"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 28 juin 2012

Le combat avec les pensées blasphématoires et le désespoir (2)






Je me souviens maintenant des paroles d'un ascète: "Cherchez par vous-même un staretz et un père spirituel non pas tant empli de sainteté, mais ayant de l'expérience dans la vie spirituelle." J'ai pu éprouver ce conseil sur moi-même d'abord. Lorsque dans mes grandes souffrances je me suis tourné vers une personne spirituellement respectée et lui ai parlé de ma douleur mentale, il m'a écouté et a dit: "Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? Seigneur soit avec vous, comment pouvez-vous céder la place à de telles pensées? "J'ai quitté mal compris par lui, ni vivant ni mort de chagrin désespéré. Je n'ai pas dormi toute la nuit. Dans la matinée, dès que je m'étais sur mes pieds, je suis allé, en fonction de mes responsabilités, à la classe de peinture, et sur la façon dont je suis tombé sur le chef de l'atelier de peinture, hiéromoine Micah. En me voyant bouleversé, il s'écria avec étonnement:
"Père Kronid! Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? Tu es méconnaissable! Ton visage a un air particulier de souffrance, plein de douleurs, exprimant sans le vouloir ta souffrance spirituelle. Parle, quel est ton problème? "
Alors je lui ai dit de tous mes chagrins et mes pensées intérieurs. Il a écouté les larmes aux yeux, avec un sentiment spécial de compassion et d'amour chrétien, comme si lui-même avait enduré ces douleurs avec moi. Il a dit:
"Détends-toi, Père Kronid. Cette grande guerre, cet ennemi insupportable, qui est le lot de beaucoup de gens. Nous ne sommes pas les premiers. Beaucoup, vraiment beaucoup en souffrent. J'ai souffert de cette guerre pendant sept ans et j'ai atteint un tel état que, une fois, allant à la cathédrale de la Dormition pour les vêpres, je ne pus même pas y rester, à cause de pensées d'incrédulité et de blasphème. Sortant de l'église, je suis allé dans la cellule de mon père spirituel, le hiéromoine Avraamy, toujours tremblant et incapable de parler. Le staretz m'a demandé plusieurs fois: "Que t'arrive-t-il? Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? Dis-moi!"
Après beaucoup de larmes tout ce que je pouvais dire était: "Batiouchka, je péris" Alors le staretz m'a dit:« Tu ne te complais pas dans ces pensées et tu nêst pas heureux par elles, n'est-ce pas? Pourquoi es-tu si intolérablement alarmé? Détends-toi! Le Seigneur voit ton martyre spirituel, et Il t'aidera en toutes choses."
Puis il a lu la prière d'absolution sur moi, m'a béni, et m'a renvoyé en paix, et depuis ce jour, avec l'aide de Dieu, elles [les pensées blasphématoires] ont complètement disparu. Elles apparaissent parfois à l'occasion, mais je ne leur prête aucune attention, et elles disparaissent, et je me calme rapidement."
Les paroles de Père Micah furent comme un baume précieux versé sur mon âme, et depuis ce temps j'ai eu une diminution significative de cette guerre mentale."
Comme nous le savons par sa vie, le Père Kronid a non seulement subi cet assaut de ce qu'aujourd'hui on pourrait appeler une dépression majeure, mais il a quitté cette vie avec la couronne du martyre. Puisse son exemple saint de patience et de longanimité servir à tous nous encourager et nous raffermir!

 Saint hiéromartyr Kronid, prie Dieu pour nous!

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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

1 commentaire:

+ JFV a dit…

Amirable consolation !...