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Reçu ce texte d'une lectrice du blog, indignée...
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Le Dr Denys Clément, un gynécologue
obstétricien victime de l’air du temps ?
Le 6 octobre 2014, le Docteur
Denys Clément, gynécologue obstétricien s’exprimait dans la revue
« Mouvement » au sujet de la pratique de son métier, et en
particulier des Interruptions Volontaires de Grossesse. En dépit de la foi
orthodoxe qu’il confesse et du nombre croissant de praticiens qui refusent de
pratiquer cet acte en invoquant la clause de conscience, le Dr Clément assume
et justifie sa pratique de l’avortement. Voici quelques extraits :
« Une IVG est un geste
extrêmement pénible à accomplir. La première fois comme toutes les autres fois,
et encore plus pour les IVG tardives à 12 semaines, alors que le fœtus est déjà
formé. On est conscients qu’on arrête une vie, c’est évident, mais dans le même
temps on ne peut pas focaliser seulement sur l’embryon, parce qu’il y a aussi
une mère, un couple, une situation réelle,
tandis que le fœtus est un être réel, mais potentiel. En tant que chrétien, je
crois qu’il faut soutenir le caractère sacré de la vie sans tomber dans la
sacralisation de la vie. »
« Moi je le fais, car cela me semble un mal nécessaire. Je pourrais très bien invoquer la clause de conscience, mais ce serait se voiler la face. Je crois qu’il faut participer à ce malheur. Au moins ces actes garantissent-ils la bonne prise en charge médicale de la femme. Si je ressens clairement une différence avec mes collègues athées, je veux préciser que personne n’est heureux de réaliser un avortement. C’est mal vécu par l’ensemble des praticiens, chrétiens ou pas. Et je ne vois pas pourquoi moi, en tant que chrétien, je laisserais à mes collègues le « sale travail ». »
« Moi je le fais, car cela me semble un mal nécessaire. Je pourrais très bien invoquer la clause de conscience, mais ce serait se voiler la face. Je crois qu’il faut participer à ce malheur. Au moins ces actes garantissent-ils la bonne prise en charge médicale de la femme. Si je ressens clairement une différence avec mes collègues athées, je veux préciser que personne n’est heureux de réaliser un avortement. C’est mal vécu par l’ensemble des praticiens, chrétiens ou pas. Et je ne vois pas pourquoi moi, en tant que chrétien, je laisserais à mes collègues le « sale travail ». »
« Parfois il me semble
que je me sacrifie, que je vais finir en enfer (rires).
Mais, moi qui fais ce métier pour les femmes, j’aurais vraiment l’impression de
les trahir si je refusais de pratiquer ces actes. Il y a la réalité dogmatique,
la réalité de grands théologiens dans les cabinets feutrés, et puis il y a la
réalité du terrain, la face sombre de la vie. Ces femmes et ces jeunes
femmes existent, je ne peux pas ne pas les aider, même si c’est très difficile.
Il est vrai que si je pouvais arrêter les avortements, je le ferais volontiers.
D’ailleurs il m’est arrivé de faire changer des patients d’avis et j’étais très
content. Dans le cas d’une patiente, j’ai même ensuite réalisé son
accouchement, c’était formidable… Mais pour les cas habituels, on n’a aucun
soutien psychologique institutionnel. On vit des situations extrêmement
violentes où il faut décider de la vie ou de la mort d’un enfant… J’ai parfois
fait des prières pour accompagner les bébés que – disons le mot – j’ai dû
euthanasier. »
« Au sujet de
l’avortement, bien évidemment, cela lui (à Olivier Clément) était difficile,
comme à moi, de totalement le cautionner dans l’absolu. Mais je ne pense pas le
trahir en disant qu’il concevait qu’il y ait des situations où on pouvait avoir
recours à un avortement. Encore une fois, tout dépend de la manière dont on va
faire cet acte. La prière et le pardon sont primordiaux. Il faut se pardonner à
soi-même pour avancer. »
L’objectif de cette publication
n’est pas de nuire ou de condamner qui que ce soit. C’est pourquoi nous nous
abstenons d’ajouter des commentaires qui souligneraient le caractère contradictoire
et inacceptable de ce positionnement, tantôt victimaire, tantôt
pseudo-héroïque. Simplement, nous regrettons très sincèrement que le Dr Clément
continue à être invité à des débats de « bioéthique orthodoxe », (le
27 septembre prochain par l’ACER-MJO) car les principes énoncés ici sont en
profonde contradiction avec le point de vue exprimé par l’Église Orthodoxe, qui
est, il faut bien le dire, ferme et unanime à ce sujet. Précisons tout de même
que ce n’est pas le fait de « grands théologiens dans des cabinets
feutrés » (??), mais de nombreux saints de notre Église qui ont été jugés
dignes de voir les réalités du monde à venir.
Les cris qu’ils y ont
entendus étaient bien réels.
Que celui qui a des
oreilles pour entendre entende…
La totalité de l’entretien du Dr
Clément est disponible en cliquant sur ce lien :
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