Père Hippolyte
De l'ermitage de Glinsk, où
il ne passa qu'un an, Serge fut envoyé au monastère des grottes de Pskov. Là,
il rencontra des startsy pneumatophores tels que le moine mégaloschème Syméon (Jelnine)
et le moine mégaloschème Nicolas (Monakhov). Cependant, le plus proche
spirituellement de lui était hiéromoine mégaloschème Michel (Pitkevitch), qui
arriva de Valaam en 1957. Serge devint son assistant de cellule. Il fut très
vite tonsuré, puis ordonné hiérodiacre et, en 1960, hiéromoine. Serge reçut son
nom monastique en l'honneur du hiéromartyr Hippolyte de Rome. Il passa six ans
à Pétechory, jusqu'en 1966, où il fut envoyé au Mont Athos.
Peu
de choses ont été conservées sur la vie du père Hippolyte sur la Sainte
Montagne. On sait qu'il y chanta sur les kliros et travaillait dans les champs, et aujourd'hui sur le Mont
Athos il y a des cèdres du Liban que le staretz a planté qui y poussent. Batouchka
a également essayé d'élever des poulets, et ils l'aimaient beaucoup et marchaient
derrière lui.
Certains Grecs plaisantaient en appelant le Père Hippolyte
"pieds nus", en raison de la similitude du mot grec à son nom. [Son nom en russe est “Ипполит”
(Ippolit), et “pieds nus” en grec c’est “ξυπόλυτος” (“Ksipolitos”)]On sait qu'avant la
canonisation de saint Silouane l'Athonite, Batouchka réussit à sauver les
reliques de l'ascète, que certains moines, doutant de la sainteté du vénérable
moine, voulaient cacher dans un lieu inaccessible. Il est remarquable que le
père Hippolyte vêcut dans la même cellule où le saint vivait et priait. Aussi,
comme saint Silouane l'Athonite, il a longtemps assuré l'obédience d'intendant
du monastère.
Père Hippolyte a représenté
son monastère dans la communauté sacrée [Parlement Athonite] pendant quatre
ans, ce qui témoigne de sa haute autorité parmi les frères. Il convient de
noter que Batouchka connaissait bien le grec, communiquant librement dans cette
langue.
Père Hippolyte avait le mal
du pays. Il écrivait souvent à ses amis: «Chérissez le fait que vous vivez en
Russie. Embrassez votre terre. »
Il passa dix-huit ans sur la Sainte Montagne.
Père Hippolyte au Mont Athos
Le staretz tomba gravement
malade en 1984 et ne put rester sur le Mont Athos plus longtemps parce que le
climat local n'était pas propice à son rétablissement. Ainsi, le hiéromoine
Hippolyte se retrouva chez lui, en Russie.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
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