"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 7 janvier 2020

Le Kondakion de la Nativité est d'inspiration divine


Sous le règne de l'empereur Anastase Ier (491-518), un jeune diacre s'installa à Constantinople. Il menait une vie ascétique de prière et de jeûne, mais dans son humilité, il se considérait plutôt comme un homme du monde.

Au début, il n'était pas considéré comme un lecteur ou un chantre de talent. Il était cependant aimé par le Patriarche de Constantinople en raison de sa grande humilité. 

Un jour, vers l'an 518, alors qu'il servait dans l'église de la Toute Sainte aux Blachernes, pendant la Vigile de la Nuit Blanche pour la fête de la Nativité du Christ, il fut chargé de lire les versets du cathisme du Psautier. Il lut si mal qu'un autre lecteur dut prendre sa place. Certains membres du clergé mineur le ridiculisèrent pour cela et, humilié, il s'assit dans une des stalles du chœur. Submergé par la fatigue et la tristesse, il s'endormit bientôt.

Alors qu'il dormait, la Mère de Dieu lui apparut avec un parchemin à la main. Elle lui ordonna de manger le parchemin, et aussitôt qu'il le fit, il se réveilla. Il reçut aussitôt la bénédiction du Patriarche, monta sur l'ambon et chanta extemporanément son célèbre kondakion de la Nativité : 

La Vierge aujourd'hui met au monde l'Éternel
et la terre offre une grotte à l'Inaccessible.
Les anges et les pasteurs le louent
et les mages avec l'étoile s'avancent.
Car tu es né pour nous petit enfant, Dieu éternel ! "


L'empereur, le Patriarche, le clergé et toute la congrégation furent étonnés à la fois par la profonde théologie de l'hymne et par sa voix claire et sonore pendant qu'il chantait. 

Selon la tradition, ce fut le tout premier kondakion jamais chanté. Le mot grec "kondakion" (κοντάκιον) fait référence à l'arbre sur lequel est enroulé un rouleau, d'où la signification de l'ordre de la Théotokos lui demandant d'avaler un rouleau, indiquant que ses compositions étaient d'inspiration divine.

Son nom ? Saint Romainle Mélode.

Au cours de sa vie ultérieure, il a composé des milliers de kondakia (entre 1000 et 8000). 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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