégalomartyre: 2 Cor. VI, 1-10 ; Lc. VII, 36-50.
L’office intégral de l’EXALTATION DE LA CROIX, en version bilingue slavon-français, est disponible en ligne sur le site du diocèse de Genève : www.diocesedegeneve.net

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