Un
mot ici sur les pères spirituels.
A
moins que vous ne soyez moine dans un monastère - et même alors, de nombreux
pères monastiques conseillent d'être prudent et d'avoir du discernement en vous
soumettant à un guide spirituel même dans un contexte monastique,* vous ne
devriez jamais obéir aveuglément à votre père spirituel.
Nous
allons vers notre père spirituel avec les yeux grands ouverts. Notre père
spirituel (ou mère spirituelle) est un être humain soumis à des passions, à des
illusions et à des malentendus comme nous le sommes nous-mêmes.
Tout
ce que nos pères spirituels nous conseillent ne sera pas aussi utile que tout
le reste. Parfois, son discernement sera absolument parfait et ses
recommandations " marcheront" pour nous, c'est-à-dire, nous serons en
mesure de les mettre en pratique et ellesproduiront le fruit de l'Esprit, pas
la frustration, la colère ou la friction dans nos relations.
Cependant,
parfois notre père spirituel donnera un conseil qui ne fonctionnera pas.
Peut-être qu'il a eu une mauvaise journée, ou peut-être que c'est une question
qui nécessite un guide spirituel plus expérimenté, ou peut-être que c'est une
question qui exige plus de persévérance de notre part. Quoi qu'il en soit, si
vous pensez avoir besoin de parler à quelqu'un d'autre de votre vie
spirituelle, vous êtes libre de le faire. Vous n'avez pas à demander la
permission d'abord. C'est comme trouver un médecin qui est en mesure de mieux
vous aider. Certains médecins sont bons pour la pratique générale, certains
sont meilleurs dans certains domaines de spécialité. La courtoisie élémentaire,
cependant, exige que vous disiez à votre père spirituel actuel ce que vous
faites. Surtout s'il est votre recteur, il doit savoir que vous êtes soigné
spirituellement.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
*voir par exemple St. Ignace Brianchaninov The Arena pp. 43-47
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