Saint Mercure
Au 21ème siècle, nous avons de nombreuses commémorations et anniversaires. Cela s'est développé sur deux millénaires. Rien qu'aujourd'hui, plus d'une vingtaine de saints sont répertoriés et il y en a sans doute plus qui ne sont observés que localement en divers endroits.
Dans l'Église primitive, cette coutume a commencé avec les commémorations des martyrs et l'observance des principaux événements bibliques de la vie du Christ, de la Mère de Dieu et des saints Apôtres. Un exemple est que la Nativité du Christ (Noël) et la Théophanie (baptême du Christ dans le Jourdain) furent célébrées ensemble le même jour. Ce n'est qu'au 4ème siècle que la coutume de les célébrer séparément (comme nous le faisons maintenant) fut établie.
L'entrée d'aujourd'hui dans le Calendrier des Saints nous donne deux luminaires, qui sont désignés comme “Grand Martyr”. Il s'agit de Sainte Catherine d'Alexandrie et, un peu moins connu, de saint Mercure (Merkurios) de Césarée en Cappadoce. Ces deux exemples de courage chrétien ont vécu alors que l'Empire romain était un bastion du paganisme.
St Mercure a vécu au milieu du 3ème siècle et il était militaire. Il était courageux, fort et habile commandant, qui était admiré à la fois politiquement et socialement. Secrètement, il était chrétien. Avant une bataille contre les hordes barbares, un ange apparut à Mercure et lui assura qu'il en sortirait victorieux. Cela se produisit effectivement et, à l'âge de vingt-cinq ans, il fut promu au grade de Général par l'empereur Dèce.
La renommée eut une influence sinistre, et Mercure commença à se relâcher dans son devoir chrétien. L'ange lui apparut de nouveau, mais cette fois avec un avertissement. Dans un repentir abject, Mercure commença à se réconcilier. Son absence aux célébrations, en l'honneur des dieux païens, ne passa pas inaperçue. Un soldat, jaloux du jeune général, décida de le suivre. C'est ainsi que la foi chrétienne de Mercure fut découverte et rapportée à l'empereur, qui fut très mécontent. L'offre habituelle fut faite de retourner au paganisme, mais, pleinement conscient des conséquences, Mercure refusa de renier le Christ. Cela ne laissait à l'empereur aucune alternative. Mercure alla à sa récompense éternelle en ce jour de l'année 259.
Sainte Catherine vécut un peu plus tard, au tournant du siècle. Son nom sera à jamais associé à la roue. Dans le langage courant, nous avons tendance à considérer l'invention de la roue comme un symbole positif de progrès, mais elle fut utilisée de manière beaucoup plus cruelle dans l'Antiquité.
Dans notre monde moderne, nous avons tellement de moyens d'éducation et de divertissement, mais, dans les temps anciens, le forum public était un lieu de débat, où les orateurs les plus brillants affichaient leurs connaissances et leurs compétences. Cette arène était un endroit improbable pour trouver une jeune femme, qui était encore adolescente. Nous en savons peu sur elle jusqu'à ses dix-huit ans. C'est alors qu'elle fit ses débuts dans le forum public d'Alexandrie, défendant le christianisme. Le monde païen produisait de nombreux orateurs, dont les talents de débatteurs étaient légendaires, pour le plus grand plaisir de leur auditoire. Dans cet environnement, il était peu probable que la jeune Catherine soit prise au sérieux, mais le concours était une démonstration de foi et de courage de type David et Goliath. Le public était fasciné par sa brillante rhétorique et les orateurs païens furent plongés dans la confusion. Ils avaient espéré se moquer de cette jeune femme mais, avec l'aide du seul Dieu véritable, elle triompha de leur arrogance et de leur dépit. Les principaux païens se plaignirent à l'empereur Maxence, avec leur flatterie diabolique. Ils avaient été rendus stupides et voulaient se venger. La punition la plus sévère fut autorisée. Comme elle avait refusé de renier le Christ, Catherine fut considérée comme une ennemie de l'État et condamnée à une mort lente par la torture la plus douloureuse sur la roue diabolique ornée de pointes. C'est ainsi qu'elle abandonna son âme dans les bras du Seigneur. Ses restes mortels furent récupérés avec révérence par des chrétiens fidèles et plus tard enchâssés dans le monastère du Sinaï, qui est dédié en son honneur.
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La lecture de l'Évangile du dimanche pour aujourd'hui est Luc 13: 10 – 17 et narree un autre des miracles du Christ. En tant que Dieu, le Christ voit et sait tout. Il connaissait la cause de la condition de la femme, car Il dit “que Satan [l'avait] liée”. On nous dit que de telles punitions sont permises par Dieu et que le Malin est sans doute disposé à les obliger. Le Seigneur démontre Son pouvoir de libérer la femme de son infirmité, c'est-à-dire de son châtiment. Christ lui a imposé les mains afin que nous puissions tous comprendre que le pouvoir de guérir et de libérer des péchés vient de Lui.
Guérison de la femme infirme
Cette action repoussa le pouvoir de Satan sur la femme et le Malin a montré sa vexation par la langue du chef de la synagogue. Cet homme, en tant que défenseur de la loi, a été inspiré à montrer du mépris par sa critique de la guérison de cette pauvre femme. Le Christ a ensuite exposé les doubles standards de Ses critiques, mais cela, et la joie générale du peuple, ont alimenté leur ressentiment qui couvait. De telles guérisons indiquent l'état de l'âme, qui peut être lié par une infirmité spirituelle lorsque nous nous éloignons de ce qui est agréable à Dieu. Ainsi, le Seigneur fit preuve de miséricorde et, ce faisant, Il enseigna que faire le bien le jour du sabbat ne contrevenait pas à la loi.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham.
ENGLAND




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