"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 6 février 2018

Marina Tchijova: "Le Gentil staretz" L'archimandrite Hippolyte (Khalin) (1)

Archimandrite Hippolyte (Khalin)
Dans les années 1990, un flot incessant de gens venait en longues files de tous les coins de la Russie au monastère Rylsk-Saint Nicholas dans la province de Koursk, -ils venaient pour résoudre leurs questions les plus importantes, pour avoir de l'aide, et de la consolation. L'higoumène du monastère à cette époque était l'archimandrite Hippolyte (Khalin, † 2002) - un staretz russe d'une rare gentillesse qui était passé par l'école spirituelle du Mont Athos. L’archimandrite mégaloschème Macaire (Bolotov) a dit de lui un jour "Si la Russie avait une centaine de tels startsy, elle se déracinerait et monterait au ciel."
Le 17 décembre [2017 fut] est le quinzième anniversaire du repos en Christ du staretz Hippolyte.
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Un staretz athonite russe
Au milieu du XXe siècle, l'existence du monachisme russe sur le Mont Athos était en grande question. Il y avait alors moins de dix moines au monastère de Saint Pantéléimon. La vie spirituelle y était ralentie, mais de toute évidence, elle s'estompait. Le monastère aurait déjà pu passer aux Grecs... Mais en 1966, il se passa quelque chose qui sauva littéralement le monastère russe et lui permit de renaître. Pour la première fois, l'Union soviétique autorisa la délégation de plusieurs moines au monastère, dont l'archimandrite Hippolyte (Khalin). En arrivant quelques années plus tard, l’archimandrite Iliy (Nozdrin) dit que c'était seulement grâce à ces moines que le monastère Athonite put être sauvé.



Serge Khalin, comme le futur archimandrite Hippolyte était connu dans le monde, était le huitième enfant de la famille paysanne d'Ivan et d'Evdokia Khalin. Il naquit dans le village de Subbotino dans la province de Koursk. Son anniversaire, le 18 avril 1928, tomba mercredi de la semaine lumineuse. Le garçon était le plus jeune enfant de la famille. Ses trois frères étaient morts sur le front, ainsi Serge a dû travailler dur déjà dans son enfance, pour aider ses parents. Cependant, cela ne l'empêcha pas de terminer ses études secondaires, puis d'étudier dans une fonderie et, un peu plus tard, de recevoir une éducation dans une école pédagogique.


Après un bref passage à l'entretien des routes, Serge fut enrôlé au service militaire en 1948. Comme il le rappelle lui-même, dans l'armée, il disait souvent le «Notre Père» la nuit sous les couvertures. On sait que Serge eut une foi profonde en Dieu dès son enfance. C'était en grande partie dû à son oncle Michel qui servait comme prêtre. Outre lui, la famille Khalin n'avait pas seulement des prêtres, mais aussi des moines. Ils se rappellent que dans sa jeunesse, Serge avait une valise pleine de livres spirituels, qu'il lisait souvent, sous son lit. Il aimait aussi chanter et apprendre par cœur de nombreux poèmes de poètes russes, dont il se souvint même jusqu'à un âge avancé.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après





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