19 février / 4 mars
Saint Timothée, apôtre des Septante; Moine martyr Anastase le Perse; Saint Macaire fondateur du monastère de Jabin; Saint Brithwald, évêque de Ramsbury; Saint Vincent de Saragosse et sa mère Aquiline; Saint Solenne, évêque de Chartres; Saint Joasaph d'Alaska; Saints Jean, Nicolas, Jacques, Pierre, Jean, Jean, Jean et Euthyme, hiéromartyrs en Russie sous le joug communiste ( 1938)
I Corinthiens 6:12–20; Luc 15:11–32
AU SUJET DU FILS PRODIGUE
Ce n’est que lorsqu’il fut rentré en lui-même et qu’il eut compris en quelle
misérable situation il était tombé, que ce fils qui s’était coupé de son Père,
pleura sur lui-même en disant : «Combien de mercenaires de mon père ont du
pain en abondance et moi je meurs de faim ». Qui sont ces mercenaires ? Ce sont
ceux qui pour la sueur de leur repentir et leur humilité reçoivent comme un salaire –
le salut. Tandis que les fils, ce sont ceux qui, par amour pour Lui se soumettent à Ses
commandements; comme dit aussi le Seigneur : « Celui qui m’aime gardera ma
parole » (Jn XIV, 23). Ainsi ce plus jeune fils, privé de sa dignité filiale et qui s’était
volontairement exclu de la patrie sacrée et était tombé dans la famine, se
condamne lui-même, s’humilie et dans le repentir dit : «Je me lèverai, j’irai et je
tomberai aux pieds du Père et je dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi »
(…) Ce père [dans la parabole du fils prodigue], c’est Dieu ; en effet comment ce fils
qui s’était séparé de son père, aurait-il péché contre le ciel, s’il ne s’agissait pas du
Père céleste. Ainsi il dit : « J’ai péché contre le ciel », c'est-à-dire contre les saints du
ciel et ceux dont l’habitation est au ciel, « et devant Toi », qui vis au ciel avec Tes
saints.
St Grégoire Palamas
M’étant écarté, comme un insensé, de
a gloire paternelle, j’ai dilapidé en mal
la richesse dont u m’avais comblé. C’est
pourquoi je fais monter vers Toi le mot
du Prodigue : « J’ai péché contre oi,
Père miséricordieux : accueille-moi,
repenti, et compte-moi comme l’un de
Tes journaliers ».
Afin de rappeler aux chrétiens, de façon plus vive, leur éloignement de leur Patrie céleste et leur asservissement au péché, l’Église, aux matines, après les psaumes du Polyéléos, chante le psaume 136. Celui-ci était chanté par les Juifs lors de leur captivité à Babylone, après la chute de Jérusalem et la destruction du premier Temple. La première partie du psaume (versets 1-6) manifeste l’affliction des Juifs pour la perte de leur patrie, tandis que la seconde (versets 7-9), exprime l’espoir du châtiment des agresseurs. Les « fleuves de Babylone » mentionnées dans le texte sont l’Euphrate, le igre et, peut-être, le Chobar (mentionné par Ezéchiel), sur les rives desquels les Juifs affligés se rappelaient du Temple de Jérusalem et des offices qui y étaient célébrés. Les Juifs refusaient de « chanter un cantique au Seigneur sur une terre étrangère » parce qu’il était interdit de chanter les cantiques sacrés hors du Temple. St Jean Chrysostome commente: « Les Juifs refusèrent de chanter. Voistu la force que donne l’affliction ? La componction, la contrition qu’elle opère ? Ils pleuraient, et ils observaient la loi ; ils avaient vu les larmes des prophètes, ils en avaient ri, ils s’en étaient joués, ils s’en étaient moqués ; et maintenant, sans personne pour leur adresser des exhortations, ils versaient des larmes et faisaient entendre des gémissements. Les ennemis, de leur côté, retiraient, de cette conduite, de précieux avantages ; ils voyaient, en effet, que ces captifs ne pleuraient pas, parce qu’ils étaient captifs, parce qu’ils étaient en servitude, parce qu’ils habitaient une terre étrangère, mais parce qu’ils étaient privés du culte de leur Dieu. Voilà pourquoi le Psalmiste ajoute : « Au souvenir de Sion ». Ils ne pleurent pas en effet seulement par hasard ; mais pleurer est leur principale occupation ; voilà pourquoi le Psalmiste dit en commençant : « Nous étions assis et nous pleurions » (…) Mais pourquoi ne leur était-il pas permis de chanter sur la terre étrangère ? C’est parce que des oreilles profanes ne devaient pas entendre ces cantiques secrets. « Comment chanterionsnous un cantique du Seigneur, sur la terre étrangère ? » (v. 4) Ce qui veut dire : Il ne nous est pas permis de chanter ; quoique nous soyons déchus de notre patrie, nous voulons observer toujours la loi, avec une scrupuleuse fidélité. Vous avez beau exercer votre domination sur nos corps, vous ne triompherez pas de notre âme ». La Droite qui abandonnera celui qui oublie Jérusalem est, selon les Pères, l’aide Divine qui vient des hauteurs. Celui qui oubliera Jérusalem et, par voie de conséquence, l’alliance entre Dieu et Son peuple, sera lui-même oublié par Dieu. Les Iduméens et les Édomites, sont les descendants d’Esaü, frère de Jacob (Israël), surnommé Édom. Ils entretenaient une haine particulière à l’endroit des Juifs, considérant que par leur faute, ils avaient été privés des magnifiques terres de Canaan. Pour cette raison, à chaque occasion, ils se vengeaient et ce de la façon la plus violente. Ils ne prenaient pas seulement part à toutes les guerres conduites contre les Juifs, mais ils achetaient aux Assyriens et aux autres peuples des prisonniers juifs, qu’ils enfermaient dans leurs forteresses pour les torturer. Avec les Babyloniens, les Iduméens participèrent au siège et à la destruction de Jérusalem. Selon le commentaire des Saints Pères, les différents qualificatifs appliqués, dans l’Ancien estament (notamment le Psautier) au combat physique contre l’ennemi, dont l’assassinat de qui que ce soit ou l’appel à le faire, ou encore la description admirative de ce qui est fait aux ennemis du peuple d’Israël, sont appliqués non à des personnages concrets, mais aux passions et aux vices qui affectent la nature humaine. C’est ainsi que les «petits enfants » dont il est ici question sont les pensées pécheresses qui sont brisées par la Pierre de la Foi, le Christ Sauveur.
St Grégoire Palamas
Tropaire du dimanche, ton 2
Lorsque Tu descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « Ô Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloire à Toi ! »
Kondakion des martyrs et confesseurs de Russie, ton 2
O Nouveaux Martyrs qui avez parcouru le chemin terrestre en confessant le Christ, par vos souffrances vous avez acquis de la hardiesse, priez Celui qui vous a fortifiés, afin qu’à l’heure où l’épreuve viendra sur nous, nous recevions le divin don du courage. Vous êtes un exemple pour ceux qui vénèrent votre exploit, car ni l’affliction, ni le tourment, ni la mort, n’ont pu vous séparer de l’amour de Dieu.
Kondakion du fils prodigue, ton 3
AU BORD DES FLEUVES DE BABYLONE…
Afin de rappeler aux chrétiens, de façon plus vive, leur éloignement de leur Patrie céleste et leur asservissement au péché, l’Église, aux matines, après les psaumes du Polyéléos, chante le psaume 136. Celui-ci était chanté par les Juifs lors de leur captivité à Babylone, après la chute de Jérusalem et la destruction du premier Temple. La première partie du psaume (versets 1-6) manifeste l’affliction des Juifs pour la perte de leur patrie, tandis que la seconde (versets 7-9), exprime l’espoir du châtiment des agresseurs. Les « fleuves de Babylone » mentionnées dans le texte sont l’Euphrate, le igre et, peut-être, le Chobar (mentionné par Ezéchiel), sur les rives desquels les Juifs affligés se rappelaient du Temple de Jérusalem et des offices qui y étaient célébrés. Les Juifs refusaient de « chanter un cantique au Seigneur sur une terre étrangère » parce qu’il était interdit de chanter les cantiques sacrés hors du Temple. St Jean Chrysostome commente: « Les Juifs refusèrent de chanter. Voistu la force que donne l’affliction ? La componction, la contrition qu’elle opère ? Ils pleuraient, et ils observaient la loi ; ils avaient vu les larmes des prophètes, ils en avaient ri, ils s’en étaient joués, ils s’en étaient moqués ; et maintenant, sans personne pour leur adresser des exhortations, ils versaient des larmes et faisaient entendre des gémissements. Les ennemis, de leur côté, retiraient, de cette conduite, de précieux avantages ; ils voyaient, en effet, que ces captifs ne pleuraient pas, parce qu’ils étaient captifs, parce qu’ils étaient en servitude, parce qu’ils habitaient une terre étrangère, mais parce qu’ils étaient privés du culte de leur Dieu. Voilà pourquoi le Psalmiste ajoute : « Au souvenir de Sion ». Ils ne pleurent pas en effet seulement par hasard ; mais pleurer est leur principale occupation ; voilà pourquoi le Psalmiste dit en commençant : « Nous étions assis et nous pleurions » (…) Mais pourquoi ne leur était-il pas permis de chanter sur la terre étrangère ? C’est parce que des oreilles profanes ne devaient pas entendre ces cantiques secrets. « Comment chanterionsnous un cantique du Seigneur, sur la terre étrangère ? » (v. 4) Ce qui veut dire : Il ne nous est pas permis de chanter ; quoique nous soyons déchus de notre patrie, nous voulons observer toujours la loi, avec une scrupuleuse fidélité. Vous avez beau exercer votre domination sur nos corps, vous ne triompherez pas de notre âme ». La Droite qui abandonnera celui qui oublie Jérusalem est, selon les Pères, l’aide Divine qui vient des hauteurs. Celui qui oubliera Jérusalem et, par voie de conséquence, l’alliance entre Dieu et Son peuple, sera lui-même oublié par Dieu. Les Iduméens et les Édomites, sont les descendants d’Esaü, frère de Jacob (Israël), surnommé Édom. Ils entretenaient une haine particulière à l’endroit des Juifs, considérant que par leur faute, ils avaient été privés des magnifiques terres de Canaan. Pour cette raison, à chaque occasion, ils se vengeaient et ce de la façon la plus violente. Ils ne prenaient pas seulement part à toutes les guerres conduites contre les Juifs, mais ils achetaient aux Assyriens et aux autres peuples des prisonniers juifs, qu’ils enfermaient dans leurs forteresses pour les torturer. Avec les Babyloniens, les Iduméens participèrent au siège et à la destruction de Jérusalem. Selon le commentaire des Saints Pères, les différents qualificatifs appliqués, dans l’Ancien estament (notamment le Psautier) au combat physique contre l’ennemi, dont l’assassinat de qui que ce soit ou l’appel à le faire, ou encore la description admirative de ce qui est fait aux ennemis du peuple d’Israël, sont appliqués non à des personnages concrets, mais aux passions et aux vices qui affectent la nature humaine. C’est ainsi que les «petits enfants » dont il est ici question sont les pensées pécheresses qui sont brisées par la Pierre de la Foi, le Christ Sauveur.
1 Cf. Ps. 133,2.
2 Ps. 46,6.
3 Apolytikion du Grand Samedi.
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