Comment j'ai rencontré mon futur père spirituel
À la fin des années 80, ma mère et moi vivions en banlieue. Maman était une personne très religieuse, elle me demandait souvent d'aller à l'église avec elle, de lire l'Évangile tous les jours, mais j'ai toujours cru en Dieu et je n'empêchais pas ma mère de prier à l'église, mais j'étais moi-même très loin de la vie de l'Eglise.
Il est vrai qu’à partir de l'enfance, chaque année, j’allais avec elle, à la Laure de la Trinité-Serge, généralement pour la fête de Saint-Serge ou de la Trinité. On se préparait à l'avance, on sortait nos sacs: à cette époque, il n'y avait pas d’hôtellerie et les pèlerins mangeaient leurs propres provisions. Maman m'avait aussi parlé du père Naoum - l'un des startsy de la Laure.
Un jour, ma vieille amie d'école, Nadejda, est tombée gravement malade avec sa fille, et aucun médicament n'a aidé. Alors je me suis souvenu de la Laure de la Trinité-Saint Serge et du Père Naoum, j'en ai parlé à mon amie et je lui ai conseillé d'y aller.
Nadejda est partie, le père Naoum n'a pas accepté de la voir et il lui a été conseillé de se tourner vers l’higoumène Benoît (Penkov), également confesseur de la Laure, qui était déjà considéré comme un staretz à cette époque. Elle a parlé avec Père Benoît et, de retour, m'a raconté son voyage. Le Père Benoît l'a tellement impressionnée qu'elle m'a invitée à aller le voir avec elle.
Une semaine plus tard, nous sommes allés à la Laure. J'ai donc rencontré mon futur père spirituel.
Dons spirituels
S'il priait pour vous, la situation la plus désespérée s’améliorait.
Je me souviens que cela m'a choqué: j'étais une parfaite inconnue pour Père Benoît, et il a montré un tel amour pour mon âme, comme si nous étions des personnes apparentées! Il semblait qu'il avait vu à travers moi, qu’il m'avait comprise - je n'avais jamais vu une telle chose auparavant, et c'était très captivant. J'ai commencé à me confesser à lui chaque semaine, je suis devenue son enfant spirituel.
Peu à peu, je suis devenu convaincue, comme tous ses enfants spirituels que si quelque chose de très grave se produisait dans ma vie, il suffisait d’en parler à ce prêtre. S'il priait pour vous, la situation la plus désespérée s'améliorait.
L’higoumène Benoît n'avait pas encore 50 ans (il s'est avéré avoir un an de plus que moi: né en 1939), mais il avait déjà acquis les dons de raisonnement spirituel et de perspicacité - j'en fus convaincue personnellement et à plusieurs reprises.
Higoumène Benoît à la Laure
L'histoire d'un appartement commun
A cette époque, ma mère et moi vivions dans un appartement commun, notre voisin était musicien. Chaque jour, il répétait, et très fort, donc notre vie ne pouvait pas être qualifiée de calme. Il avait fait la queue pour obtenir un appartement séparé, et finalement on lui a offert un appartement d'une pièce.
À notre grande horreur, le voisin a refusé: il se considérait comme digne d'un logement d'une superficie plus grande et il a réclamé un appartement de deux pièces. L'administration ne le jugeait pas possible et son refus a menacé notre appartement de rester à jamais dans le statut de communauté. Maman et moi étions très contrariées.
Je suis immédiatement allé voir le prêtre et j'ai tout raconté. Trois jours plus tard, mon voisin m'a dit:
- Je n'ai pas dormi correctement pendant trois nuits et j'ai continué à réfléchir: j'ai refusé en vain. J’y vais - je suis d'accord.
Il est allé chercher un contrat [pour l’appartement].
Je suis de nouveau allé voir le prêtre. Après avoir parlé avec lui, j'ai réalisé qu'il avait prié pour nous pendant ces trois nuits.
Excès de pommes de terre
La mère de Père Benoît vivait à la campagne, dans une vieille maison en bois: deux chambres et une terrasse. Un jour, nous, plusieurs enfants spirituels du prêtre, sommes venus dans ce chalet pour aider sa mère: ses jambes lui faisaient très mal et elle marchait avec des béquilles. Le Père vint également pour lui rendre visite.
Nous avons commencé à cuisiner, à mettre la table, nous voulions faire rapidement une salade, mais nous avons constaté qu'il n'y avait pas de pommes de terre dans la maison. Nous sommes allés voir le prêtre et lui en avons parlé.
Après un très court laps de temps, on a entendu le bruit d'une voiture près de la porte. Je suis sortie et j'ai vu un camion. Le chauffeur m'a offert un sac de pommes de terre - huit kilogrammes. J'ai demandé:
"Combien vous devons-nous?"
Et il a répondu:
"Vous ne devez rien : j’ai des pommes de terre en trop."
Plat rempli
J'ai été étonnée de constater que les pommes de terre ne diminuaient pas!
Nous avons préparé le dîner, nous nous sommes assis à table. Les pommes de terre fumaient sur un grand plat, à partir duquel tout le monde en prenait dans une assiette, puis en reprenait. J'ai été étonnée de constater que les pommes de terre ne diminuaient pas. Il semblait qu'il devait y avoir un trou dans le plat, car il restait toujours plein, avec comme un monticule de pommes de terre.
J'ai regardé le prêtre, il a intercepté mon regard et, m'a demandé en souriant:
- Est-ce que ça diminue?
Et j'ai répondu avec confusion:
- Ça ne diminue pas, Père...
Personne n'a prêté attention à notre dialogue, comme si d'autres ne l'avaient pas entendu.
Vice-roi du désert d'Optina
En 1991, le Père a été élevé au rang d'archimandrite et nommé supérieur du désert d'Optina. Il arrivé ici le 20 janvier 1991 et est parti vers le Seigneur le 22 janvier 2018 - 27 ans de labeur inlassable et d'exploits spirituels du Père-higoumène d'un immense monastère, que seul le Seigneur peut pleinement apprécier.
Et nous sommes déjà heureux d'avoir assisté à seslabeurs et à ses prières. Je suis allée vers le prêtre et toutes ces années j'ai eu une obéissance plutôt responsable au monastère dans ma spécialité.
Selon les prières du prêtre
Je connais personnellement deux femmes qui ont été guéries d'un cancer grâce aux prières du prêtre. Tous deux étaient ses enfants spirituels. L'une d'elles avait de petits enfants et nous étions très inquiets pour elle. On lui a prescrit une chimiothérapie - le diagnostic après l'examen n'a suscité aucun doute chez les médecins.
Le Père a commencé à faire un service de prière pour sa santé. Beaucoup se sont réunis, nous l'avons tous connue et aimée, et je l'aimais comme ma propre fille. Il célébra tout le moleben à genoux. Elle était à l'hôpital à ce moment-là, et peu de temps après l’office, j'ai demandé au prêtre la bénédiction pour aller rendre visite à la patiente. Avant le voyage, je l'ai appelée. J'étais solidement résolue à ne pas pleurer lors d'une conversation, mais plutôt à la soutenir et à l’encourager.
Et elle m'a dit:
- J'ai été examinée à nouveau - le diagnostic n'a pas été confirmé.
Et alorss j'ai éclaté en sanglots au téléphone.
Elle a commencé à me rassurer et m’a demandé de raconter cette nouvelle joyeuse et exaltante à sa mère. Je l'ai immédiatement appelée et elle a eu la même réaction que la mienne: elle a pleuré en sanglotant.
Père Benoît
Ce ne sont que quelques histoires sur mon Père spirituel que je voulais partager avec les lecteurs du portail Pravoslavie.ru.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
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