"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 23 novembre 2014

L'Archimandrite Raphaël [Noïca] d'Essex

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Fils du célèbre philosophe roumain Constantin Noica, Père Raphaël est né en 1942. Il a seulement reçu une éducation chrétienne de base (la pratique de la foi dans sa famille était réduite seulement à la participation à l'office pascal, pour y allumer un cierge).

A 13 ans, il émigre avec sa mère (de nationalité britannique) et sa sœur en Angleterre, pour échapper au pouvoir communiste en Roumanie (son père doit y rester). Les recherches spécifiques à cet âge se sont également manifestées sur le plan spirituel. Il rejoint l'Église anglicane pour se rendre compte que là, "l'atmosphère était très pauvre, très froide, même ennuyeuse - pas d'une manière qui vous fait commencer à bâiller à l'église, mais parce qu'elle n'était en aucune façon nourrissante."

Il se dirige ensuite vers les pentecôtistes, les congrégationalistes, l'Armée du Salut, etc. ; il reste pendant un certain temps au sein de la Communauté baptiste (un an et demi). Dans le protestantisme, il bute en particulier sur les textes bibliques concernant la Sainte Communion et, en un jour, il ressent "comme une lumière dans mon âme, la pensée de revenir à l'Orthodoxie." Il rencontre providentiellement Père Sophrony, le guide spirituel du monastère de l'Essex, qui lui conseilla de terminer ses études.

Il revient à l'orthodoxie en 1961, et il est tonsuré au monastère de [Maldon dans]  l'Essex par le Père Sophrony, le monachisme étant pour lui "la réponse à toutes les questions se sont posées depuis l'enfance." Il estime que l'errance  protestante comme une œuvre de Dieu en lui, parce que "si je ne vivais pas l'Orthodoxie comme converti, peut-être que je ne serais pas capable du tout de la voir dans sa splendide beauté, comme la seule vérité de l'histoire. "

Il retourne en Roumanie en 1993, après 38 ans d'exil, "comme le paralytique de l'Evangile", et il fait des visites de courte durée, faisant (à la demande) des conférences dans divers lieux de Roumanie; depuis lors, il s'est installé dans un hésychastère des monts Apouseni (dans les Carpates occidentales). Outre son aide la plus importante et grande au monde par ses prières, le Père Raphaël traduit en roumain les œuvres de son staretz, l'archimandrite Sophrony, et de saint Silouane de l'Athos, son  "grand-père"spirituel.

Au sujet de son travail personnel, le Père Raphaël dit: "Je n'ai écrit qu'un seul livre, que j'ai intitulé Pensées. Je l'ai écrit à l'incitation de quelqu'un, qui pensait que le fils de Noica se devait d'écrire un livre. Et quand il a ouvert ce livre, la première page était blanche, la deuxième page était blanche, et toutes les autres également. Maintenant, étant à la fin de ma vie, j'envisage d'écrire un autre livre et de l'appeler Mémoires, parce que c'est ce que tous les grands hommes ont fait. Mais, depuis lors, j'ai perdu la mémoire, ce livre sera tout comme le premier. "

Pourtant, deux livres portent son nom, tous deux étant des recueils de ses homélies et conférences roumaines au cours des 20 dernières années: L'Autre Noica et La Culture de l'Esprit.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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