"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 24 juin 2017

Le petit Dimitri et la clairvoyance (R)



En Septembre d'une certaine année, il y avait beaucoup d'agitation observée dans le département d'oncologie de l'hôpital universitaire de Rion. Le petit Dimitri demandait d'urgence le prêtre de l'hôpital. Il insistait pour recevoir immédiatement la Sainte Communion...

Il avait 13 ans. Il était dans cette clinique spécifique depuis environ un an et demi. Un léger mal de tête l'avait amené là. Les médecins avaient diagnostiqué un cancer du cerveau. Sa ville natale était Fieri en Albanie; ses parents n'étaient pas baptisés. Ils avaient vécu à Patrae pendant plusieurs années. Peu de temps après son admission à l'hôpital, le jeune garçon avait demandé à être baptisé. Il avait entendu parler du Christ, et il voulait devenir un de Ses "enfants". Il fut baptisé, "au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" - après la catéchèse nécessaire, bien sûr.

Tout le monde dans la clinique l'aimait beaucoup. Le cancer avait beaucoup progressé, et l'avait désormais privé de la vue. Il était tout à fait incapable de voir quoi que ce soit et qui que ce soit. Mais il pouvait écouter avec la plus grande et la plus étonnante patience. Il ne se plaignait jamais. Il disait que Dieu l'aimait beaucoup. Il priait, et demandait à ses parents de faire de même.

Tous ceux qui lui rendaient visite pouvait percevoir qu'il y avait quelque chose de différent chez ce garçon. Il parlait sans cesse de Dieu. Il était toujours courtois et heureux. Son visage brillait. Il voulait recevoir fréquemment les précieux Dons [la Communion]. Quand sa mère était parfois dans un autre endroit de la clinique, il lui criait:

"Maman, viens vite! Le Père vient, avec le Christ! Il monte l'escalier! Viens me préparer!"

Et c'est exactement ce qui se passait: le prêtre venait, et il trouvait le petit Dimitri assis sur son lit, la bouche grande ouverte et se signant avec révérence. Même s'il ne connaissait pas l'heure exacte d'arrivée du prêtre, il pouvait le "voir" venir, avec son don de clairvoyance - et cela, malgré les deux portes fermées entre sa chambre et le couloir d'où le prêtre venait. Cela a été vérifié par la pieuse Madame Maria Galiatsatou, qui s'était portée volontaire pour s'occuper de ce garçon.

"Madame Maria, je veux vous dire quelque chose", lui dit-il un jour. "Quand le Père vient avec le Christ, je peux le voir approcher tandis qu'il monte l'escalier, et à côté de lui, il y a deux grandes et belles personnes avec des robes d'un blanc pur, qui se penchent vers le Saint Calice pour le protéger, avec leurs bras tendus. "

Un jour, quand le médecin lui a demandé: "Comment vas-tu, mon petit Dimitri?"

Il a répondu: "Monsieur le Docteur, puis-je vous dire quelque chose en privé? Je vais très bien. Mais vous ne devriez pas vous faire tant de soucis parce que votre femme est partie. Dieu sera avec vous, parce que vous êtes une bonne personne."

Le médecin est resté figé pendant un instant. Personne d'autre n'était au courant de l'incident grave survenu la veille, chez lui: sa femme l'avait abandonné, pour s'en aller avec un autre homme...

" C'est un enfant de Dieu!" était ce que disaient ceux qui l'avaient rencontré.

La dernière fois qu'il a reçu la Sainte Communion, il était incapable de s'asseoir dans son lit, mais allongé là, il a reçu le Christ avec joie et désir ardent.

"Merci beaucoup", murmura-t-il, puis il s'endormit pour toujours. Quand le prêtre est allé à la morgue le lendemain pour lire la prière du Trisaghion pour le petit Dimitri, il a remarqué:

"C'est la première fois de ma vie que je voyais un cadavre comme cela. Son visage était souriant... Il était rayonnant... et il avait la couleur de l'ambre. "*

Ses parents en sont venus à beaucoup aimer le Christ, et maintenant, ils veulent aussi être baptisés...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
et
+

* L'un des signes que l'Orthodoxie reconnaît comme signe de sainteté chez un défunt, est aussi la couleur de la peau, qui prend un aspect d'ambre translucide.

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