10.
Le père Sébastien
sauva beaucoup de personnes de nombreux malheurs. Pour ma part, trois fois la
mort s’est présentée à ma porte, mais le père Sébastien ne lui permit pas de me
prendre et prolongea ma vie.
Un jour, j’étais
allée rendre visite à des amis. Le soir, je pris un bus pour rentrer chez moi.
Nous roulions tranquillement quand soudain, un autre autobus nous dépassa. Son
chauffeur (russe) sortit la tête par la portière et se moqua de notre chauffeur
(tchétchène) qui traînait. C’est alors que notre chauffeur accéléra pour dépasser
celui qui l’avait injurié, tandis que ce dernier accélérait de plus belle.
Aussi, notre bus quitta la chaussée, traversa un champ dans un tournant de la
route pour couper au plus court et nous retrouver devant l’autobus qui nous avait
dépassés. Tous les passagers étaient effrayés, les enfants pleuraient. Menacée
de mort, je me mis à prier et en pensée, j’appelai le père Sébastien. Aussitôt,
je regardai par la fenêtre et vis tous les passagers de l’autre autobus
descendus et attendant sur la chaussée, car leur bus avait perdu une roue.
Notre chauffeur passa lentement devant ce bus, sans sortir la tête de la
portière, pour rendre la pareille. Tout rentra dans l’ordre.
Le lendemain, je
me rendis aux vigiles de bonne heure et j’attendais l’arrivée du père Sébastien
pour lui raconter ce qui m’était arrivé la veille. Mais il vint, de lui-même,
me demander :
–C’est vous qui
m’avez crié hier : « Père Sébastien, sauve-nous et aide-nous » ?
Une autre fois,
en 1956, je tombai gravement malade du cœur. J’étais alitée, quand soudain, ma
température s’éleva considérablement et je fus hospitalisée avec un diagnostic
de fièvre typhoïde ; mon cas était désespéré.
Le père Sébastien
demanda de mes nouvelles. Le père Alexandre et mère Anastasia vinrent me rendre
visite. Dès que je les vis, je repris conscience. Le père Alexandre confessa et
me communia. Je lus moi-même la lettre que le père Sébastien m’avait adressée.
Elle était courte : « Le Christ est parmi nous, chère T.V. Votre
maladie douloureuse n’est pas mortelle, mais pour la gloire de Dieu. Il vous
faudra encore beaucoup prier, mais nous nous occuperons de vous. Après la
communion, le père Alexandre et mère Anastasia restèrent encore longtemps
auprès de moi, lisant l’Évangile et priant. Je comprenais tout. Le soir, la
fièvre tomba et le lendemain, ma température était presque normale. Deux mois
plus tard, j’étais guérie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire