Nous publions ci-après la déclaration du métropolite de Cythère Séraphim (Église de Grèce), qui proteste contre les actions du Patriarcat de Constantinople en Ukraine ainsi que l’autorisation par celui-ci d’un second mariage pour les prêtres veufs : « Je suis profondément triste à la nouvelle de l’interruption de la Communion ecclésiastique du Patriarcat de Russie avec le Patriarcat œcuménique. Ce résultat terrible et lamentable a été provoqué par l’insistance du Patriarcat œcuménique à octroyer l’autocéphalie aux schismatiques d’Ukraine, lesquels sont coupés de notre sainte Église orthodoxe, à savoir de tous les Patriarcats orthodoxes et des Églises autocéphales orthodoxes locales, et qui constituent une infime minorité du peuple ukrainien. Jusque récemment, le Patriarcat œcuménique ne reconnaissait que l’Église orthodoxe ukrainienne canonique dépendant du métropolite Onuphre, alors que maintenant, pour les raisons qui lui sont propres, le Patriarcat accorde l’autocéphalie aux schismatiques d’Ukraine et méprise l’ordre canonique ainsi que la métropole canonique d’Ukraine qui est reconnue non seulement par le Patriarcat de Russie mais aussi par les autres Églises orthodoxes locales. Comme on le sait, les schismatiques ne sont pas l’Église et la communion avec eux viole les divins et saints canons des Apôtres et des Conciles œcuméniques qui l’interdisent. À quoi sert donc cette insistance et cette obstination du Patriarche œcuménique Bartholomée à reconnaître les schismatiques comme Église autocéphale ? Et cette provocation aux schismes et aux divisions dans l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique du Christ ? Les ballottements et les troubles qui ont été occasionnés et qu’occasionnent les décisions de ce qui s’appelle le Saint et Grand Concile de Crète (juin 2016) ne suffisent-ils pas donc ? Comme il ne suffit pas d’y avoir appelé « Églises » des confessions et des communautés chrétiennes hétérodoxes ? Mais même ce soi-disant Saint et Grand Concile n’a-t-il pas lui-même été méprisé par le Synode patriarcal de Constantinople qui a pris la décision sous conditions de permettre le deuxième mariage du clergé ? Dans le document final de ce Concile [de Crète, ndt], au sujet du mariage et de ses empêchements, n’est-il pas dit clairement que « Le sacerdoce en soi ne constitue pas un empêchement au mariage, mais, selon la tradition canonique en vigueur (canon 3 du Concile Quinisexte in Trullo) après l’ordination le mariage est empêché » ? Nous adressons un appel chaleureux et une supplication cordiale depuis les confins de notre Patrie hellénique au Patriarche du premier trône de l’Église orthodoxe Mgr Bartholomée, de « changer de cap » afin d’éviter de nouveaux schismes et divisions dans le Très saint Corps du Christ et notre très sainte Église orthodoxe. Au lieu des prières communes qu’organise (le patriarche) ces derniers temps avec le pape de Rome et les chefs et représentants de confessions et communautés hétérodoxes voire même non chrétiennes, ces prières ne servant non seulement à rien mais scandalisant encore sérieusement le Plérôme du troupeau orthodoxe du Christ, il devrait prêcher le repentir et le retour du monde chrétien orthodoxe entier à « la foi transmise aux saints une fois pour toutes », à l’enseignement de notre Seigneur Jésus-Christ, des saints apôtres et de nos pères saints et théophores, des Conciles et œcuméniques de notre Église et en général de notre Tradition orthodoxe. Je souhaite de tout cœur prudence et vigilance en toutes choses aux dirigeants spirituels de notre sainte Église dans le but de réfréner la crise spirituelle à venir et d’y faire face, pour éviter des incidences et des conséquences douloureuses pour l’unité du très saint troupeau orthodoxe du Christ. Car ces paroles de saint Jean Chrysostome sont connues de tous : « Le sang même du martyre ne peut laver [le péché] du schisme ».
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire