"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 6 mars 2019

Staretz Symeon [Kragiopoulos]: "Faites bon usage de la douleur..."

Christ descendu de Sa Croix 

 
Comme cela serait bien si nous ne gaspillions pas la douleur ! D'une façon ou d'une autre, nous souffrirons. Mais toute notre torture et notre lutte s'écrouleront, à moins que nous ne fassions bon usage de la douleur, à moins que nous ne l'exploitions. Nous faisons bon usage de la douleur, nous exploitons la douleur quand nous prenons une bonne position par rapport à elle.
  
Il arrive un moment où quelqu'un ressent le grand bien qui naît de la douleur et - aussi étrange que cela puisse paraître - il dit : "Rien d'autre ne profite autant à l'humanité que la douleur."
  
Quand nous parlons de douleur, nous entendons généralement la maladie et le déclin physique général, et la mort de l'homme. Sans ça, nous serions comme des bêtes brutales. La société aurait été une jungle. Mais grâce à cela, nous devenons plus domptables.
  
Un chrétien est capable de faire un très bon usage de chaque douleur, afin d'être constamment en Paradis.
  
Sachez ceci : Quand la douleur aura accompli le travail qu'elle est censée faire, Dieu l'enlèvera. Il n'est pas du tout difficile pour Dieu d'enlever n'importe quelle douleur.
  
Quand nous souffrons, quand une douleur insiste, pensons ainsi : "Dieu veut que quelque chose de bon en sorte en moi, et j'agis comme si je ne comprenais pas. Et tout ce que je fais, c'est gémir et grommeler."
  
Qu'il n'y ait pas de plainte, pas de rébellion, pas de coups de pied. Si possible, quelle que soit la douleur que vous ressentez, traitez-la en disant ces mots : "Que cela soit béni, mon Dieu. Tout ce que tu veux." De cette façon, notre douleur ne sera pas gaspillée, mais exploitée au maximum. Nous en profiterons, et le grand bien qui sauve nous viendra à l'esprit.
  
Quand Dieu vous rend visite avec la tristesse, dites : "Merci, mon Dieu. Comme je n'avais absolument aucune intention d'accepter quelques choses difficiles, quelques douleurs, et de suivre vraiment Ton chemin, Tu m'as rattrapé et Tu m'en a donné quelques-unes. Comment Te remercier ?"

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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