"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 26 septembre 2019

Alexandre Voznesensky: COMMENT LES SCHISMATIQUES SONT UTILISÉS PAR LE GOUVERNEMENT AMÉRICAIN CONTRE L'EGLISE ORTHODOXE.



John Herbst. Photo : ukrinform.com 

Comme les groupes schismatiques semblent apparaître sur le territoire des Églises canoniques comme des champignons, nous devons nous demander : est-ce que tout cela se passe tout seul, ou est-ce que quelqu'un cultive cela avec soin ? L'enquête suivante sur une situation étrange dans le nord de Chypre ne peut que nous laisser perplexes.... 

* * * 

"Un grand nombre de médias religieux et laïcs d'une série de pays discutent orageusement de la situation dans le domaine religieux à Chypre, alors que pour les Chypriotes eux-mêmes, c'est pratiquement devenu le sujet n°1. Le prêtre schismatique Alexis Ivanov, qui a ouvert une paroisse dans le nord de Chypre et qui essaie actuellement d'obtenir le droit de servir dans les églises appartenant à l'Église de Chypre, est au centre de l'action. Le sujet fait l'objet de discussions dans les plus hautes sphères, et même le chef de l'Église. l’archevêque de Chypre, Mgr Chysostomos II, a annoncé il y a quelques jours son intention de s'adresser aux autorités en leur demandant des informations sur cette paroisse schismatique. Parce que les Chypriotes en général en savent très peu sur les schismatiques russophones, un certain nombre de médias ont réagi en voyant le nom du groupe de l’ERHF (Eglise russe hors-frontières, mais ici, groupe schismatique), en arrivant à la conclusion que c'est la même structure qui a signé l'acte de reconnaissance avec l'Eglise orthodoxe russe, et a donc accusé l’Eglise orthodoxe russe et les russes de se rapprocher des schismatiques du Nord de Chypre." 

Ce sont les paroles qu'un représentant du parti chypriote EOP/le parti Εγώ ο Πολίτης, Alexis Voloboev, m'a adressées en tant qu'expert en questions religieuses. Il voulait que je lui donne des renseignements sur cette structure, sur ce qu'elle fait et sur ce qui se passe en général. J'ai accepté de m'occuper de ce travail car il est directement lié à la crise dans l'Église ; j'ai accepté de le faire gratuitement, parce que je ne prends jamais d'argent pour la recherche en matière ecclésiale. Quelle n’a été ma surprise lorsque j'ai appris que ce problème s'étendait en fait bien au-delà des frontières de Chypre. 

J'en suis venu à la conclusion que des diplomates américains et des membres du service de renseignement militaire travaillent par l’intermédiaire des schismatiques sur le territoire d'un certain nombre d'Églises dans cette région, faisant ainsi pression sur les Églises canoniques. 

Pour comprendre qui sont ces schismatiques et ce qu'ils font, nous devons comprendre comment ils sont nés, dans quelles conditions, et qui les influence.


Comme nous le savons, le 17 mai 2006, dans la Cathédrale du Christ Sauveur, le Patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie et le Premier Hiérarque, le métropolite de l’ERHF Laure ont signé un acte d'unité canonique, qui a essentiellement légalisé l’ERHF, et annoncé la réunification de ces deux structures.

Métropolite Agathange (Paschkovsky) 

Toutefois, au moment même où ce document était en cours d'élaboration, un certain nombre de personnes au sein de l’ERHF réagissaient d’une manière extrêmement négative au rapprochement de l’ERHF avec le Patriarcat de Moscou. Le chef de cette opposition était considéré comme le métropolite Agathange (Pachkovsky), qui est basé à Odessa. Dans l'open source, Wikipedia [langue russe], on lit ceci sur lui : 

"Le 27 mars 1994, dans la cathédrale Saint-Constantin de Souzdal, sans l'accord du Synode des évêques de l’ERHF, il a été consacré évêque de Simpheropol par deux évêques de l’ERHF qui avaient pris leur retraite pour schisme : Mgr Lazare (Jourbenko) et Valentin (Rousantsov), et Théodore (Gineyevsky) que les deux premiers avaient consacré. L’ERHF n'a pas reconnu la consécration d'Agathange dès le début. Par décision du Synode de L’ERHF des 11 et 24 février 1995, le hiéromoine Agathange, ainsi que d'autres créateurs du schisme, ont été suspendus. Afin de tester la fiabilité d'Agathange et des autres personnes consacrées sans l'approbation du Synode de L’ERHF, il a été proposé de reconnaître la décision prise contre Lazare (Jourbenko) et Valentin (Rusantsov) comme juste, et de les faire vivre pour une période d'essai aux États-Unis sous le contrôle des évêques de L’ERHF. Agathange (Pachkovsky) fut le seul à accepter ces conditions et vécut neuf mois aux Etats-Unis. Le 9 décembre 1995, il prêta serment dans la cathédrale synodale du Signe à New York et reçut une gramota l'intitulant "Evêque de Simpheropol et de Crimée". 

C'est ainsi que Pachkovsky finit dans les rangs de l'épiscopat de L’ERHF. Néanmoins, un an même avant la signature de l'Acte d'union canonique, des choses étranges commencèrent à se produire autour de la personne de Pachkovsky. Il s'opposa à la structure unifiée et, en 2006, une lettre d'un ecclésiastique qui lui avait été soumis, accusant Pachkovsky de collaboration avec les services secrets américains, fut publiée. Dans la lettre, il était dit : 

"Aucune personne normale, et en particulier les clercs de L’ERHF, ne peut supporter votre haine antagoniste pour la Russie, pour ses autorités et son peuple, et votre calomnie systématique des hiérarques et du clergé du Patriarcat de Moscou." 

Plus tard, cette lettre fut publiée sur un certain nombre de sites Web et même sur le site Web de l’Eglise orthodoxe russe. Les paroles suivantes attirent particulièrement l'attention : 

"Combien de fois avez-vous dit que la CIA est l'organisation la plus humaine au monde, parce qu'elle "se soucie du bien du peuple", par opposition au KGB-FSB... Presque tout le clergé, y compris les paroissiens actifs, ont deviné qui est votre protecteur. Tous ont sans équivoque commenté vos liens avec les services spéciaux américains. Et en fait, vous ne l'avez pas caché vous-même... Enfin, vous avez déclaré qu'il y a des gens qui pourraient m'aider et organiser une rencontre pour moi avec un certain M. John, qui s'est présenté comme travaillant pour l'ambassade américaine en Ukraine et ne m'a offert aucune autre collaboration que celle avec les services spéciaux des États-Unis. Il m'a conseillé de bien y réfléchir, et après avoir pris une décision positive de le contacter par votre intermédiaire." 

Bien sûr, on pourrait supposer que ce membre du clergé ne s'entendait pas avec cet évêque et qu'il a décidé de le calomnier, et l'Eglise orthodoxe russe a soutenu cette critique sachant que Pachkovsky prêchait l'inimitié contre l'Eglise orthodoxe russe. Néanmoins, les faits indiquent le contraire. Et ici, il faut mentionner deux fonctionnaires américains qui ont eu une influence spécifique sur Pachkovsky -l'un d'entre eux étant un diplomate et ambassadeur américain, et l'autre un colonel du renseignement militaire américain. Nous parlons de John Herbst et Eugène Magerovsky. 

Parce que le schisme de Pachkovski a pris le nom de ROCOR (anglais : Russian Orthodox Church Outside Russia [acronyme en anglais de l’ERHF canonique], l'Église qui s'est réunie avec le Patriarcat de Moscou est appelée ROCOR (L) [le L pour le métropolite Laure], tandis que le groupe schismatique "ROCOR" est appelé ROCOR (A), [ A pour Agathange (Pachkovsky)]. [Nous traduirons ROCOR par l’acronyme français ERHF]


John Edward Herbst (né en 1952) a un riche curriculum vitae en tant que diplomate. En 1974, il a obtenu une licence à l'École du service extérieur de l'Université de Georgetown, et cinq ans plus tard, il a commencé à travailler au service diplomatique. On nous informe que de 1997 à 2000, il travailla au Consulat général des États-Unis à Jérusalem. C'est là, selon les paroles de représentants d'un schisme de l’ERHF, qu'il fut baptisé et devint un paroissien de cette Église. Cela a été rapporté en partie sur le site Web, Vertograd, dans l'article, "l'ambassadeur des États-Unis en Ukraine John Herbst tente d'aider la paroisse de l’ERHF (L), citant une certaine note sur le site officiel de cette structure à Odessa, qui était dirigé par Pachkovsky : 

"Selon le site web du diocèse d'Odessa, John Herbst a été reçu dans l'Orthodoxie alors qu'il était ambassadeur des États-Unis en Israël lors du transfert forcé du monastère de Jéricho de l’ERHF à l’Eglise russe du Patriarcat de Moscou. Il a été baptisé par un prêtre de l’ERHF dans le Jourdain." 

Après Israël, Herbst a été envoyé en Ouzbékistan, où il a été ambassadeur de 2000 à 2003. Nous avons trouvé le commentaire suivant à ce sujet : 

"Cette période est marquée par l'opération américaine en Afghanistan et le début de l'occupation en Irak. L'Ouzbékistan devient la première des républiques d'Asie centrale à offrir ses bases militaires au Pentagone. Ce n'est un secret pour personne que cela a été précédé d'un travail diplomatique délicat avec le président Karimov, qui fut mené par Herbst."


Du 1er juillet 2003 au 26 mai 2006, M. Herbst fut ambassadeur des États-Unis en Ukraine. Pendant cette période, en 2004, la révolution orange eut lieu en Ukraine, et beaucoup désignèrent Herbst comme le "chef d'orchestre" de ce processus. Mais du point de vue de l'Église, ce qui est intéressant, c'est autre chose. Pendant cette période, Herbst et Pachkovsky étaient très proches. On sait qu'en sa qualité d'ambassadeur des États-Unis, M. Herbst mena des négociations avec le procureur général d'Ukraine, au cours desquelles, entre autres, le procureur général Sviatoslav Piskoun promit de retirer une accusation contre un membre du clergé. Il est démontré que de ces négociations, qui sont entrées en libre accès, "on peut conclure que la justice ukrainienne a agi dans un certain nombre de cas sous les dictats de Washington". 

Mais il y avait encore un autre homme qui avait une influence sur Agathange et la formation du schisme de l’ERHF (A). 

"Il est acceptable de dire des Américains qu'ils n'ont jamais fait la guerre sur leur propre territoire. Deux guerres mondiales en Europe et dans l'océan Pacifique, puis la Corée, le Vietnam, et maintenant l'Irak et l'Afghanistan soutiennent cette opinion. Mais on a l'impression qu'Eugène Magarovski avait sa propre guerre, et sa participation à celle-ci a été confortée par la compréhension que cette guerre se déroulait sur son territoire ; c'est-à-dire, aux Etats-Unis, le Patriarche de Moscou, fidèle au Kremlin, a envahi l'Ouest, y compris l'Amérique, par l’ERHF. La vie de Magerovsky était liée sans interruption à celle de l’ERHF - c'était sa Russie. Il a rencontré sa future épouse Katya au camp d'été de Long Island de la Fondation Saint-Séraphin de Sarov, dirigé par l'un des représentants les plus colorés de l'Eglise russe à l'étranger, le Père Alexandre Kiselev - l'homme même qui était avec l'Armée de libération russe du général Vlasov [1] sur son itinéraire tragique. Ayant déménagé à Quincy, la jeune famille Magerovsky fréquentait la paroisse de l’ERHF. Leur fille allait à l'école du samedi à l'église." 

Voici une histoire intéressante d'un site Web après la mort de Magerovsky. Bien sûr, quelqu'un a immédiatement noté un passage au sujet d'un prêtre qui a servi dans l'Armée de libération de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale, mais dans ce cas, ce qui est intéressant est autre chose. Voici une description de la participation de Magerovsky à la création du schisme de l’ERHF (A), lorsque les partisans de Pachkovsky refusaient de se réunir avec l’Eglise Russe du Patriarcat de Moscou: 

"Après la signature à Moscou de l'Acte de réunification du Patriarcat et de l’ERHF (L), Magerovsky devint membre du Conseil des Eglises temporaires de la région nord-américaine de l’ERHF,[2] participa activement à ses travaux, ainsi qu'à ceux du Cinquième Concile suivant de Toute la Diaspora. Les réunions furent animées, les opinions librement exprimées, et Magerovsky se présenta plusieurs fois devant le tribunal, en s'appuyant lourdement sur sa canne, afin d'avoir son mot à dire. Il fut toujours écouté attentivement car il était respecté non seulement en tant qu'auteur bien connu dans les milieux ecclésiastiques, mais aussi en tant qu'auteur exprimant l'opinion des laïcs qui refusaient de se jeter dans les bras de Moscou sous la conduite du Métropolite Laure, alors défunt. Bien que les résultats du Concile n'aient pas satisfait tout le monde, et dans les couloirs on pouvait entendre des critiques contre le nouveau Métropolite de l’ERHF Agathange (Pachkovksy), Magerovsky a noté très laconiquement et avec confiance dans notre discussion, "Laissez-les dire ce qu'ils veulent ; Agathange a sauvé l'Eglise". Et j'ai aussi entendu de nouveau de sa bouche après le Concile : "C'est tout, maintenant notre Église est sauvée ! Dans cette phrase, on pouvait entendre la fatigue d'un homme qui avait travaillé dur et bien, et qui était satisfait des fruits de son travail."

Eugène Magarovski 

Alors, qui est cet Eugène Magarovsky, qui a été si influent dans la création de l’ERHF (A), et s'est opposé à la réunification avec l’Eglise russe du Patriarcat de Moscou? Il se trouve qu'il est colonel dans les services secrets américains. Nous lisons dans les sources ouvertes : 

"Eugène Lvovich Magarovsky (11 décembre 1934-18 janvier 2009) - spécialiste des études russes américaines ; personnalité publique et religieuse d'origine russe. Docteur en sciences politiques, professeur de la chaire d'études russes à l'Université de Georgetown à Washington, colonel de l'état-major du renseignement militaire américain, vice-président du Russian Academic Group aux États-Unis." 

C'est-à-dire que le schisme de Pachkovsky s'est formé sous l'influence de deux fonctionnaires américains en même temps, tous deux étroitement liés aux forces armées américaines - le diplomate John Herbst et le colonel Eugène Magerovsky. De plus, comme certaines notes le rappellent, Magerovsky a même été à un moment donné le représentant d'Agathange aux États-Unis ; cependant, il a dit de lui-même qu'il est un homme totalement incroyant. C'est-à-dire que pour lui, en tant qu'agent de renseignement professionnel, la scène ecclésiastique n'était qu'un instrument pour atteindre ses objectifs : 

"De son propre aveu, c'était un homme sans religion. Et il ne possédait aucune connaissance canonique, ni même la connaissance la plus élémentaire dans le domaine de la vie de l'Église " (F. Sergeyev [U.S.A] Nacha Strana, n° 2859, 17 janvier 2009, p. 8). 

Il convient également de rappeler ici à quel point Pachkovsky était étroitement lié à ces responsables américains. Deux épisodes l'illustrent très clairement : l'envoi de délégués au Concile de 2006, et une lettre des hiérarques de l’ERHF au chef des Anciens Calendaristes de Bulgarie. 

1) 27 février 2006, des représentants du Concile ont protesté contre la participation de M. Herbst, soulignant qu'il travaillait depuis longtemps à la CIA et y avait des contacts. 

3) Avril 2006 : "À la suite d'un appel téléphonique parmi les hiérarques de l’ERHF, John Herbst fut choisi par le diocèse d'Odessa comme délégué au 4e Concile de la Diaspora." 

En d'autres termes, Pachkovsky a tenté de faire passer au Concile un ennemi évident de la réunification dans le but de faire échouer les négociations. Cette idée a été accueillie avec l'objection raisonnable selon laquelle une personne occupant le poste d'ambassadeur des États-Unis ne pouvait superviser toutes les questions, de la plus élémentaire à la collaboration avec la Central Intelligence Agency [CIA], et que la présence d'une telle personne au Concile était inacceptable. Mais finalement Agathange, malgré tous les arguments contraires, maintint le droit pour Herbst d'aller au Concile en tant que délégué du diocèse d'Odessa. Cela montre à quel point Herbst était proche d'Agathange. Et voici les notes de Magarovsky à ce sujet. En mars 2006, il écrit que les évêques de l’ERHF ne sont pas suffisamment patriotes à l'égard des Etats-Unis, exprime sa perplexité quant aux raisons pour lesquelles ils n'aiment pas la CIA, et comme par dégoût leur lance en pleine face que le Synode précédent a reçu de l'argent de la CIA par le biais de l’évêque Grégoire Grabbe. 

"Oui, un ambassadeur devrait superviser tous les aspects des relations avec les États étrangers et représenter toutes les agences de son pays, du ministère de la pêche et de la chasse à la CIA. Qu'y a-t-il de si honteux à cela ? Après tout, la CIA est une agence officielle du gouvernement américain. Et le Synode a été en relation étroite avec cette agence, au moins pendant les trente premières années de sa présence en Amérique. Le regretté Vladyka Grégoire (George Grabbe) avait d'excellentes relations avec eux. Il a même réussi à recevoir une assez bonne somme d'argent pour le Synode dans sa guerre contre le bolchevisme. Évidemment, sous l'influence de leurs " amis " nouvellement acquis, ils ont oublié le bon vieux temps et, pour une raison ou une autre, ont commencé à s'aliéner l'organisation qu'ils considéraient autrefois comme salvifique. De plus, ce n'est apparemment qu'à Moscou que la CIA gagne la réprobation, alors que pour nous, c'est une chose ordinaire. En général, Moscou entretient des relations très intéressantes avec ces organisations. Par exemple, le FSB est en grande faveur auprès d'eux, le Patriarche lui-même accorde toutes sortes de récompenses à ses patrons, mais pour une raison quelconque, il méprise notre CIA." 

Aucun commentaire n'est nécessaire ici - tout a été dit très clairement. Magarovsky considère que tout ecclésiastique américain intègre devrait collaborer avec la CIA et ne devrait pas avoir honte de recevoir de l'argent pour cela. C'est l'homme qui deviendra plus tard le représentant d'Agathange aux États-Unis. 

Passons maintenant à la lettre de l'épiscopat de l’ERHF signée par le Métropolite Laure et un certain nombre d'autres hiérarques. Dans cette lettre adressée au chef des Anciens Calendaristes bulgares, le hiérarque de l’ERHF rappelle qu'il existe une certaine opposition au processus de réunification de l’Eglise russe du Patriarcat de Moscou et de l’ERHF. Dans le texte sont nommés trois leaders du mouvement qui s'opposent à l'unification avec l’Eglise du Patriarcat de Moscou. Et deux des trois sont les personnalités maintenant connues du lecteur : L'évêque Agathange Pachkovsky occupe la première place, et le colonel Eugène Magerovsky, son assistant de confiance, occupe la troisième place. 

Ainsi, on peut voir qu'au moment de la création du schisme de l’ERHF (A), les deux fonctionnaires américains russophobes Herbst et Magerovsky eurent une influence énorme sur ce processus, et tous deux faisaient partie du cercle restreint d'Agathange. Ces hommes étaient si proches d'Agathange qu'à un moment donné, le colonel des renseignements américains était même son représentant officiel aux États-Unis. 

Ne reconnaissant pas l'unification du Patriarcat de Moscou et de l’ERHF, Agathange Pachkovsky créa le "Gouvernement temporaire suprême de l'Église de l'Église orthodoxe russe à l'étranger", et en 2008 il déclara que tous ceux qui ne s’étaient pas joints au Patriarcat de Moscou étaient les vrais fidèles, et il prit donc le nom d’ERHF pour sa structure. Ensuite, le schisme reçut le nom, d’ERHF (A). 

En réponse à cela, le Synode de l’ERHF défroqua Pachkovsky.



Décret du Synode de l’ERHF, défroquant Pachkovsky

Et quelque temps plus tard, le Synode suspendit ceux qui refusaient d'accepter l'union du Patriarcat et de l’ERHF.

Décret du Synode de l'ERHF suspendant ceux qui refusaient d'accepter l'union.

C'est à cette structure même de l’ERHF (A) qu'appartient le clerc Alexis Ivanov, qui est actif sur le territoire du nord de Chypre.

Il convient également de noter que l’ERHF (A) est active non seulement sur le territoire de Chypre, mais aussi sur le territoire d'Israël voisin. Là-bas, Romain Radaun, qui reçut sa formation théologique au séminaire de la Sainte Trinité à Jordanville, fut nommé évêque.


Sur le territoire d'Israël, outre Romain Radaun, cinq autres prêtres de l’ERHF (A) sont actifs. Dans cette perspective, la situation qui s'est développée sur le territoire du Patriarcat de Jérusalem attire notre attention. L'évêque Romain Radaun de l’ERHF (A) ne dirige pas seulement des services sur le territoire canonique de cette Église, mais il a rencontré l'ancien Patriarche, Irénée.

La Croix du Patriarche. "Crucifié par les persécuteurs et les maladies, le Patriarche Irénée. Même sur son lit de malade, il continue à réprimander les clercs sans foi ni loi. Le Patriarche Irénée dans sa chambre d'hôpital. A côté de lui, l'évêque Romain." 

Mais d'autres membres des schismes de l’ERHF le rencontrent aussi.

"L'archiprêtre Mikhaïl Karpeïev et les chrétiens orthodoxes de l'Église du tsar martyr Nicolas, village de Zavyalov, en visite au Patriarche Irénée de Jérusalem." 

Sur le site Internet du Patriarcat de Jérusalem, Raduan est qualifié de "faux évêque", tandis que les schismatiques eux-mêmes écrivent qu'Irénée est le patriarche légitime. Il s'ensuit qu'ils considèrent le patriarche Théophile comme illégal.


"Le Patriarche légitime de Jérusalem, Irénée. 2018.” 

A cet égard, le commentaire d'un évêque qui est aussi schismatique est remarquable : 

En octobre 2017, l'archevêque Andronique (Kotlyarov), alors séparé d'Agathange (Pachkovsky), déclara : " Il y a plusieurs années, Agathange a ordonné évêque Romain pour son service en Israël, sur le territoire du Patriarcat de Jérusalem. Cela a été fait avec l'accord supposé du Patriarche " emprisonné " Irénée, qui n'était probablement pas en mesure de donner un sens à cette affaire. Irénée s'est soumis au nouveau Patriarche de Jérusalem, Théophile. Et quel est le statut de Mgr Romain, qui reste dans le Synode du métropolite Agathange ? A-t-il empiété sur le territoire d'une autre Église locale ? J'ai servi vingt-cinq ans dans la mission spirituelle russe à Jérusalem et je connais bien les règles et coutumes qui y sont acceptées. Il n'y a jamais eu un évêque russe en Terre Sainte, même à l'époque de l'Empire russe. Nous avons maintenu le statu quo et reconnu le Patriarcat de Jérusalem. C'est pourquoi les dirigeants de notre mission étaient au rang d'archimandrite, et non d'évêque." 

<…> 

Même le célèbre blogueur du nord de Chypre Serge Eletsky, qui déteste Poutine avec passion et écrit constamment pour soutenir la politique de l'Ukraine, a sévèrement critiqué Alexis Ivanov quand il a appris qu'il était clerc d'une structure schismatique. Et Eletsky a souligné que quand Ivanov arriva sur le territoire du nord de Chypre, il avait un bon soutien financier et il invita les gens du pays de manière somptueuse : 

"Chacun a le droit de croire ou de ne pas croire en ce qu'il veut. Les gens ont le libre arbitre. Mais faire semblant et se déguiser sous quelque religion est une autre affaire. Avez-vous déjà vu les faux clercs qui déambulent dans les trains de banlieue et les gares pour collecter de l'argent ? Eh bien, maintenant, ils sont apparus dans le nord de Chypre. Il y a environ deux ans, un certain Alexis Ivanov est apparu dans le nord de Chypre. Apparemment, l'homme est venu avec de bonnes actions et de brillantes intentions et idées chrétiennes. Alexis n'a pas ménagé ses efforts pour se présenter comme un bienfaiteur. Pendant les vacances de Noël, il loua l'un des hôtels les plus chers de la ville et invita les enfants avec leurs parents pour célébrer la fête. La nourriture était excellente, il y avait des cadeaux et une multitude d'artistes... Tout était bien fait. Il organisa plusieurs tournées dans d'autres villes. Il rénova une église non loin de Cyrène. Il essaya d'organiser une école du dimanche. Il créa un site Internet dans lequel il réussit à faire écrire plusieurs personnes. Mais un coup de foudre éclata dans le ciel bleu quand l'Eglise orthodoxe russe annonça qu'Alexis Ivanov n'avait rien à voir avec l'Orthodoxie." 

<…> 

On ne peut s'empêcher de remarquer qu'après que les schismatiques du nord de Chypre aient reçu un permis de célébrer des offices, l'activité de la hiérarchie de l’ERHF (A) augmenta considérablement.


Le message sur les médias sociaux d'Ivanov annonçant la "bonne nouvelle" que leur paroisse avait été officiellement enregistrée dans la République turque de Chypre-Nord, et qu'ils avaient maintenant tous les droits et opportunités d'une personne morale.

Le 24 mai 2017, le chef de l’ERHF (A) Agathange Pachkovsky arriva sur le territoire du nord de Chypre, où il dirigea les offices.


L'article d'Ivanov sur les médias sociaux du sermon d'Agathange Pashkovsky dans le nord de Chypre.
Le 9 mai 2018, des représentants de l’ERHF (A) ont concélébré en Attique avec des Anciens Calendaristes de Roumanie et de « la Véritable Eglise Orthodoxe » de Grèce [3].


Le messager d’Ivanov sur la concélébration dans les réseaux sociaux 

Le 7 juillet 2019, Romain Radaun de l’ERHF (A) est arrivé d'Israël au nord de Chypre et y a officié.

Le message d'Ivanov sur l’office épiscopal de Romain Radaun à Chypre-Nord

Le 22 août 2019, en réponse à une série de publications dans les médias sur les activités des schismatiques sur le territoire du nord de Chypre, Alexis Ivanov publia un enregistrement sur le site web de la paroisse, en disant : 

"Une paroisse de l’ERHF dans le nord de Chypre a-t-elle empiété sur le territoire canonique de l'Église orthodoxe de Chypre ? Si nous examinons cette question de façon formelle et superficielle, nous pouvons dire qu'elle l'a fait." 

Après quoi, il poursuit en disant que personne d'autre ne célèbre d’offices sur ce territoire et qu'ils ont reçu des documents d'enregistrement des autorités turques, ce qui, selon lui, justifie ses activités sur le territoire canonique de l'Église de Chypre. 

Le 9 septembre 2019, le clerc de l’ERHF (A) Serge Ivanov s'est adressé à l'archevêque de Chypre Chrysostome avec des critiques sévères en réponse à sa déclaration concernant les activités des schismatiques au Nord de Chypre. Il s'est présenté comme faisant partie de la population russe et a essayé de présenter la situation comme s'il existait une discorde entre l'Église de Chypre et les Russes. 

Il convient de dire ici que ces schismatiques égarent en fait à la fois l'Église chypriote et la population russophone de Chypre. Le fait est que l’ERHF (A), quel que soit son nom, n'a rien à voir avec le concept même de "russe". Même d'autres représentants du schisme qui n'ont pas reconnu la réunification avec le Patriarcat de Moscou ont souligné la russophobie d'Agathange Pachkovsky, mais l'exemple le plus clair en est le fait que le célèbre radical ukrainien Dimitry Kortchinsky, dont beaucoup de partisans de l'organisation "Fraternité" sont des Nazis éhontés, écrit en 2006 que lui et ses disciples sont membres de la structure de l’ERHF (A) sous le leadership d’Agathange Pachkovsky.

L'UNSO dans les montagnes tchétchènes 

Ce même Korchinsky qui s'est moqué des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, qui, avant même la révolution de Maïdan en 2013, s'efforçait de soutenir les mouvements séparatistes dans la Fédération de Russie, qui était membre de l'UNSO[4] pour tuer des soldats russes en Tchétchénie, nous rappelle ses liens avec l’ERHF sous la direction d'Agathange. 

"Beaucoup de membres de la Fraternité sont membres de cette paroisse... J'en ai eu assez de faire la paix entre nos frères et j'ai dit : Là-bas se trouvent les 'zaroubejniki' [surnom des membres de l’ERHF]. Il n'y a rien de plus canonique. Tout le monde les reconnaît... Nos frères moscovites sympathisent avec nous parce qu'ils veulent s'unir avec les zaroubejniki. De plus, les 'zaroubejniki' sont traditionnellement non-conformistes - juste ce dont nous avons besoin... Notre paroisse n'a pas encore son propre bâtiment. C'est plus facile à trouver en allant à Grouchevsky 16, au siège de la Confrérie. Notre conseiller spirituel, comme auparavant, est le Père A. Slobodnyak. Il est sous la direction de l'évêque Agathange, qui régit toutes les affaires de l’ERHF (L) en Ukraine."


En fait, beaucoup de ceux qui ont fait schisme de l’ERHF étaient des nazis. Il y a même eu une dispute sur ce thème entre deux représentants des schismes de l’ERHF (notamment, le périodique "Vernost" ("Fidélité"), dont le rédacteur en chef a été accusé de plagiat, était à un moment donné sous la forte influence de Pachkovsky, qui a provoqué l'indignation des représentants des autres schismes de l’ERHF), sur qui précisément fit le discours en hommage à Hitler pendant la seconde guerre mondiale. Mais la haine pour la Russie est après tout une anomalie dans leurs rangs, et ce facteur a repoussé de nombreux représentants de l’ERHF d'Agathange et ses partisans. Voici ce qu'ils en disent : 

"Mais même ici, la trahison a eu lieu ! Un homme qu'on appelle le Premier Hiérarque de l’ERHF [id est ici Agathange] a trahi son Église, trahi ses espoirs, ses pieux efforts, sa mission à l'égard du peuple russe et de la Russie : l’ERHF a prié pour la Russie ; il a cessé de le faire. L’ERHF est au-dessus de la politique, et elle s'est lancée dans la politique. L’ERHF a été créée par ceux qui se sont battus " pour la Russie Une et Indivisible " ; elle a soutenu la révolution russophobe en Ukraine. L’ERHF a conservé le drapeau tricolore russe dans ses églises ; elle a orné son autel du drapeau jaune et bleu de Petlioura[5]. 

"Et après tout cela, il a l'audace de se proclamer première hiérarque de l'Église russe ! Mais l’ERHF n'est pas le métropolite Agathange, ce sont les fidèles évêques de l'Église, prêtres et laïcs, qui n'acceptent pas la trahison."

Screenshot
Capture d'écran 

Il est à noter que les clercs qui ont quitté Agathange en novembre 2014, entre autres choses, ont également déclaré que Pachkovsky a collaboré avec les extrémistes ukrainiens, parmi lesquels sont également des extrémistes de Pravy Sektor [Secteur Droit], célèbre pour leur haine de la Russie :

En outre, il y a ses nombreuses années de travail préparatoire, pour ainsi dire, pour soutenir les autorités ukrainiennes, les forces orange et pro-américaines, les extrémistes (plus de dix ans d'association avec Kortchinsky), les militants de Pravy Sektor l'organisation du "Bouclier de la patrie" - après tout, ce sont des choses très graves. Nous avons fermé les yeux sur cette question pendant trop longtemps. Et il a fait tout ça subrepticement. Ces questions n'ont presque jamais été abordées. Il a toujours esquivé les questions précises et directes. Et puis tout a continué comme avant."

Revenons maintenant à M. John Herbst. Son influence sur la situation militaro-politique dans la région méditerranéenne ne peut qu'être remarquée du point de vue précisément de la russophobie et de l'opposition à la Russie. Nous savons par exemple qu'il n'y a pas si longtemps, les États-Unis ont proposé de lever l'embargo contre Chypre pour la vente d'armes, mais à la condition que Chypre refuse de servir les navires russes. Chypre n'a pas accepté la proposition. Mais il est intéressant de noter qu'il y a déjà un an, Herbst a promu l'idée de fermer les ports européens aux navires russes de la mer d'Azov. Avant cela, il a proposé à maintes reprises que les États-Unis fournissent des armes létales à l'Ukraine. Il peut facilement promouvoir ces agendas, étant dans sa position actuelle. Le fait est qu'en juillet 2010, il a été nommé directeur du National Defense University Center for Complex Operations, et qu'il est également directeur du Eurasian Center of the Atlantic Council - organisation qui forme le cours politique de Washington de plusieurs façons. Sur le site web du Conseil de l'Atlantique, nous lisons des articles sur les domaines dans lesquels Herbst travaille : "La sécurité internationale, la sécurité au Moyen-Orient, l'OTAN et ses partenaires, la politique étrangère des États-Unis, les relations américano-afghanes ", ainsi que les territoires désignés sur lesquels les activités d'Herbst se sont étendues dans le cadre de l'activité de cette organisation : Asie centrale, Eurasie, Israël, Moyen-Orient, Palestine, Russie et Ukraine. Entre autres choses, sur le site Web du Conseil de l'Atlantique, nous trouvons un texte du 31 mars 2019 sur la façon dont le travail se fait pour rapprocher Chypre de l'OTAN.




Capture d'écran, site Web du Conseil de l'Atlantique 

En raison de ses activités anti-russes et de sa collaboration avec les services spéciaux américains, le Conseil atlantique a été reconnu en juillet 2019 par le procureur général russe comme une organisation indésirable. Pour dire les choses simplement, il a été expulsé du territoire de la Russie. Je vous rappelle que la Russie était l'un des pays où les sous-fifres de Herbst étaient actifs. Et maintenant, il s'avère qu'un haut fonctionnaire américain actif, qui forme la politique à Washington et est lié aux activités de la CIA et de l'OTAN, a une influence directe sur la direction d'une structure schismatique qui est active sur le territoire d'un certain nombre d'Églises canoniques et mène des activités d'opposition contre ces Églises. De plus, Herbst lui-même, au-delà de ses activités militaro-politiques, s'occupe périodiquement de questions religieuses. 

Par exemple, il n'y a pas si longtemps, il s'est prononcé en faveur du tomos d'autocéphalie en Ukraine, soulignant qu'à son avis, c'est un moyen d'opposition à la Russie et au Patriarcat de Moscou. 

"C'est un coup dur pour le Patriarche moscovite Cyrille et son proche allié, le Président Vladimir Poutine", déclare Herbst sur le site web du Conseil de l'Atlantique. 

C'est-à-dire que, pour lui, l'activité religieuse n'est rien de plus qu'un autre moyen de lutter contre la Russie et de poursuivre des objectifs politiques. Et ses gens à Chypre sont maintenant occupés avec ces mêmes objectifs - le clerc Alexis Ivanov de l’ERHF (A) essaie de toutes ses forces de semer l'inimitié entre les Russes et les Chypriotes, entre l'Eglise chypriote et le Patriarcat de Moscou. Au sens global, le peuple de ce schisme, sur lequel Herbst a une influence directe, crée une pression sur toute une série d'Églises dans cette région (après tout, l'activité des schismatiques sur le territoire canonique de ces Églises est en fait une agression ouverte contre elles) : C'est de l'inimitié contre l'Église chypriote, contre l'Église grecque, l'Église de Jérusalem et l'Eglise orthodoxe russe. 

Pensez-vous que le sous-diacre d'Agathange Pachkovsky pourrait avoir une telle influence sur cette structure ? Tenez-vous bien, j'ai gardé le meilleur pour la fin. En 2016, après un conflit prolongé et après que plusieurs paroisses et hiérarques de cette structure aient quitté Pachkovsky, il eut une rencontre en Grèce avec ses évêques afin de résoudre le conflit. John Herbst était présent à cette réunion. À la suite des négociations, les relations se sont normalisées : Mgr Andronique a déclaré qu'il reconnaîtrait la décision du Synode de l’ERHF (A), et le métropolite Agathange a retiré sa décision de mettre Andronique en retraite. 

Mais un mois avant cette rencontre, le métropolite Agathange a nommé Herbst son assistant personnel et l'a nommé membre du synode de l’ERHF (A) !!!


Message du site de l’ERHF (A) montrant la décision synodale finale nommant l’hypodiacre John Herbst Assistant du Président du Synode des évêques pour les affaires nord américaines 

Et voici une photo de cet hypodiacre John Herbst (photo des ressources des schismatiques datée de 2018) :


Et une autre photo du politicien de Washington dans le rôle d'hypodiacre épiscopal :


Sur le site officiel du schisme, Herbst est inscrit au Synode comme assistant du Métropolite Agathange. Il est également inscrit à la paroisse de Washington en tant que trésorier, ce qui lui permet d'influencer les liquidités de la structure. Par ailleurs, sur le forum des schismatiques, on peut trouver le texte d'une lettre de l'ancien président du Fonds d'assistance de l’ERHF Dimitry Goncharov, qui rappelle que l'épouse de John Herbst, Nadejda Herbst, était secrétaire de ce fonds (pourrait-ce être là l'origine des fonds qu’Alexis Ivanov a si généreusement distribués lorsqu'il est arrivé au Nord de Chypre ?).

Dans la liste sont montrés tous les clercs de ce schisme, et ceux qui le souhaitent peuvent trouver non seulement Alexis Ivanov, mais aussi tout le reste du clergé de l’ERHF (A) dans différents pays.



Et voici le site web de la paroisse de Washington, où Herbst est montré comme trésorier :


Comme le montrent les articles publiés sur divers sites Web, Herbst est à l'origine de diverses initiatives et projets d'information de cette structure.



Et sur le site web de l’ERHF (A) on ne peut s'empêcher de remarquer l'adresse du synode, où Pachkovsky l'a déplacée : "Synode des évêques de l'Église orthodoxe russe à l'étranger, 65 Lake Rd, Valley Cottage, NY 10989, USA. C'est-à-dire qu'en dépit du fait qu'Agathange soit basé à Odessa, le centre où se prennent les décisions a été déplacé à New York, alors qu'en Ukraine, à Odessa, il n'y a qu'une représentation du synode. Une situation intéressante. 

Bien sûr, c'est beaucoup plus compliqué pour Agathange Pachkovsky de contrôler le synode maintenant qu'il est à New York que quand il était à Odessa. C'est probablement plus compliqué pour Agathange, mais pour Herbst et les autres officiels, c'est évidemment plus simple (après tout, ils n'ont pas besoin de venir en Ukraine et d'attirer l'attention des médias ukrainiens sur leurs visites). Mais la question se pose : Est-ce qu'un schismatique insignifiant, contrôle vraiment un fonctionnaire sérieux de Washington ou est-ce l'inverse ? Herbst est le superviseur de cette structure du point de vue du gouvernement et des services secrets, et a une telle influence qu'il a été nommé comme membre du synode sans même être membre du clergé (il est le seul membre du synode sans rang clérical - tous les autres, selon la liste, sont évêques). 

Il n'est pas difficile de deviner que les activités d'un tel fonctionnaire, qui est lié aux opérations américaines en Afghanistan, à la révolution ukrainienne de 2004, aux opérations de l'OTAN et aux représentants militaires américains, n'est pas susceptible d'apporter la paix dans la région méditerranéenne et une navigation en douceur pour les Églises locales. 

Quant à la situation à Chypre et en Israël, compte tenu du fait que le schisme de l’ERHF (A) a été créé avec la participation active de diplomates et d'agents de renseignement américains, qui sont même devenus membres du Synode ; et considérant que la structure elle-même est enregistrée aux Etats-Unis, je pense que la seule solution pour les Eglises locales dans cette situation serait de s'adresser directement aux maîtres marionnettistes qui ont essentiellement créé et continuent à soutenir ce schisme, avec l'intention d'utiliser celui-ci comme facteur pour exercer une pression politique sur divers pays et Eglises. Pour dire les choses simplement, sans décision de John Herbst, je doute que des résolutions importantes soient adoptées au sein de cette structure. Par conséquent, la méthode la plus simple et la plus efficace serait que les chefs des Églises s'adressent directement au responsable américain ou à ses supérieurs et leur demandent de cesser leurs activités visant à la suppression et à la destruction des Églises canoniques. 

En résumé, ce n'est de loin pas le premier cas dans lequel les services spéciaux américains ont utilisé les schismatiques pour faire pression sur les Églises canoniques et l'Orthodoxie et s'y opposer. Un exemple clair de cela s'est produit le 13 décembre 2018 lorsque l'information a été rendue publique que le chef schismatique du "Patriarcat de Kiev" Philarète, a décerné à l'ancien vice-président de la CIA [6] une distinction ( !) "pour l'aide des États-Unis dans l'affaire de la création de l'Église locale unie d'Ukraine". Tout cela a eu lieu et continue d'avoir lieu dans le but de faire pression sur l'Église canonique d'Ukraine. Compte tenu de ce lien avec les services de renseignement américains, ces schismatiques sur le territoire de la partie nord de Chypre ne sont pas les premiers, et il est peu probable qu'ils soient les derniers.





Version française Claude Lopez-Ginisty 

D’après 

ORTHOCHRISTIAN 




NOTES :

[1] L' Armée de libération russe, se composait d'un groupe d'émigrés russes qui, au début de la Seconde Guerre mondiale, se sont d'abord alignés sur Hitler pour lutter contre le régime communiste en Union soviétique - Trans.



[2] Il s'agit probablement d'un concile temporaire organisé par ceux qui s'opposaient à la réunification.



[3] Une église vieille calendariste.



4] UNA-UNSO : Assemblée nationale ukrainienne - Autodéfense du peuple ukrainien, un groupe politique d'extrême droite en Ukraine. Elle a fusionné avec le Secteur Droit [Pravy Sektor] en 2014, mais continue d'agir de façon indépendante.



[5] Petlioura était l'un des principaux dirigeants nationalistes ukrainiens militants du début du XXe siècle. Le drapeau jaune et bleu est maintenant le drapeau national ukrainien.



[6] Jack Devine. De Wikipédia : "Directeur par intérim et directeur associé des opérations de la CIA à l'extérieur des États-Unis, fonction dans laquelle il avait le pouvoir de superviser des milliers d'employés de la CIA participant à des missions sensibles dans le monde entier."


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