a) Ce que nous devons faire avant d'aller voir le confesseur.
b) Ce que nous devons faire lorsque nous sommes avec le confesseur.
c) Ce que nous devons faire lorsque nous sortons de la confession.
Que devons-nous faire avant d'aller voir le confesseur ?
Le premier et le dernier des Apôtres du Christ ont gravement péché. Pierre a renié le Christ ; Judas l'a trahi. Mais Pierre a été pardonné et Judas a péri. Pierre a retrouvé sa dignité apostolique, mais la condamnation des siècles pèse encore sur Judas. Qu'est-ce qui a sauvé Pierre, et qu'est-ce qui a détruit Judas ? Qu'aurait dû faire ce misérable ? Aurait-il dû confesser le péché après l'avoir commis ? Mais, techniquement parlant, il s'est confessé lorsqu'il est allé voir les scribes et les anciens et leur a dit : "J'ai péché en trahissant le sang innocent" (Saint Matthieu 27:4), et avec la confession, il leur a rendu les trente pièces d'argent. Cela ne suffit-il pas ? Hélas, non ! Une confession seule ne sauve pas. Outre un cœur brisé, il faut une foi vivante dans la Grâce de Dieu. Judas désespérait de son salut ; c'est pourquoi il s'est pendu après sa confession. Son corps s'est pendu à un arbre, et son âme est allée en enfer pour un tourment éternel.
Pierre ne l'a pas fait. Dans la cour de Caïphe, il a renié trois fois le Christ, son bienfaiteur et maître : "Je ne connais pas cet homme" (Saint Matthieu 26:74). Mais à la troisième négation, lorsqu'il entendit le chant du coq, il se souvint de ce que le Christ avait prophétisé, réalisa son péché et humilia son cœur. Il sortit de cette cour, quitta la mauvaise compagnie des serviteurs du grand prêtre et, surtout, commença à verser des larmes amères, des larmes de repentance sincères, profonde et venant du cœur. Selon une tradition, tout au long de sa vie, chaque fois qu'il entendait le chant du coq, Pierre se souvenait de son lourd péché, et ses yeux se transformaient en deux sources de larmes de repentance. Pierre ne désespérait pas, il croyait en la miséricorde de Dieu et se sauvait ainsi lui-même.
Saint Pierre nous a laissé une leçon vivante : se tourner à nouveau vers Dieu après notre chute dans le péché. C'est la foi en la miséricorde de Dieu qui chasse toujours le désespoir. Dieu est amour (agapè). Quelle que soit la gravité de notre péché, il nous le pardonnera, à condition que nous nous repentions du fond du cœur. Même si nos péchés sont aussi hauts que les montagnes, ils couleront dans l'océan de la miséricorde de Dieu. Cependant, si un homme est désespéré, il est perdu. Le désespoir est le triomphe du Diable. En bref, protégeons-nous du désespoir, car si nous désespérons, personne ne peut nous sauver.
Nous devrions également imiter le saint Apôtre Pierre sur un autre plan. Lorsqu'il a pris conscience de son péché, il est immédiatement sorti de la cour maudite du grand prêtre où il avait renié le Christ. Et vous, frère ou sœur, quand vous voulez vous confesser et revenir à Dieu, sortez de cette cour maudite du péché où vous avez été jusqu'à présent et où vous avez renié le Christ non pas trois fois, mais trente-trois fois. Sortez avec votre corps, avec votre cœur et avec votre esprit ! Pierre s'éloigna des serviteurs du grand prêtre. Vous aussi, abandonnez l'amitié deceux qui vous apprennent à pécher ou qui vous servent involontairement de tentation.
Que devons-nous faire lorsque nous sommes avec le confesseur ?
Nous devons faire ce qui suit :
1) Nous souvenir que nous sommes venus à l'infirmerie du Christ. Ici, le médecin visible est le prêtre, et le médecin invisible le Christ Lui-même ;
2) Confesser nos péchés sans fausse honte ;
3) Ne pas chercher d'excuses pour nos péchés ;
4) ne dissimuler consciemment absolument rien ;
5) Ne pas se confesser avec des phrases générales qui n'ont pas de sens ;
6) Confesser brièvement, mais avec précision, le caractère de chacun de nos péchés ;
7) Ne pas révéler les péchés des autres, et cacher, dans la mesure du possible, les noms des personnes qui nous ont tentés ou qui ont péché avec nous par notre faute ;
8) Ne pas se vanter devant le prêtre d'une quelconque de nos vertus ;
9) Ne pas rejeter la faute sur les autres, mais seulement sur nous-mêmes ; et
10) Avoir un désir sincère de ne pas pécher à nouveau.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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