La vie dans le monde est comme un manuscrit d'écrits qui en est encore au brouillon. Quand un homme désire ou souhaite le faire, il peut y ajouter quelque chose ou en soustraire quelque chose, et apporter des changements dans les écrits. Mais la vie dans le monde à venir est comme des documents écrits sur des rouleaux de parchemin nets et scellés du sceau royal, où aucun ajout ni suppression n'est possible.
Par conséquent, aussi longtemps que nous nous trouvons au milieu du changement, soyons attentifs à nous-mêmes, et tant que nous avons du pouvoir sur le manuscrit de notre vie, que nous avons écrit de notre propre main, efforçons-nous vivement d'y ajouter en menant une bonne manière de vie, et effaçons-y les défaillances de notre ancienne vie.
Nous avons le pouvoir d'en effacer nos dettes aussi longtemps que nous sommes ici-bas. Et Dieu tiendra compte de tous les changements que nous y faisons, afin que nous puissions être dignes de la vie éternelle avant d'aller devant le Roi et qu'Il y appose Son sceau.
Tant que nous sommes dans ce monde, Dieu ne peut apposer son sceau ni à ce qui est bon, ni à ce qui est mal, même jusques au temps de notre départ lorsque le service de notre patrie est terminé et que nous partons pour notre [dernier] voyage.
Et comme le dit Saint Ephrem, nous devrions faire de notre âme comme un navire prêt qui ne sait pas quand le vent viendra sur lui, ou comme une armée qui ne sait pas quand la trompette de la bataille se fera entendre.
Et si, dit-il, les commerçants sont si bien préparés pour l'amour d'un peu de gain, bien qu'ils seront peut-être bientôt de retour de leur voyage, combien plus devons-nous nous rendre prêts, et à l'avance nous préparer avant l'entrée dans ce jour décisif, vers ce pont et cette porte dans cette nouvelle ère?
Que le Christ, le médiateur de notre vie, nous accorde d'arriver à ce jugement décisif en pleine préparation, à Lui Qui a la gloire, l'adoration, et à Qui nous rendons grâces dans les siècles des siècles.Amen!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
la
62ème Homélie de saint Isaac le Syrien
citée par
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