"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 19 septembre 2010

La Rose





Il était une fois une  femme belle, sage et courageuse, fille d'un père sage et riche. Son passe-temps favori était de s'occuper de son jardin de roses, qui était bien connu pour la beauté de leurs formes, de la taille et du parfum de ses roses. 

Un jour vint où elle cueillit parmi ces roses les plus belles  et les plus parfaites, la plus parfaite des roses. Sa forme et la douceur de ses pétales faisaient naître en l'esprit toutes les belles choses dans le monde. Son odeur était forte et parfaite, elle semblait enlever les soucis de l'esprit troublé. 

Elle portait sa rose avec elle dans les rues de la ville où elle vivait, désireuse de partager ces bienfaits avec tous ses amis, ses voisins et les étrangers qu'elle pourrait rencontrer. Tout le monde aimait la rose, à l'exception de quelques-uns qui étaient jaloux de sa perfection. 

Ces personnes encerclèrent la femme sage et belle, et  exigèrent d'elle la rose. Avec un doux sourire, elle tendit la rose aux plus violentes d'entre elles. Elles prirent la belle rose, parfaite dans sa forme et son parfum, et la déchirèrent violemment, la mettant en pièces avec leurs mains, la piétinant avec leurs pieds, désireuses de complètement l'éliminer. 

La femme sage et belle était sur le côté, regardant avec son sourire sage et doux, tantôt semblant être un peu plus triste à cause de la larme solitaire qui glissa sur sa joue. 

Lorsque la colère de la foule fut terminée, tous se calmèrent, comme étourdis. La femme sage et belle s'avança et dit calmement: "Maintenant, sentez vos mains, sentez le parfum de la rose parfaite que vous avez libéré pour le plaisir de tous." 

En effet, l'odeur est encore plus forte aujourd'hui, et même en apparence plus parfaite. Il flottait sur une douce brise de la ville. La foule, de honte, s'en alla, et la femme sage et belle rentra chez elle pour s'occuper de son jardin.

Cette rose est le Christ.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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